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"Si j'avais su, je l'aurais tué avant" déclare le père de Fouad Mohamed-Abbag, troisième kamikaze du Bataclan
©Reuters

Détresse

Saïd Mohamed-Abbag a appris ce matin dans les médias que son fils avait été identifié comme le troisième terroriste kamikaze du Bataclan.

C'est un homme effondré, qui se dit "dans les vapes". Saïd Mohamed-Abbag a appris ce mercredi matin dans les médias que son fils cadet Fouad était le troisième kamikaze de l'attaque du Bataclan, le 13 novembre dernier. Ce Strasbourgeois faisait partie d'un groupe de dix jeunes de la même ville, partis en Syrie.

A LIRE AUSSI : Attentats de Paris : le 3e kamikaze du Bataclan identifié

Ce matin, le journal LeParisiena interrogé son père. S'il était au courant de la radicalisation de son fils, il dit ne rien avoir vu venir. Car Foued a vécu, selon son père, une enfance sans histoires. "C'était un enfant calme", se rappelle-t-il. "Il est né ici, a grandi en France, a été scolarisé en France". Le patriarche avait bien noté quelques signes : Foued s'était laissé pousser la barbe, faisait sa prière. De là à imaginer ce qui se passerait ensuite... Franchement, on a rien compris à tout ça, rien vu venir" indique-t-il dans les colonnes du quotidien.

Mais en 2013, Foued fait croire qu'il part en vacances, pour ensuite se rendre en Syrie, tout comme son frère Karim, qui est aujourd'hui incarcéré à Strasbourg depuis son retour en 2014.

Saïd Mohamed-Abbag avait très peu de contacts avec son cadet. "Que voulez-vous faire ? Ce n'était plus lui, c'était une autre personne avec qui je parlais. Quelqu'un à qui on avait lavé le cerveau. ça ne servait plus à rien de communiquer...". La dernière fois qu'il avait échangé avec lui, c'était lors d'une conversation Skype il y a plusieurs mois. "Comme d'habitude, il ne disait rien de son quotidien, d'où il était ou de ce qu'il faisait. Il répondait juste ça va, ça va, parlait souvent du djihad".

"Depuis 2013, je n'en dormais plus", lâche le père. "Quel être humain peut faire ce qu'il a fait ?  Si j'avais su qu'il commettrait un jour une chose comme ça, je l'aurais tué avant."

Lu sur Le Parisien

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