Il a la réponse à la question.
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Amar Lasfar n’est pas un inconnu. Il a été le président du CCIF. Le gouvernement a dissous cette officine des Frères musulmans. Amar Lasfar en a refondé une autre, « Musulmans de France », toute aussi haineuse que le CCIF.
Il a également été le patron du lycée musulman Averroès de Lille. Il y a de cela quelques années, cet établissement a défrayé la chronique. Deux enseignants démissionnaires ont raconté aux médias qu’on y enseignait la haine des Juifs.
Procédurier, Amar Lasfar les a attaqués en diffamation. Il a été débouté tant les témoignages étaient accablants. Ce qui nous permet de penser ce que nous pensons d’Amar Lasfar. Il fait maintenant attention. Il a peur de perdre les subventions qu’alloue à son lycée Xavier Bertrand. Nous découvrons maintenant qu’il est un démographe de qualité. Dans un prêche prononcé dans une mosquée de Lille, il s’est interrogé sur le nombre de musulmans en France : « 25 ans qu’on nous dit que nous sommes 6 millions », s’est-il écrié.
Et il a poursuivi avec une apparence de bon sens : « N’avons-nous pas eu depuis des enfants et des petits-enfants ? ». Puis à l’appui de cette théorie, Amar Lasfar a mis en avant « la fécondité des femmes musulmanes ».
On n’est pas loin du grand remplacement cher à Renaud Camus et à Éric Zemmour. Mais les statistiques d’Amar Lasfar doivent être précisées. Il ne nous a pas dit combien il y avait de musulmans à Fleury-Mérogis.
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