Une femme considérée comme très malheureuse pourra avorter jusqu’au dernier jour de sa grossesse <!-- --> | Atlantico.fr
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Assemblée nationale députés img interruption médicale de grossesse IVG oi bioéthique
Assemblée nationale députés img interruption médicale de grossesse IVG oi bioéthique
©LUDOVIC MARIN / AFP

Ils ont osé ça

Les Frankenstein de l’Assemblée Nationale ont accouché de ce monstre.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les femmes donnent la vie et c’est merveilleux. Elles pourront désormais donner la mort. Ainsi en ont décidé les députés en votant un amendement qui – regardons-le de près – est tout simplement insupportable.

Il s’agit de l’Interruption Médicale de Grossesse (IMG). Celle-ci prévoit que dans deux cas extrêmes une femme peut avorter y compris à la fin du 9ème mois. Quand le bébé à naître est atteint d’une malformation grave et incurable, quand la vie de la mère est en danger. Cette disposition est légale et juste. Seules, les plus sectaires des « pro-vies » pourraient s’y opposer.

Or, à la sauvette, en catimini, les députés de la majorité ont ajouté un codicille très progressiste à cette loi : l’avortement jusqu’au dernier jour de la grossesse sera autorisé également en cas de « détresse psycho-sociale ». On se demande ce que ça peut bien vouloir dire…

La « détresse psychologique » ? Une femme a voulu un enfant de l’homme qu’elle aimait et au dernier moment elle découvre qu’il l’a trompée. Elle en souffre et ne veut plus donc de l’enfant si désiré auparavant. Elle pourra avorter au neuvième mois !

La « détresse sociale » ? Une femme enceinte perd son emploi suite à un plan social. Elle devient chômeuse. Ce qui est assurément douloureux. Elle pourra avorter au neuvième mois !

Une autre question se pose : qui sera habilité à diagnostiquer la « détresse psycho-sociale » ? Un collège de psychiatres experts auprès des tribunaux ? Ou un psychiatre complaisant et progressiste ?

Pour attester de la « détresse sociale » peut-être fera-t-on une enquête à Pôle Emploi. Ou alors on s’adressera à la direction des impôts pour voir la déclaration de revenus de la malheureuse ? Et on ira vérifier enfin si elle est éligible au RSA.

Les députés qui ont voté ce texte infâme – un permis de tuer – ignorent sans doute qu’en France on peut accoucher sous X. La femme abandonne alors son bébé pour le confier aux soins de l’Etat. Il vivra. 

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