Saviez-vous que le crawl était une nage sexiste ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Des nageuses participent à l'épreuve féminine du 400m nage libre aux SEA Games (Jeux de l'Asie du Sud-Est) au centre aquatique de Clark City à Capas, au nord de Manille, le 7 décembre 2019.
Des nageuses participent à l'épreuve féminine du 400m nage libre aux SEA Games (Jeux de l'Asie du Sud-Est) au centre aquatique de Clark City à Capas, au nord de Manille, le 7 décembre 2019.
©VICE KOHSAR / AFP

A l’eau ?

Maintenant que vous venez de l’apprendre, merci de privilégier la brasse.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On doit cette immense découverte à Benoît Hachet. Il est sociologue à l’EHESS, boulevard Raspail. De cette usine à fabriquer des pensées toutes faites sortent d’intéressants spécimens. Et Benoît Hachet a réussi à briller dans cette compétition pourtant si âprement disputée.

Alors que la plupart de ses collègues étudient les banlieues auxquelles ils trouvent beaucoup de charmes, lui, son terrain de recherches ce sont les piscines. Il a analysé les longueurs des bassins, leur tenue en chlore et les évolutions des nageuses et nageurs. Sa conclusion est sans appel : le crawl est sexiste !

Suivons sa lumineuse argumentation : « le crawl consiste à occuper l’espace, à doubler ses adversaires. Et il est principalement pratiqué par des hommes » ! Il y aurait donc dans cette nage un aspect guerrier et dominateur. Certes, il y a des femmes qui pratiquent le crawl mais d’après le raisonnement de Benoît Hachet, elles sont certainement en voie de masculinisation.

Reste donc la brasse éminemment pacifique. Ou encore mieux, la planche qui n’est inspirée par aucun sentiment barbare de compétition. Pour celles qui portent le burkini, la question demeure ouverte en attendant les prochains travaux de Benoît Hachet. Vu leur accoutrement, la brasse paraît s’imposer. Peut-être que non : le burkini avec son côté gonflable permet de flotter. 

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