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Islam, sexe, mensonges (et pas de vidéos)
©Reuters

Amours orientales...

Dans certains pays, la liberté sexuelle des femmes est un peu contrariée. Mais il paraît que c’est la faute des colonisateurs...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Un livre signé Shereen El Feki vient de paraître. Il pose une intéressante question : la révolution sexuelle aura-t-elle lieu dans le monde arabe ? Un sujet d’importance dont on ne se lasse jamais. C’est pourquoi le Figaro s’est fait un devoir d’interviewer l’auteur(e ?). Une femme cultivée et intelligente qui connaît tout sur les mœurs sexuelles des sociétés d’où elle vient.

Shereen El Feki énonce des évidences qui ne claquent pas plus que les portes ouvertes qu’on enfonce. Concernant le sort des femmes, et leur statut de viande à consommer, elle dénonce l’intégrisme islamiste et le wahhabisme. Mais elle note cependant quelques signes encourageants propres à éclaircir un peu ce sombre tableau. Ainsi, en Tunisie, une fille violée par deux policiers a osé porter plainte et a réussi à les faire condamner. Alors que, toujours selon Mme El Feki, auparavant, c’est elle qui aurait été jugée pour conduite débauchée. Saluons cet immense progrès !

Mais dans sa recherche des causes passées, des obsessions du mâle local, elle pointe aussi la faute originelle et impardonnable du colonisateur occidental. Une figure obligée, quasi automatique, de toute analyse fouillée sur le monde arabo-musulman. D’après elle, le colonisateur, anglais ou français selon les cas, serait venu en effet importer son puritanisme.

C’est évidemment ça ! Avant que le maréchal Bugeaud, un puritain de première, ne fasse main-basse sur l’Algérie, l’amour coulait évidemment dans ce pays avec toute la douceur du miel. Les jeunes Algériennes se promenaient les seins presque nus et choisissaient leurs amants en toute liberté. De même, en Egypte, en Irak ou en Jordanie, c’est un autre colonisateur, l’Anglais, encore plus puritain que nous, qui a asséché cette source de bonheurs infinis. Nul ne doit en effet ignorer que dans ces pays, avant la conquête occidentale, fleurissaient des harems masculins remplis d’esclaves du sexe, astreints à satisfaire les désirs de leurs maîtresses insatiables…

Un paradis perdu. Et pour l’évoquer, quoi de mieux que les Mille et Une Nuits, témoignage d’une époque où le sexe était à l’honneur. Et que l’interviewée et l’interviewer – un certain Alexandre Devecchio – convoquent pour leur entretien. Manifestement, aucun des deux n’a lu le livre en question. Il baigne certes dans le sexe. Avec des scénarios immuablement répétitifs. Le sultan, l’émir, le caïd ou le riche commerçant, partent à la guerre ou avec leurs caravanes chargées de marchandises.  Aussitôt leurs femmes, aussi nombreuses que délaissées, se livrent à d’abominables étreintes avec leurs esclaves noirs (pas de vidéos à l'époque !). L’homme rentre au bercail ou au palais et découvre l’horreur. Juste et sévère, il fait égorger pécheurs et pécheresses. Oui, c’est ça l’amour !

Les statistiques égyptiennes, pour ne parler que de ce pays, indiquent que plus de 80% des femmes ont là-bas été victimes d’agressions sexuelles. Pas toujours le viol mais quand même souvent. Des journalistes occidentales ont pu le vérifier à leurs dépens, place Tahrir.  Mais bon, pas nécessaire d’en faire un plat. C’est aussi une forme de sexualité. Et puis le mot viol est un bien grand mot. Coluche, se mettant dans la peau d’un accusé devant un tribunal, a tout dit sur la question. Le Président de la Cour : "Vous avez violé  !" Coluche : "Mais non, M. le Président. Le viol c’est quand on veut pas. Et moi, je voulais bien."

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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