Retour en force du moustique tigre : voilà où et à quoi faire attention<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Retour en force du moustique tigre : voilà où et à quoi faire attention
©YURI CORTEZ / AFP

Nuisible

Installé dans 51 départements, contre 42 l'année dernière, le moustique tigre poursuit sa progression en France. Cette prolifération est surveillée par les autorités sanitaires en raison des virus que peut transmettre cet insecte.

Dr Nathalie Dournon

Dr Nathalie Dournon

Le Dr Nathalie DOURNON est PHc à l'Hopital Avicenne et ancienne chef de clinique des universités-assistant des hôpitaux au CHU de Pointe-à-Pitre Abymes – Guadeloupe. PHc Service de maladies infectieuses et tropicales. 

 

Voir la bio »

Atlantico.fr : Le moustique tigre, dit-on, s'implante de plus en plus en France. En quoi est-il dangereux ?

Dr Nathalie Dournon : Le moustique tigre est le moustique qui est responsable de la transmission de pathologies virales telles que le zika, la dengue ou le chikungunya. En soi le moustique n'est pas dangereux, sauf lorsqu'il est contaminé par un virus. Le risque c'est de voir des épidémies s'installer en métropole, ce qui n'a pas encore été le cas en France métropolitaine. C'est pour cela qu'on s'inquiète de ce moustique. Pour l'instant il n'y a pas de transmission de dengue décrite en France métropolitaine. Le plus souvent les symptômes sont de la fièvre et des éruptions cutanées. Ce qui nous inquiète à présent c'est que vu que le vecteur est présent, le risque qu'une personne qui ait voyagé dans une zone où il y a de la dengue et circule arrive avec de la dengue dans le sang, soit piqué par le moustique, et qu'un moustique à Paris devienne porteur et transmettent des cas à Paris. Si une épidémie s'installe en région parisienne elle va être plus difficile à contrôler. 

Quelles sont les manières de se prémunir de sa piqûre et des maladies qu'il peut transmettre ? Comment réagit l'hôpital public en cas de pic de maladie ?

Depuis qu'on sait qu'il y a le virus c'est en cours de développement et des mesures vont être mises en place. C'est l'ARS qui nous demande de mettre ces mesures en place dans les plus brefs délais. Il faut essayer de lutter contre la piqûre de moustique. Le problème c'est que c'est un moustique qui pique de jour, on conseille de porter des vêtements longs, d'éviter les eaux stagnantes - vider les coupes sous les peaux de fleurs - car il peut y avoir une pullulation de moustiques. L'objectif c'est de lutter contre la présence de moustiques. En période de circulation des moustiques, mettre du répulsif, porter des vêtements longs...Comme tout moustique, sauf que celui-ci pique de jour. Le problème de ce moustique, c'est qu'il est capable de faire des  grandes distances. Et lorsqu'il se fait transporter par les vents, il peut être encore plus loin. Pour l'instant, l'idée est qu'il y ait un référent hospitalier partout, dans chaque structure de soins. L'idée est de réussir à isoler toute personne qui est porteur de la dengue, du zika ou du chikungunya. On s'y est pris très en amont. On est en train de mettre des structures en place pour éviter qu'il y ait une circulation virale. 

La prise en charge varie-t-elle selon les maladies ?

En soi pour pas mal de cas il s'agit juste d'une épisode viral ou les gens ont de la fièvre, mais chez certaines personnes touchées par le chikungunya il peut y avoir des douleurs articulaires, pour le zika il peut y avoir des conséquences chez les enfants. 90 % des dengues ne sont pas graves. Dans les Dom-Tom, les gens qui ont la dengue restent chez eux, ne vont pas travailler, c'est un peu la "grippe des Dom". Ils ne vont pas consulter à chaque fois. Mais cela a des effets secondaires, donc si l'on peut éviter l'implantation dans des zones où il y a une population importante, il faut le faire.  

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !