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PSA : le nouveau riche du marché automobile reste une histoire de famille
©Reuters

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L’Amérique ne fait pas peur à PSA, qui, revigoré par d’excellents résultats, veut conquérir de nouveaux marchés.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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Il faut revoir aujourd’hui la saga que nous avions réalisée il y a plus d’un an sur l’histoire de Peugeot. Cette saga explique tout. Deux siècles d’innovation, de traditions bien françaises, deux guerres et des crises. Une histoire de famille aux valeurs indestructibles devant la mondialisation. Tout est dans cette histoire. Les racines du succès et de l’avenir qui se prépare.

Saga Peugeot :Peugeot, une histoire de famille

Le célèbre commissaire Colombo va pouvoir ressortir son non moins célèbre coupé 403. La marque au lion va revenir en Amérique sur des terres anciennement conquises. Le retour en Amérique, c’est donc ce qu’a annoncé Carlos Tavares mardi matin lors de la présentation des résultats financiers de l’entreprise. « Nous ne le ferons pas de manière conventionnelle" prévient le PDG.

Mais avant de dévoiler sa stratégie de conquête, Carlos Tavares a continué d’étonner les marchés avec des résultats record pour le groupe PSA.  Porté par le redressement d’Opel – racheté en 2017 des mains de General Motors – et qui passe enfin dans le vert, PSA signe un bénéfice net record à 2,8 milliards d’euros, en hausse de 43% depuis l’an dernier. Et 3.8 millions de véhicules vendus à travers le monde. Pour une entreprise en quasi-faillite en 2013, relevée par l’entrée de l’Etat au capital et d’un actionnaire chinois Dong Feng, la remontée est plutôt réussie. Et le groupe garde toujours une gestion familiale, les bons résultats sont partagés avec les employés. Le patron du constructeur automobile français PSA, Carlos Tavares, a annoncé une prime exceptionnelle de 3.810 euros brut pour ses salariés français qui gagnent jusqu'à deux fois le smic.  Et ce n’est pas qu’un effet Macron : le constructeur la verse depuis plusieurs années déjà.

Pour aller encore plus loin et améliorer ses marges, un constructeur automobile doit voir plus grand et vendre plus de véhicules. C’est le modèle du concurrent de PSA, Renault dans son alliance avec Nissan et Mitsubishi. Et même si Renault, mené par Carlos Ghosn, a plutôt choisi la stratégie du low cost dans les pays émergents, la stratégie semble plaire à l’autre Carlos de l’automobile, Carlos Tavares.

D’où le retour en Amérique du Nord pour le groupe PSA, qui se fera avec la marque principale du constructeur, Peugeot. Cela fait plus de 25 ans que les constructeurs français ne sont presque plus présents outre-Atlantique. PSA ne pouvait donc pas arriver sans « business plan ».

Pour cela, le rachat d’Opel aura été d’une grande aide, avec dans ses rangs, la présence dans les rangs de PSA, d’ingénieurs Opel ayant travaillé pour General Motors – son ancien propriétaire, avec donc toute la culture de l’automobile américaine pour homologuer les produits Peugeot et les adapter au mieux au marché américain.

Produire aux Etats-Unis ? Il n’en est pour l’instant pas question, au moins dans un premier temps. Les voitures viendraient tout droit d’Europe ou de Chine. C’est la partie du plan qui reste à définir – l’aléa Trump. Les négociations commerciales entre l’Europe et les Etats-Unis devraient arriver très rapidement, et si Donald Trump a annoncé vouloir s’attaquer à l’automobile allemande, c’est qu’il sait que les constructeurs français sont de toute façon très peu présents. Quelle réaction pourrait avoir le président américain face à la volonté d’un constructeur d’étendre son influence sur le sol américain ?

Carlos Tavares reste prudent. Il sait que la partie n’est pas encore gagnée, mais il sait aussi que le lion Peugeot a toujours su puiser dans ses ressources.

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