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Non le parti de Marine le Pen ne doit pas mourir !
©GERARD JULIEN / AFP

Monde cruel

Il est en soins palliatifs. Mais ce serait quand même dommage de le débrancher.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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C'est un film catastrophe dans la veine de La Tour infernale ou des Dents de la mer. Le scénario n'a pas été écrit par Marine le Pen qui se serait bien passée de ce triste cinéma. Les adhérents (de moins en moins nombreux) et les sympathisants (de plus en plus pingres) du Rassemblement National s'en sont chargés.

C'est Jean-Lin Lacapelle, délégué national aux ressources du parti, qui a formulé ce diagnostic inquiétant : "nous sommes à deux doigts du dépôt de bilan". Un mauvais coup a en effet été porté au Rassemblement National par le Parlement européen.

Ce dernier a demandé à la justice française de geler deux millions d'euros indûment perçus, selon lui, par les assistants parlementaires du mouvement de Marine le Pen. Une souscription nationale a péniblement mobilisé 8 000 donateurs pour la somme, rondelette mais insuffisante, de 500 000 euros. 8 000 donateurs alors que des millions de voix s'étaient portées sur le Front National en mai 2017 !

On peut assurément considérer que le Parlement européen voue une détestation particulière à Marine le Pen. Jusqu'à vouloir l'étrangler financièrement. On peut. Mais le pire est à venir. Et le méchant Parlement européen n'y est pour rien…

Selon les informations du Figaro, le parti de Mme le Pen ne compte aujourd'hui que 31 000 adhérents : il en avait 83 000 à la veille du premier tour de la présidentielle. Du point de vue des cotisations, c'est plus que dramatique.

Que sont devenus ses dizaines de milliers d'adhérents, ses centaines de milliers de sympathisants, ses millions d'électeurs ? Fatigués sans doute de voter pour des prunes. Lassés d'entendre toujours les mêmes imprécations contre le système. Et c'est ainsi que le parti qui avait changé de nom pour rassembler s'est mis dans le rouge, un comble pour un mouvement qui hait cette couleur.

Tout cela fait certainement l'affaire d'un petit mouvement pompeusement appelé Les Patriotes. Mais Florian Philippot est-ce tellement plus attirant que Marine le Pen ?

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