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Halte à la morosité : fréquentez des entrepreneurs !
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Dynamique

Au-delà de la peur actuelle de l’avenir et de l’image d’Epinal de Français traditionnellement méfiants envers le capitalisme, il existe aussi, en France, des gens qui osent.

Marylène Delbourg-Delphis

Marylène Delbourg-Delphis

Marylène Delbourg-Delphis est l'une des premières femmes européennes à s'installer dans la Silicon Valley, elle a aussi été P-D.G. de deux autres sociétés américaines (Exemplary, acquise par Persistent Systems et Brixlogic, acquise par Diebold).

Consultante en stratégie et management, facilitatrice M&A, membre du conseil d'administration, advisor ou P-D.G. intérimaire, elle a assisté comme une trentaine de start-ups (infrastructure, cloud, services en ligne et social media).

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Lorsqu'on est entrepreneur en France, venir faire un tour dans la Silicon Valley est un must. Cela dit, quand on habite dans la Silicon Valley, comme c'est mon cas, peu de risques d'être dépaysé à venir écouter les entrepreneurs français en France. Leur ferveur optimiste et constructive est tournée vers le futur et le monde, en marge de la France officielle, encline à s'étendre sur la déprime et la morosité.

J'étais à Paris pour le lancement de la version française d'"Enchantement", de Guy Kawasaki et participer, comme membre du jury, au prix du Master spécialisé ESCP Europe : "Innover et Entreprendre." J'ai été frappée par l'enthousiasme et le style positif, du personnel d'encadrement et des étudiants, qu'ils soient spectateurs, ou sur la sellette, en tant que présentateurs de leur business futur.

Douze équipes - en tout 26 entrepreneurs dont 9 femmes, ce qui est excellent ratio - pitchaient leurs projets de société. Pratiquement toutes avaient un business, plus ou moins ambitieux, avec un potentiel plus ou moins grand, mais qui tenait debout. Quand l'ESCP annonce que 75% des étudiants de ce Master veulent créer leur entreprise, l'esprit qui se dégage de la cour de cette école me porte à croire que c'est tout à fait possible.

Entreprendre à Paris

Des entrepreneurs à Paris, on n'en voit partout. La Cantine-Silicon Sentier est bondée de jeunes qui bossent comme des fous, dans ce Passage des Panoramas qui émerveilla les Parisiens de 1817, en inaugurant l'éclairage au gaz. Même chose au Camping, au Palais Brongniart, où les architectes bâtisseurs des richesses du futur côtoient les numismates nostalgiques. Les entrepreneurs, à Paris, se trouvent même au Royal Monceau, où EmailVision invitait ses clients pour un petit déjeuner de travail, lors duquel Guy Kawasaki présentait son approche des média sociaux. EmailVision avait convié des blogueurs influents, qui promeuvent aussi des entrepreneurs de demain. C'est dans ce contexte, par exemple, que Jean-François Ruiz m'a parlé de la Startup Academy, un programme d’accompagnement de jeunes entreprises innovantes.

Innover pour sortir de la morosité

Je ne suis restée à Paris que deux jours et demi et n'ai donc vu qu'une infime partie d'un pullulement évident. Ce qui me conduit à des suggestions simples : si vous pensez que vous ne pouvez pas ou ne voulez pas innover vous-même, sponsorisez l'innovation des autres. Cela implique moins de risques, et se révèle souvent aussi gratifiant et excitant. Si vous voulez oublier vos désillusions dans un boulot alimentaire, aidez des entrepreneurs : ils ont souvent besoin d'un coup de main ! Si vous vous ennuyez dans une société où rien n'avance, invitez des entrepreneurs et donnez-leur la possibilité de vous rendre le service que vos équipes internes n'ont pas le temps ou la possibilité de délivrer. Bref, si vous en avez assez d'être morose ou déprimé, rendez visite à des gens qui ne le sont pas et laissez-vous contaminer par leur espoir de changer le monde.

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