Réponse à Emmanuel Macron
Monsieur le Président, je vous écris une lettre…
… que vous lirez peut-être.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Je n’ai pas reçu votre Lettre aux Français alors qu’elle m’était certainement destinée. Il est vrai que j’habite un trou perdu à la campagne mal desservi par la poste. Mais les médias m’ont fait connaître votre missive.
Je suis tombé en arrêt sur une phrase méchamment mise en exergue par Le Figaro. «Je sollicite vos suffrages pour l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.
Je m’étonne qu’un homme politique aussi avisé que vous ait oublié les arrières petits-enfants ! Les Français du quatrième âge ne vous le pardonneront pas. Et, qui sait, se vengeront peut-être dans les urnes.
Vous comprendrez, monsieur le Président, que je n’ai pas pu aller au-delà. Votre phrase est un sommet d’une triste banalité convenue et soporifique. Elle a la saveur mièvre et écœurante des eaux usées. Vous nous aviez habitués à mieux monsieur le Président.
Il fut un temps quand vous faisiez appel à la plume de Benjamin Griveaux. Les mots qui en jaillissaient étaient virils et sexuellement robustes. Parfois, pour changer, vous appeliez au secours Sibeth Ndiaye. Avec elle, au moins, on rigolait.
Cette fois-ci, il est à croire que vous avez demandé à Jean Castex de se dévouer. D’où des platitudes qui creuseront votre tombe.
Tout laisse à penser, monsieur le Président, que nous allons passer encore cinq ans avec vous. Alors ressaisissez-vous ! Sinon, pour reprendre une de vos expressions favorites, qu’est-ce qu’on va s’emmerder pendant votre deuxième règne.
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