Elle monte, elle monte !
Marine : « Merci Eric »
La patronne du Rassemblement National lui doit beaucoup.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
« Les sondages, c'est comme la queue d’un chien : ça va, ça vient », avait prophétisé Valérie Pécresse. Son diagnostic n’était pas faux. Et il se confirme sondage après sondage.
Les dernières enquêtes d’opinion montrent en effet une remontée de Marine Le Pen, une érosion de Valérie Pécresse et une chute d’Eric Zemmour. Or il y a entre les sympathisants des trois candidats des vases communicants.
Si Marine Le Pen progresse, elle ne le doit pas à ses éventuels talents politiques. Car, à son corps défendant, c’est Eric Zemmour qui fait campagne pour elle. Les excès, les errements et les égarements de l’auteur de « La France n’a pas dit son dernier mot » sont bénéfiques à la candidate du Rassemblement National.
Ils permettent à Marine Le Pen de devenir fréquentable et acceptable par rapport à son rival d’extrême droite. Elle s’est ainsi débarrassée, toujours grâce à Zemmour, de son statut de bête immonde pour se transformer en une petite bête acceptable.
Par ces abus de langage, Zemmour fait apparaître Marine Le Pen comme une centriste acceptable. C’est pourquoi les électeurs de Valérie Pécresse n’hésitent pas à se reporter sur elle. Il en va de même avec ceux de Zemmour qui voyant leur champion en perdition choisissent le vote utile.
Si Marine Le Pen continue ainsi à être recentrée, il va y avoir des problèmes. Peut-être aura-t-elle le soutien du MoDem de François Bayrou ? Mais ce dernier a déjà trahi tant de monde… Plus grave, elle finira peut-être par ressembler à Emmanuel Macron. Et alors comment fera-t-on pour choisir ?
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