Les 4 choses à savoir pour faire changer quelqu’un d’avis

Tout le monde ne peut pas être d’accord. Impossible de faire partager une vision unique des choses à tous ceux qui nous entoure, Toutefois, il peut être assez gênant de voir qu’un ami, aussi proche soit-il, ne partage pas votre avis. Le Washington Post s’est penché sur la question dans un article, publié en février 2016 et remis au goût du jour par Business Insider, l’élection présidentielle américaine approchant à grands pas. Comment réussir à convaincre quelqu’un ? Voici quelques astuces pour vous aider à y parvenir.

Il y a les personnes qui ont un avis sur quelque chose, et qui ne veulent pas en changer ; et il y en a d’autres, qui pourraient se laisser tenter de changer d’avis, à condition d’y mettre les arguments. Les internautes de la conversation ChangeMyView du célèbre forum américain Reddit, sont de cette seconde catégorie. Sur ce fil de discussion, les internautes exposent leur pensée sur le sujet de leur choix, et se défient de se convaincre mutuellement de leurs points de vue respectifs. Il faut donc un minimum de bonne foi. On y trouve des débats sur la légitimité des zoos, ou encore celle des religions, entre autres. Les réponses perçues comme les plus pertinentes et convaincantes peuvent être notées par les internautes assistant au débat. En étudiant ces joutes verbales argumentées, des scientifiques de l’Université de Cornell (Ithaca, État de New York) ont constaté que les personnes qui réussissaient à convaincre leur vis-à-vis avaient dans leur rhétorique quelque chose de similaire. Ces caractéristiques du “parfait orateur” - bien que le débat soit ici écrit – ont été compilées dans une étude, rapporteBusiness Insider.

Choix des mots et utilisation du conditionnel

Première chose : pour être convaincant, il faut éviter de reprendre les mots de la personne dont on essaie de changer l’avis. Ce changement de vocabulaire est perçu comme l’apport de nouvelles idées, d’un autre schéma de pensée. De même, plus une phrase est longue, plus elle est considérée comme convaincante. Deuxièmement, l’utilisation des articles définis est à privilégier sur celle des articles indéfinis. Un “les” vaut mieux que “des”. Cela donne une impression de précision aux propos tenus et donc de sérieux. De même, les arguments les plus convaincants sont le plus souvent assortis d’exemples – lors d’un débat écrit, l’incorporation de liens URL de pages Internet attestant d’un fait énoncé est un vrai avantage.

Troisièmement, y aller tout en douceur. Afin de ne pas brusquer son interlocuteur en faisant état d’une vérité dont il n’est pas convaincu, il vaut mieux suggérer la possibilité plutôt que l’affirmer en tant que fait. Par exemple, les phrases dont les verbes sont conjugués au conditionnel sont considérées généralement plus pertinentes par les interlocuteurs, car cette marque d’incertitude a tendance à adoucir le ton de l’argument et à le rendre plus facile à accepter. Enfin, une réponse calme est un signe d’assurance et donc de certitude dans les propos, susceptible de convaincre son interlocuteur. Rien ne sert de s’énerver donc : convaincre votre vis-à-vis n’en deviendra que plus difficile.

Langage du corps et débit de parole

Il existe de nombreuses autres techniques, réputées pour faciliter la rhétorique et amener son interlocuteur à adhérer à votre point de vue, ou en tout cas à abandonner le sien. Accélérer son débit de parole, par exemple, contribuerait à vous rendre plus crédible aux yeux d’une tierce personne, car la rapidité atteste d’une certaine maîtrise des idées énoncées. Également, oser se montrer antipathique, de manière à démontrer à l’interlocuteur qu’on ne compte pas le léser en se montrant gentil. Enfin, le langage du corps compte beaucoup. Alors que nous avons tendance à pencher légèrement la tête sur le côté lorsque nous avons peur d’être pris à défaut, veiller à la garder bien droite fera ressortir une impression d’assurance qui assurera l’interlocuteur du sérieux et de la cohérence de vos propos, indiquePsychologies magazine.

Enfin, n’oubliez pas que ces astuces ne sont valables qu’avec des personnes qui vous laissent l’occasion de les convaincre. Comme dit le dicton, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.