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Légère hausse sur l’immobilier : faut-il acheter maintenant ?
©Flickr

Marché à la hausse

On assiste à une légère remontée du marché de l'immobilier. Et la bonne interprétation de cet indice est primordiale.

Henry Buzy-Cazaux

Henry Buzy-Cazaux

Henry Buzy-Cazaux est le président de l'Institut du Management des Services Immobiliers.

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Atlantico : Le marché de l'immobilier connaît actuellement une légère hausse. Qu'est-ce que cela signifie selon vous ? Comment expliquez-vous cette remontée ?

Henry Buzy-Cazaux : Il faut prendre les statistiques d'évolution des prix avec beaucoup de prudence et ne pas confondre des phénomènes ponctuels avec les tendances de fond. Sur certains marchés tendus, dont la capitale, en observant de courtes périodes, on constate effectivement une légère remontée des prix. J'en attribue la cause à l'amélioration du moral des acquéreurs, à la reprise des volumes et à l'anticipation que les vendeurs ont pu faire. Il faut aussi être sûr que sur la période et sur les marchés concernés l'effet qualité n'a pas joué: il est possible qu'il se soit vendu davantage de petites surfaces, structurellement plus chère au mètre carré, ou encore des biens offrant de meilleures prestations.

Pour le reste, les circonstances économiques générales ne permettent en aucun cas de croire qu'il s'agit d'une tendance. La désolvabilisation de la demande est toujours forte, et je crois plutôt dans les marchés tendus à un potentiel de baisse qu'à l'inverse, de l'ordre de 3 à 5% sur un an.

Pensez-vous qu'il s'agisse d'un indice laissant envisager une sortie de crise ?

Clairement, la légère remontée est le signe que la reprise est en marche. En revanche, je pense que cette reprise ne se confirmera pas si les prix ne s'assagissent pas encore dans les zones tendues, les grandes agglomérations en tête.

A quoi peut-on s'attendre pour la fin de l'année. Ce sera le bon moment pour acheter ?

Nous entrons dans le dernier trimestre et les mauvaises nouvelles sur le front de l'emploi s'amoncèlent encore. Les prix devraient s'infléchir et, avec des taux toujours très digestes, les circonstances sont favorables à l'achat de logements. Je pense en outre que les exigences prudentielles des banques en termes d'apport personnel ou encore de revenus vont se renforcer en 2016 sous l'effet des contraintes de Bâle 3... Mieux vaut les solliciter avant ce durcissement.

Comment envisagez-vous le marché de l'immobilier à plus long terme ?

Il faut rappeler une évidence : la vigueur du marché dépend d'abord de l'ambiance économique et sociale. Je sortirais de ma compétence en faisant des prédictions sur ces sujets. En revanche, je tiens à dire que le marché de la revente des logements est un marché de besoin, qui ne s'est effondré sous l'effet d'aucune crise, aussi grave ait-elle été : il a marqué le pas, avec des baisses d'activité de 30%, en général gommées en deux ans. Il sera toujours caractérisé par une vraie robustesse. En outre, en France, l'orthodoxie des prêteurs et l'encadrement règlementaire protègeront toujours les ménages de catastrophes telles que les subprimes.

Légitimement, si le rythme de reprise se confirme, on devrait atteindre en 2016 et 2017 un effectif de reventes de l'ordre de 730 à 750000 transactions par an. Ce niveau me paraît garantir la satisfaction des besoins des ménages et la réponse à leurs attentes.

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