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Joyeux Noël, les Entrepreneurs. Rien dans vos souliers, à vous de les remplir !
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Les entrepreneurs parlent aux Français

Difficile de ne pas céder aux demandes faciles, aux promesses naïves et presque enfantines, aux incantations vibrantes.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Difficile, en fin d’année, de ne pas dire de banalités. Difficile de ne pas céder aux demandes faciles, aux promesses naïves et presque enfantines, aux incantations vibrantes, la voix un peu brisée de l’émotion feinte ou sincère, destinée à sensibiliser celui qui pourrait lire et entendre. Comprendre et agir. L’année civile donne le tempo du temps des promesses et de celle des bilans. C’est toujours le moment de regarder dans le rétroviseur et de se projeter dans le futur, par fantasme ou nostalgie interposée.

Nous allons éviter tout cela. C’est le terrain privilégié de la téléréalité d’une part, des rituels bêtisiers, d’autre part. Mais aussi des comiques oubliés, je veux parler des politiques qui, hier, appartenaient à des partis presque disparus aujourd’hui.

Et surtout, on a que ce que l’on mérite. A force de demander, on en oublie parfois de faire. La force de l’action est plus puissante, que celle des supplications. Ces dernières conservent à la force publique sa puissance et sa légitimité, et lui permet de vivre au crochet du mendiant qui l’implore. La dépendance n’a jamais offert la force en partage. Comme dans la Fontaine et son couple flatteur/flatté, le demandeur reste toujours plus faible que celui à qui il est demandé.

Tout en résistant aux recettes traditionnelles, je dois bien avouer une tentation naturelle (la paresse de fin d’année), pour donner un petit coup de rétro rapide sur 2017.

Quelle année ! Une année comparable à ce big bang qui fit disparaître les dinosaures de la terre il y a quelques millions d’années. Ils se pensaient insubmersibles et dominants, et ont disparu en quelques jours, sous le coup d’une météorite qu’ils n’avaient pas vu venir. A l’époque on pouvait leur pardonner. Les moyens technologiques donnés aux dinosaures étaient assez rustiques…mais les nôtres étaient mieux équipés. C’est une bonne chose. Quoi que vous ayez voté. Il faut parfois brûler pour que la terre redevienne fertile (je vous éviterai le plus fertile qu’un meilleur avril par respect pour Brel).

Un pays, pour avancer, ne doit pas reculer. Cette brillante formule pour indiquer, qu’un Président qui avance est plus gratifiant qu’un président qui aurait un cap. Nous préférons la péninsule ! Qu’il soit moqué, ce qui signifie qu’il est envié, notre Jupiter a rétablit plusieurs éléments clés dans notre République et de la fonction présidentielle :

Il avance. C’est essentiel après de nombreuses années, ou le timide pas en avant était aussitôt suivi de plusieurs en arrière. On appelait cela la « Moon Walk Jacksonienne », le talent en moins. Qui avance, ne recule pas.

Il rassure. Pour ceux qui acceptent l’idée qu’il existe un monde en dehors de Paris (pas si facile à trouver), la lecture de la presse internationale devrait suffire à nous faire comprendre que la fierté, parfois l’extase, que notre jeune Président suscite en dehors des frontières, est bon pour l’entreprise. Les investisseurs cherchent stabilité et constance, et pour le coup, ils sont gâtés.

Il fait peu ou pas de fautes. A part les revanchards de ci de là, à qui les réseaux font un nid facile, aigris d’avoir promis leur indépendance, pour la vendre finalement au plus offrant et se plaindre de leur propre choix ensuite, ou de « geigneuses », pleurant sur les plateaux de leurs messages cent fois répétés et inaudibles, il faut bien avouer que ses erreurs il faut vraiment les chercher.

Il décide. Le Chef des Armées en a fait les frais. Peu mérités. Mais on retiendra qu’il y a enfin un chef à l’Elysée. Pas une molle hésitation ou une excitation de chaque instant, qui avait été notre lot, ces 2 derniers mandats.

Il a ringardisé la droite et la gauche. Elles l’étaient déjà. Il en a été le révélateur. L’inconséquence du PS et l’arrogance aveugle de la droite. J’allais dire « bien fait », « on vous avait prévenu ».

Il avance sur tous les fronts. L’avantage de ne pas avoir besoin de sommeil, et que les escapades en scooter ne soient pas nécessaires, c’est qu’on travaille. Le climat, l’Afrique, le droit du travail, bientôt les régimes spéciaux. Et tant d’autres. Avec le talent de celui qui a compris que le fait de réussir chaque réforme, est plus important que d’y donner un contenu plein et entier. Bien entendu, chaque réforme est un peu « légère » et insuffisante. Mais elle persuade, un peu plus au fil des textes, la France, et ses immobilistes, que la réforme, c’est possible, et c’est maintenant. Sans grève. Sans blocage. Ce qui fleurit le chemin de réformes plus profondes, plus tard. Les empêcheurs de réformer seront alors bien démunis pour s’y opposer.

En clair, l’année 2017, était un bon cru. Un élan intéressant. A confirmer. Il ne manque plus que le renouvellement d’une partie des journalistes politiques, dont une partie n’a pas encore réalisé que nous ne voulions plus entendre leurs vieux « copains », et la vie sera belle. En tous cas, plus supportable, quand nous ouvrirons la TV ou écouterons la radio. Il faudra certainement à nouveau une droite et une gauche. Peut être pour mieux éviter les extrêmes. Et encore. En attendant, on s’en passe plutôt bien. Marine est hors champs et Jean Luc en baisse. Le centre croit exister et cela l’occupe. Les autres peuvent travailler.

Si 2018 pouvait sonner le renouveau du paritarisme, ce serait formidable. Non pas le faire disparaître, mais le réformer. Nous verrons. Nous aurons les élections du Medef, ce sera un signe. Mais il y en a bien d’autres.

Il nous reste à nous emparer du sujet le plus absent de tous les débats. Celui du numérique. Non pas en défenseurs, mais en attaquants. Pour le moment nous n’y sommes pas. Pas plus, pas moins, que les autres Européens. C’est inquiétant pour l’avenir, qui du coup, se trace ailleurs. Aux USA. En Chine. Je forme le vœux que nous puissions, contribuer à changer cela au plus vite, et nous marquerons, je crois, un point majeur en 2018 sur le sujet, par une action dont nous vous réservons la surprise. Agir plutôt que promettre !

Je vous souhaite de très belles fêtes. Pour une fois, et depuis bien longtemps, nous n’en sommes plus les dindons, et ils ne sont plus une farce !

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