Gaz de Schiste : l'Afrique du Sud et l'Algérie veulent se lancer dans son exploitation<!-- --> | Atlantico.fr
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En annonçant l'éventuelle exploration du gaz de schiste, Arnaud Montebourg a provoqué un tollé chez les écologistes.
En annonçant l'éventuelle exploration du gaz de schiste, Arnaud Montebourg a provoqué un tollé chez les écologistes.
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La France contre tous

Très dépendante des énergies fossiles, l'Afrique du Sud a annoncé vendredi la levée d'un moratoire sur l'exploration de gaz de schiste. L'Algérie pourrait s'y mettre avant la fin de l'année.

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L'Afrique du Sud lève son moratoire

Coup très dur pour les écologistes sud-africains cette semaine avec la décision de Pretoria de lever le moratoire sur l'attribution des licences d'exploitation des réserves nationales d'hydrocarbures de roche-mère. À l'instar des Etats-Unis ou encore de la Pologne, le pays, qui selon les estimations de l'Agence de l'Information sur l'énergie (EIA) abriterait le cinquième potentiel mondial d'huiles et de gaz de schiste.

Une perspective qui, on s'en doute, effraie l'ONG Greenpeace, laquelle a dans un communiqué mis en avant le fait que de son côté l'énergie durablepourrait créer « environ cent soixante-dix-huit mille emplois directs en moins de vingt ans ». Non moins préoccupé, Jonathan Deale, un expert farouchement hostile au projet du gouvernement, a quant à lui prédit « pléthore de demandes de pays et de sociétés étrangères qui (auront) l'intention d'exploiter cette ressource en Afrique du Sud ». À l'opposé, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell jubile : une fois de plus, un Etat vient de lui dérouler le tapis rouge...

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L'Algérie veut aller vite...

Abritant elle aussi un potentiel d'hydrocarbures non-conventionnels considérable, l'Algérie entend bien l'exploiter, indépendamment des contraintes financières et surtout des risques environnementaux... Il s'agit d'une « option sérieuse », a ainsi indiqué le mois dernier Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi.

Un peu plus tôt durant l'été, ce dernier avait déjà annoncé la couleur, déclarant que son pays dispose de réserves de gaz de schiste évaluées à quelque six cents trillions de mètres cubes après expertises sur cent quatre-vingt mille kilomètres carrés de terrains. Un chiffre impressionnant, bien qu'il doive encore être corroboré.

Alors qu'un premier puits a été foré dans le bassin d'Ahnet (sud-ouest de l'Algérie) en juin avec le concours du groupe Shell, encore lui, M. Hached a par ailleurs précisé que les premiers forages expérimentaux devraient être lancés avant la fin de l'année. On aurait aimé que les pouvoirs publics fassent preuve du même empressement en matière de développement des énergies renouvelables

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… et la France calme le jeu

Les déclarations du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg selon lesquelles le dossier de l'exploration des gaz de schiste sur le territoire national pouvait être réexaminé (ce qui, on l'oublie, correspond peu ou proue à ce qu'avait indiqué François Hollande durant la campagne présidentielle) ont suscité un tollé auprès des élus locaux, des responsable d'EELV (Europe Ecologie-Les Verts) et des ONG de défense de la nature, tous catégoriquement opposés à cette perspective au nom du principe de précaution. Confirmées par la suite par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, elles sont aussi objectivement déconcertantes, le Parti socialiste ayant voté l'an passé contre la loi Jacob, qui interdit « seulement » la fracturation hydraulique, au motif que celle-ci ne va pas assez loin. En amont de l'ouverture ce vendredi de la Conférence environnementale, sorte d'« examen de rentrée vert » du gouvernement, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho s'est toutefois voulue rassurante, démentant fermement la thèse avancée par Le Figaro de l'annonce lors dudit rendez-vous de la création d'une commission affectée à l'étude des conditions d'une exploration expérimentale. « Ce sont des spéculations imaginaires qui sont sans fondement », a commenté la ministre, pour qui une telle idée « ne correspond pas à des informations sérieuses ».

Ouf ! Greenpeace et consorts respirent. Mais pour combien de temps ?

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