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Hollande, Sarkozy et les Fronts : prises d’otages en direct à la télé
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Zone franche

Pour l'emporter, un finaliste est généralement porté à se recentrer. Ce coup-ci, rien n’est moins sûr.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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C’est marrant, mais c’est vers Philippe Poutou que j’ai spontanément eu envie de me tourner pour réfléchir aux conséquences de ce premier tour. Spécialiste de la séquestration collective de dirigeants, il aurait certainement deux-trois idées à fournir aux finalistes, identiquement otages de leurs extrémismes respectifs.

C’est sûr, les situations ne sont pas totalement superposables, entre un Mélenchon assurant d’ores et déjà Hollande de son soutien désintéressé (ou un Pierre Laurent, son auxiliaire communiste, de son vif désir de participer à la distribution des prix) et une Marine Le Pen plutôt encline à donner le coup de grâce à Sarkozy… Mais, comme on dit, nul n’est propriétaire de ses voix et les électeurs des deux Fronts feront ce qu’ils veulent ― dès lors qu’ils seront ou pas convaincus d’obtenir une partie de ce qu’ils exigeaient jusqu’à hier.

D'accord, pour le SMIC à 1 700 euros nets et la sortie de l’OTAN des uns, ou la sortie de l’euro et l’expulsion de tous les porteurs de patronymes exogènes des autres, on imagine que leurs chances sont faibles. Mais sur le reste ― que Sarkozy reste à l'Élysée, ce qui est assez peu probable à ce stade même si l’on a vu des choses plus étrange, ou qu’Hollande y entre ―, sur la radicalisation d’un discours de fermeture des idées et des frontières dont extrême droite et extrême gauche sont également porteuses, on est en droit de s’inquiéter un poil.

On l’a déjà dit ici, on le répète, on aurait préféré Bayrou en faiseur de roi. Qu'importe : vu la persévérance du bonhomme, pour cette option, on aura toujours l’occasion de repasser en 2017.

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