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Emmanuel Macron lors d'une prise de parole à l'Elysée.
Emmanuel Macron lors d'une prise de parole à l'Elysée.
©PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP

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Ce n’est pas du tout sûr…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Monsieur le président, vous avez entrepris de restaurer le système des retraites. Les chiffres vous donnent raison. Mais au-delà des chiffres, il y a des êtres humains.

Et vous les ignorez car vous avez un logiciel à la place du coeur. Ils sont des millions à se battre contre la retraite à 64 ans. Et ce n’est pas parce qu’ils ont tort que vous avez raison.

S’ils sont si nombreux à vouloir partir à la retraite le plus tôt possible c'est que vous avez, sous votre règne, dévalorisé le travail. Vous vous êtes acharné à transformer la France en start-up.

Et vous vous faites aider en cela par des sociétés de conseil. Celles-ci ne prennent pas en considération les valeurs humaines ou alors uniquement si c’est pour la transformer en variable d’ajustement. Vous allez sans doute réussir à faire voter la réforme au Parlement grâce au concours d’une partie de la droite. Une victoire à la Pyrrhus. Si vous parliez avec du coeur, vous parleriez avec compassion aux millions de Français qui souffrent et qui ont peur pour leur dire que cette réforme est hélas nécessaire, pour leur expliquer qu’elle est certes douloureuse mais indispensable. Des mots utiles pour panser leurs blessures. Mais ça, vous ne savez pas faire. Vous ne parlez qu’aux logiciels.

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