Dépecer la famille : la grande affaire du quinquennat…<!-- --> | Atlantico.fr
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Certaines familles toucheront moins d'aides qu'auparavant.
Certaines familles toucheront moins d'aides qu'auparavant.
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Avec méthode

En dépit de l’opposition du conseil d’administration de la CNAF, la dégressivité des allocations familiales entrera en vigueur le 1er juillet 2015, impactant en premier lieu un certain profil de familles.

Emmanuelle  Ory-Lavollée

Emmanuelle Ory-Lavollée

Emmanuelle Ory-Lavollée n’est ni grande, ni blonde, ni fashion victim… elle n’a pas de toutou, ni de 4×4, ne trie pas ses ordures. Elle fume parfois et s’accorde même un petit verre de temps en temps.

Comme les vaches, elle regarde passer le train de la vie politique et sociale française, qui à maints égards et tour à tour la consterne, la révolte ou l’amuse…

Emmanuelle Ory-Lavollée anime le blog 2quoijmemêle.com.

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Depuis le premier jour de son quinquennat, François Hollande a mis en musique son aversion pour la famille. Pas uniquement sur le mode de brimades  financières, mais également en portant atteinte à de multiple reprises aux représentations de  la famille dans la société. 

Une entreprise de dénigrement et de mépris

Lors du vote de la loi Taubira au début de son mandat, toute volonté de concertation réelle était absente du projet. Et le soulèvement populaire contre les atteintes fondamentales à la nature de l’homme, à la famille et surtout à la filiation a été systématiquement dénigré, bafoué, raillé, ridiculisé pour être finalement totalement nié. Par un habile tour de passe-passe politico-médiatique, tous ceux qui défendaient une certaine idée de la famille étaient suspectés de catholicisme. Or chacun a pu constater qu’en France, laïcité est souvent confondue avec « christianorépulsion ». Et ce n’est pas la scandaleuse polémique RATP de ces derniers jours qui démentira cette assertion, même si elle a le mérite de faire éclater au grand jour ce dévoiement de la loi. 

Une incarnation antifamiliale du pouvoir

Même si la nécessité d’une exemplarité du chef de l’état fait débat, François Hollande n’a manifestement que peu de goût personnel pour la cellule familiale classique. Sa vie privée - dont il n’avait pas imaginé qu’elle pût devenir publique - est assez éloignée de la famille communément admise comme base de la société. Arrivé à l’Elysée avec une femme qui n’était rien aux yeux des français, il offre depuis le spectacle peu reluisant de ses accouplements jusqu’à donner aux français des détails graveleux sur son intimité. Comment croire dès lors qu’il peut mesurer l'importance de la famille nucléaire si éloignée de ses préoccupations quotidiennes ?

La captation progressive du rôle éducatif des parents.

L’immixtion de l’Etat est permanente dans le domaine de la vie privée. Cigarette, alcool, fruits, légumes, sport, vocabulaire, automobile, médecine… Et cela vaut pour la famille dont on prétend également organiser la répartition des tâches. Insidieusement, par petites touches, les parents sont dépossédés de leur mission de transmission, d’éducation, de leur responsabilité de parents. C’est l’empiètement systématique de l’école, sous couvert d’éducation civique à laquelle on accorde toujours plus de place, au détriment de l’enseignement. C’est la volonté d’enjamber les parents pour formater leurs enfants à l’idée de l’homme nouveau - affranchi de sa nature -, avec la lutte contre les stéréotypes de genre. C’est l’interdiction d’utiliser la fessée comme ultime moyen de faire comprendre certaines règles. Et avec elle la renonciation à toute forme d’autorité devant des enfants convaincus de leur toute puissance.

Anéantissement de la filiation

De même, avec un acharnement suspect et au mépris d'avis médicaux éclairés, on organise la négation de l'importance de la filiation dans la construction de la personne humaine. On relativise le rôle des mères dans le développement de leur enfant - idée culpabilisante qui risquerait de réduire la femme à son rôle dégradant de parturiente -. Jusqu’à souhaiter la suppression des termes mère, maternelle, etc... Dans la même obsession de disposer du corps comme étendard de liberté, on supprime la notion de détresse de la loi sur l’avortement, avant de réduire (à terme) le délai de réflexion par trop contraignant. Et pour bien inculquer aux enfants ce catéchisme nihiliste, on omet soigneusement de les protéger d'images troublantes ou choquantes... En témoignent les films tous publics organisant la promotion de ces idées modernes. Pendant les vacances de février une compagnie aérienne diffusait pour unique programme le très progressiste Ozon "une nouvelle amie" devant un public composé pour moitié d'enfants. Un avertissement aurait sans doute changé cette programmation...

Et des brimades financières à répétition

L’unaf (Union nationale des associations familiales) estime que depuis mai 2012, entre les deux coups de rabot au quotient familial et les hausses d’impôts ciblées sur les familles de la classe moyenne ce sont plus de 4 milliards d'euros qui ont été ponctionnés auprès des familles. La dégressivité des allocations, à laquelle Hollande avait promis de renoncer en échange du laminage du quotient familial - paroles, paroles -, viendra ajouter un peu de pression supplémentaire... Une potion certes déplaisante, mais qui pourrait s’avaler si elle s'inscrivait dans un effort partagé. A fortiori si elle ne s'accompagnait pas systématiquement de cet insupportable mépris. A l'extrême,  la mesure « catimini » de  fin décembre sur le stationnement résidentiel à Paris - tarif en hausse de 230% - est un coup de plus porté aux familles : renoncer à sa voiture pour un vélib se complique quand on est systématiquement suité de quelques mouflets... Étonnant que les élites parisiennes, si soucieuses de toute sorte de discriminations n'aient pas flairé l’injustice !

Dans l'article 16, alinea 3 de la déclaration des droits de l’homme, il est précisé que "La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat". 

Alors, si c'est pour protéger !

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