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Cette majorité ne comprend vraiment rien à l’économie de marché.
Cette majorité ne comprend vraiment rien à l’économie de marché.
©Reuters

L'Édito de Jean-Marc Sylvestre

Alors que le pays s’écroule sous le poids du chômage, que l’urgence est de créer des emplois, le gouvernement, et sa majorité, continuent de tout faire pour décourager ceux qui produisent des emplois et de la croissance.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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En 48 heures, le gouvernement et sa majorité ont fait trois bourdes immenses dont la conséquence est le découragement des chefs d’entreprise et des investisseurs étrangers. C’est incroyable mais vrai : le pouvoir n’a pas cessé de créer du stress, de l’inquiétude et de l’instabilité.

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Tout d'abord l'Europe. Ne revenons pas en détail sur le mauvais film que l'on a projeté à Bruxelles, en faisant croire que l'on redevenait clean en ayant trouvé comme par miracle les 3,6 milliards qui manquaient, c’est une farce. Les marchés, les banquiers et les investisseurs étrangers ne peuvent pas avoir confiance dans une zone économique où un acteur majeur dissimule ainsi ses propres faiblesses avec la complicité de son voisin pour gagner un peu de temps.

Ensuite, l’affaire de ce barrage où un jeune militant a trouvé la mort dans des circonstances qui restent à définir tourne au psychodrame politique dont on ne sait pas comment il va se terminer. Les travaux ont été suspendus et seront sans doute arrêtés. Ce qui coûtera près de 500 millions d’euros aux collectivités locales qui sont pourtant convaincues de la nécessite des travaux. Les agriculteurs en ont besoin, les syndicats le réclament, les habitants de Montauban en ont besoin, les membres du gouvernement affirment que toutes les garanties ont été prises.

Bref, une bande de casseurs qui portent l’habit de l’écologie et qui sont plus ou moins affiliés à des courants altermondialistes réussissent eux à tout bloquer. Que peuvent dire les banquiers, les investisseurs d’un pays qui ne prend pas le parti de la modernité et du progrès mais qui laisse les militants de la décroissance prendre le pouvoir et l’imposer aux autres.

Dernier évènement, l’histoire de ce petit amendement glissé en cachette et en pleine nuit par un député socialiste et qui surtaxe les dividendes distribués à plus de 60%. Avec une telle mesure, aucune start-up, aucun investisseur ne viendra plus travailler en France. Pas la peine de provoquer un débat. Une telle taxe revient à fermer les frontières. Même à Bercy, on est atterré par tant de bêtises, on sait que plusieurs milliards d’investissements sont déjà bloqués à la porte. Plusieurs milliards, c’est plusieurs centaines de milliers d’emplois perdus. C'est certainement pour ces raisons que Michel Sapin a fermé la porte l'amendement ce matin sur RTL.

Tout se passe dans ce pays, comme si un courant de militants incompétents ou convaincus avaient juré de tuer les entreprises et la croissance. Ils ont pris en otage le président de la République et une grande partie du gouvernement qui leur avait ouvert les bras jusqu’au moment où ils se sont aperçus qu’ils allaient être étouffés.

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