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Catherine Ashton : « Toulouse, c’est un peu comme Gaza »
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Zone franche

Au mieux, la représentante de la diplomatie européenne confond Midi-Pyrénées et Moyen-Orient. Au pire...

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Tss... Moi qui m’agaçais hier des réactions à la gomme de ces commentateurs anonymes rechignant à s’indigner franchement des assassinats de Toulouse tant qu’Israël et la Palestine seraient en guerre, me voici bien récompensé !

Car voici que Catherine Ashton, « haut représentant pour les Affaires étrangères » de l’UE, leur emboîte le pas et, même, les dépasse et se met à cavaler loin devant :

« Quand nous pensons à ce qui s'est passé aujourd'hui à Toulouse (...), quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie ».

Hallucinante déclaration pleine de ces fausses évidences que l’on aimerait ne voir énoncées que par une poignée d’ignorants plus ou moins sincères, plutôt que par la patronne de la diplomatie européenne. Car enfin, quel est exactement le rapport entre ces situations, entre l’assassinat de trois gamins français par un terroriste en scooter et un conflit territorial prenant place à plusieurs milliers de kilomètres de Midi-Pyrénées ?

Ok, ok, je fais l’imbécile, là : les trois gamins sont français mais juifs et Gaza est un territoire palestinien en guerre avec Israël, qui se trouve être un pays rempli de juifs... Je fais l’imbécile, mais je n’ai pas envie de faire le psychanalyste pour autant et tenter de comprendre ce qui suscite ce genre de parallèles, ni de suivre le tortueux cheminement de la pensée ashtonienne : j’aurais bien trop peur de me perdre.

Quel que soit le point de vue que l’on se fait de ce qui se passe au Moyen-Orient ― quelles que soient les postures idéologiques que l’on a décidé d'adopter par refus de la complexité, peut-on vraiment, mais alors vraiment, accepter l’idée que la mort par balles de trois écoliers toulousains soit aussi complaisamment assimilée aux tirs qu’échangent deux nations en guerre depuis soixante ans ?

Moi je dis qu’on ne peut pas. Et que c’est même à la limite du dégueulasse. Mais bon, je ne suis pas très diplomate. Pas comme Catherine Ashton, hein ?

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