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Casques lasers ou prothèses capillaires : le point sur les remèdes contre la calvitie
©Reuters

Exit les postiches

Neuf hommes sur dix en souffrent, certains avant l'âge de 21 ans et les deux tiers vers l'âge de 35 ans. La calvitie, bien que bénine, peut être la source d'un véritable manque de confiance en soi.

Gil Mennetrey

Gil Mennetrey

Gil Mennetrey est le président et fondateur de Challeng'Hair International, un groupe de cliniques exclusivement dédiées à la greffe capillaire.

Il a également présidé en 2011 le 4ème Congrès Mondial des Recherches et Solutions contre la Chute des Cheveux et pour la Correction de la Calvitie qui s'est tenu au Louvre à Paris. A l'issue de ce congrès, Gil Mennetrey a reçu le titre de meilleur expert mondial de la calvitie, premier titre accordé à un Français.

 

 

 

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Homme ou femme, tout le monde peut être un jour touché par une chute de ses cheveux, voire par la calvitie Chez les hommes, ce mal est à 98 % héréditaire. Il saute généralement une génération et vient très souvent du grand-père maternel. On parle alors de chute androgénique. 30 % des femmes souffrant de chute de cheveux en sont atteintes.

Les premiers signes peuvent se manifester très jeune, alors que l’individu n’a qu’entre 18 et 20 ans. Les cheveux commencent généralement par devenir gras, puis à s’affiner et enfin à tomber. A terme, 38 % des hommes deviennent – plus ou moins partiellement – chauves. On parle alors de grande calvitie dès lors que la totalité des cheveux (sans compter la couronne hypocratique qui correspond à la continuité de la barbe et dont les poils ne tombent donc jamais) a disparu. C’est notamment le cas du chanteur Adamo, de Valérie Giscard d’Estaing ou encore de Guy Bedos et de Guy Lux.

Chez les femmes, la calvitie est vécue bien plus difficilement. Pour autant, 70 % d’entre elles perdent leurs cheveux suite à une carence de vitamines due au stress, au manque de fer, de manganèse, de sodium et de tout autre élément nourrissant habituellement les cheveux. Ces carences sont facilement soignable si l’on se rend chez un expert qui, après analyse, sera en mesure de prescrire un comprimé des éléments manquants.

Il existe deux solutions pour retrouver les cheveux que l’on a déjà perdus.

La première et la plus répandue est la greffe de cheveux. C’est une technique qui se réussit généralement bien, d’autant plus si elle est faite par un bon chirurgien. Il existe deux types de greffe de cheveux :

La FUT (Follicular Unit Transplant), ou technique de la bandelette, consiste à prélever une partie des cheveux de la couronne hypocratique et à les replanter sur la partie chauve où ils se mettront à pousser naturellement. Cette technique se pratique depuis une cinquantaine d’années et est aujourd’hui la plus connue. L’inconvénient cependant est la cicatrice que cette technique laisse.

Aujourd’hui, la FUT est dépassée, au profit de la FUE (Follicular Unit Extraction). Avec cette dernière, toujours dans la même zone – à savoir la couronne hypocratique, on prélève des greffons, c’est-à-dire un, deux ou trois cheveux qui se situent à la base dans le même bulbe folliculaire. On peut prélever jusqu’à 2000 greffons sur la couronne qu’on va ensuite conserver dans du liquide PRP avant de les replanter sur la partie chauve. Avec cette technique, la repousse est assurée à 100 %. Elle est tellement efficace que même les coiffeurs n’y voient que du feu ! De nombreuses personnalités ont eu recours à cette dernière technique, et notamment Florent Pagny, Alain Robert et Laurent Fontaine.

La deuxième solution est l’implant de cheveux de contact, ou prothèses capillaires. Il s’agit de cheveux synthétiques qui se fixent sur le cuir chevelu, de telle sorte que cela ne se voit pas. L’inconvénient de cette technique est qu’elle nécessite d’aller tous les mois voir un expert afin qu’il implante de nouveaux cheveux.

Bien en amont de ces techniques, il est une chose essentielle qui permet de ralentir la chute de cheveux, à savoir de ne pas se laver les cheveux trop souvent et de ne pas frotter trop fort au risque de stimuler les glandes sébacées et de favoriser la chute du cheveu.

Au-delà de ce geste, il existe trois produits dont les résultats cliniques ont été probants et qui permettent de ralentir considérablement – sans pour autant arrêter – la chute des cheveux.

Le minoxydil est une lotion qui existe à 2 ou à 5 % et est toujours prescrite par un médecin. Cette lotion ne s’applique qu’aux hommes et s’utilise deux fois par jour, ce qui rend son usage peu pratique. De plus, elle a des effets secondaires relativement désagréables à savoir des démangeaisons et des cheveux poisseux.

Il existe par ailleurs des comprimés antichute contenant une molécule portant le nom de finastéride. Ces comprimés donnent d’assez bons résultats et arrête la chute, mais produisent des effets secondaires relativement gênants : ils suppriment la libido de telle sorte que, certes, on est beau mais on ne peut plus aimer.

De plus, si l’on arrête ces deux solutions, la chute reprend son cours. Il est donc nécessaire de les utiliser tous les jours jusqu’à la fin de sa vie.

Enfin le troisième traitement est l’Alpharegul. Cette formule est constituée de deux plantes qui, associées ensemble, permettent d’enrayer la chute. Ce produit est assez efficace, d’autant plus que si l’on arrête le traitement, les cheveux ne retombent pas forcément. De plus il n’y a aucun effet secondaire et fonctionne autant sur les hommes que sur les femmes. Cependant, les cures se font deux fois par an, à raison de trois mois par cure. Ce traitement ne soigne que les chutes androgéniques.

Il est important d’ajouter que certaines techniques ont pu soulever de nombreux fantasmes, et notamment le casque laser. Or, d’après de nombreuses études, le casque ne marche que modérément et ne vaut donc pas le coût.

Les huiles essentielles couplées avec un massage permettent effectivement de vasculariser le cuir chevelu. Mais cette technique ne convient qu’aux personnes ayant de beaux cheveux et souhaitant assurer leur maintien.

La calvitie est également le résultat d’un cercle vicieux : moins on a de cheveux, plus l’on stresse et plus on perd ses cheveux. Ces quelques techniques données ci-dessus permettent également de ralentir cet engrenage.

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