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Bulle sociale ou cérémonies restreintes : petits conseils pour bien choisir ses proches sans se fâcher
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Distanciation sociale

Alors que les mesures pour lutter contre le coronavirus sont de plus en plus drastiques, comment faire pour choisir idéalement les personnes que nous devons intégrer dans nos cercles restreints ?

Florence Servan-Schreiber

Florence Servan-Schreiber

Florence Servan-Schreiber est journaliste. Formée à la psychologie transpersonnelle en Californie, elle a été l'animatrice d'une chronique dans Psychologies, un moment pour soi sur France 5 - la déclinaison télévisuelle de Psychologies magazine- en 2004 et 2005.

Elle est notamment l'auteure de "Trois kifs par jours et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur" publié aux éditions Marabout.

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Atlantico.fr : Interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public, cérémonies restreintes à un petit comité. Dans les zones rouges, on se rapproche d'une forme de bulle sociale, déjà mise en place chez les Belges par exemple, comment faire pour choisir qui intégrer dans ces cercles restreints ? 

Florence Servan-Schreiber : Une bulle sociale définit juste auprès de qui on se démasque avec l’engagement de se masquer en présence du reste du monde. On peut le comparer à une protection lors d’un rapport sexuel. Les rapports ne sont pas interdits, mais on s’engage à ne pas avoir de rapports non protégés.

L’un des dilemme est de choisir auprès de combien de personnes chaque membre d’une même famille va se dévoiler. Le plus simple étant donc de raisonner par familles complètes, parents et enfants d’une même maison se dévoilant à une autre maisonnée complète. Forcément, la réalité de nos rapports ne fonctionnait pas comme cela en temps pré-covid.

La tentation de continuer à vivre en bande relève de la responsabilité personnelle face à l’enjeu collectif. Se rappeler que tout cela n’aura qu’un temps aide à y voir une  forme de jeu.

Qui intégrer ? Les gens avec lesquels on a le plus besoin de se lâcher, de rire et pouvoir se laisser aller, d’être dans la nuance des expressions. 

Les personnes qui font partie de nos rituels sociaux et ceux que l’on ne peut pas s’empêcher de prendre dans ses bras.

S’assurer aussi que le choix est réciproque. Par exemples, certains anciens se sentiront peut être plus en sécurité masqués en votre présence et ne voudraient pas vous vexer en l’avouant. Il faut donc rester à l’écoute des besoins de notre entourage.

Pour ceux que l'on laisse de côté, au motif de la situation sanitaire, comment faire pour éviter de les froisser ? 

Personne n’est laissé de côté, on choisit juste d’être masqué. Nous nous y habituons de plus en plus. Mais lors de cérémonies restreintes ou de fêtes rabotées, un tri va s’opérer et celui-ci nous culpabilise alors qu’en n’invitant pas certaines personnes, nous les protégeons.

La clé est de ne pas se comporter comme s’il ne s’agissait que d’une simple formalité et de partager avec son entourage le fait qu’on a pensé à eux pour cette occasion. Une communication sincère peut venir compenser cette distance forcée et on peut exprimer son affection autrement, plus que nous ne le faisions par le passé. On peut aussi organiser plus de rencontres en petits comités pour célébrer l’occasion.

C’est une bonne chose.

Comment réussir à entretenir ses relations sociales, malgré ces consignes sanitaires ?

En les entretenant, précisément. Ce qui semblait se faire naturellement doit maintenant se programmer. On peut préférer parler intimement à quelqu’un via une caméra à distance pour ne pas avoir besoin d’être masqué, plutôt que de se retrouver dans la même pièce. Ou l’inverse. La paresse est dans ce moment notre pire ennemi. Car la variété des relations qu’il nous est donnée de vivre contribue à la qualité de notre vie.  Les soigner répondent à une décision consciente.

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