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"J’aime ma boite ..."  dit Sophie de Menthon ; et c’est vrai mais il faut que "la boîte le mérite !"
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Atlantico Business

Jeudi 19 octobre sera peut-être un jour de grève pour les militants de la CGT, mais dans les entreprises, ce sera un jour de fête. L’opération "J’aime ma boîte" organisé par le mouvement Ethic devrait permettre à chaque salarié de manifester son attachement à son entreprise.

Aude Kersulec

Aude Kersulec

Aude Kersulec est diplômée de l' ESSEC, spécialiste de la banque et des questions monétaires. Elle est chroniqueuse économique sur BFMTV Business.

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L’initiative animée par Sophie de Menthon, la présidente du mouvement Ethic (entreprises à taille humaine, indépendantes et de croissance) a pour ambition de rétablir un dialogue à l’intérieur de l’entreprise. Le même jour, la CGT affirme la même ambition de dialogue mais fait tout pour bloquer le systeme. Comprenne qui pourra.

« Ce jour où les salariés peuvent dire « J'aime ma boîte » a pour but de contribuer à harmoniser les relations sociales, et faire en sorte que patrons et salariés soient plus solidaires ». A la manœuvre donc Sophie de Menthon, qui prend particulièrement à cœur une des actions du mouvement, celle de faire vivre l’esprit d’entreprise. Le président de la République lui donnait raison dimanche soir en déclarant qu’il n’avait « jamais vu une entreprise en bonne santé sans dialogue social ». D’où l’initiative de « J’aime ma boîte » qui consiste, pour les salariés comme pour les dirigeants, à fêter l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Moments de partage autour de repas, de jeux et de musique, ce sont 250 000 entreprises à travers la France qui y participent.

La fête des entreprises en est ainsi à sa quinzième édition. L’objectif, selon sa présidente, est à la fois social et sociétal : bousculer les mentalités et montrer que les salariés français ont un profond attachement à leur entreprise

Comment les salariés perçoivent-ils leurs patrons, leurs collègues ? Sont-ils fiers ou non de la société pour laquelle ils travaillent ?

L’événement est surtout l’occasion de prendre chaque année le « pouls » de la réputation des entreprises dans le cœur de leurs salariés. Et cette année, ceux qui « aiment leur boite » sont 69%, un chiffre en hausse de 5 points par rapport à l’année précédente, mais en baisse de 10 points comparé à l’avant crise.

Y a-t-il un effet Macron sur le moral des salariés ? Plus d’un sondé sur deux pense que le gouvernement mène une politique plus en faveur des entreprises que le précédent gouvernement. Mais le chiffre tombe à 45% quand il s’agit d’évaluer si les choses ont déjà commencé à bouger, dans le pays comme dans leur entreprise.

Parmi ces salariés, ce sont ceux des TPE/PME et les plus jeunes qui affichent les scores les plus élevés – respectivement 77% et 78%.

Mais pour qu’on aime sa boite, encore faut-il que la boite et ses dirigeants le méritent et fassent ce qu’il faut et c’est pour ça que « J’aime ma boite » s’adresse aussi bien aux salariés qu’aux patrons.

Pour qu’on aime sa boite, il faut aussi que l’entreprise soit capable de satisfaire tous ses acteurs et ses partenaires. Les actionnaires, les dirigeants, les salariés et les clients.

Si l’un des groupes d’acteurs n’est pas satisfait, l’entreprise tourne mal. Il faut certes que les clients soient fidèles, que le management soit content, que les actionnaires soient rémunérés, mais il faut surtout que les salariés soient valorisés et récompensés. Le succès de l’entreprise dépend de l’équilibre, fragile souvent, entre tous ses centres d’intérêt.

Parmi les facteurs d’attachement à l’entreprise, on retrouve le sentiment d’utilité, l’ambiance au travail mais aussi le positionnement de l’entreprise face à des problématiques sociales ou environnementales. « Le lien entre la RSE et l’attachement à l’entreprise n’est plus à démontrer » constate Sophie de Menthon.

Seule ombre au tableau, le besoin relationnel des salariés ne semble pas encore comblé. Que ce soit avec les dirigeants ou entre collègues, près de la moitié des salariés pense qu’améliorer les relations au travail augmenterait leur épanouissement au travail, justement par des actions du type « J’aime ma boîte ».

Et finalement, créer du lien entre collègues, toute entreprise ou organisation en a besoin. Même Edouard Philippe a réuni son équipe à plusieurs reprises pour des réunions de team-building. Début octobre a eu lieu le troisième, spécialement dédié à la communication, après le séminaire d’intégration avant l’été et celui de rentrée.

Finalement, le gouvernement est une entreprise comme les autres.

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