Etats-Unis : Ana Montes, une espionne de la guerre froide qui oeuvrait pour Cuba, vient d’être libérée après plus de 20 ans de prison<!-- --> | Atlantico.fr
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Des drapeaux des Etats-Unis et de Cuba sont suspendus sur un balcon de la Havane à Cuba.
Des drapeaux des Etats-Unis et de Cuba sont suspendus sur un balcon de la Havane à Cuba.
©YAMIL LAGE / AFP

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Accusée d’espionnage pour le compte de Cuba durant la période de la guerre froide, Ana Montes a été libérée ce dimanche 8 janvier après avoir passé 20 ans derrière les barreaux aux Etats-Unis.

Ana Montes, âgée de 65 ans, a été libérée ce dimanche après plus de 20 ans de prison au Texas. Elle a été accusée d’avoir espionné le gouvernement américain pour le compte de Cuba lors de la guerre froide.

Employée comme analyste à la Defense Inteligence Agency (DIA) pendant plus de deux décennies, elle était considérée comme l’une des « espionnes les plus dangereuses » capturées par les Etats-Unis.

Cette ancienne analyste américaine du renseignement, née d’un père portoricain, était devenue une agent double pendant la guerre froide en espionnant pour Cuba.

Ana Montes avait été arrêtée en 2001 pour avoir fourni du matériel classifié et le nom de quatre agents américains infiltrés à Cuba.

Elle avait été condamnée à 25 ans de prison pour mise en danger de « la nation dans son ensemble ». Aujourd’hui âgée de 65 ans, cette analyste des services de renseignement militaires a quitté la prison fédérale de Forth Worth, au Texas. Elle a pu bénéficier d’un régime de liberté conditionnelle pendant cinq ans.

« Elle a compromis tout ce que nous savions sur Cuba et sur la façon dont nous agissons à Cuba. Les Cubains étaient bien conscients de tout ce que nous savions sur eux et pouvaient utiliser cela à leur avantage (...) Elle a également trouvé l'occasion de fournir des informations qu'elle a acquises aux autres puissances », a notamment dévoilé Michelle Van Cleave, la cheffe du contre-espionnage sous la présidence de George W. Bush, au Congrès en 2012.

Selon la BBC, Ana Montes a coopéré avec le gouvernement cubain car elle était en désaccord avec la politique menée par l’administration Reagan en Amérique latine.

Ana Montes travaillait au ministère de la Justice américain lorsqu’elle a attiré l’attention d’agents cubains en exprimant son mécontentement vis-à-vis de la politique américaine.

Approchée par un camarade de l’université Johns-Hopkins en 1984, Ana Montes a accepté de travailler pour les Cubains après un dîner organisé à New York avec un agent du renseignement de l'île.

Après une formation à La Havane organisée par les renseignements cubains l’année suivante, Ana Montes a finalement rejoint la Defense Intelligence Agency comme analyste principale de l’organisation dans le gouvernement communiste cubain.

Ana Montes a rencontré différents agents du renseignement cubain à Washington plusieurs fois par mois. Elle envoyait aussi des messages codés avec des informations top secrètes.

Elle a reconnu avoir espionné pendant près d’une décennie pour le compte de Cuba, de 1992 à 2001, bien que le FBI la soupçonne d’avoir commencé à espionner dès 1985. Elle était accusée d’avoir transmis à La Havane des noms d’agents américains travaillant à Cuba et le détail de manœuvres navales américaines.

Ana Montes va rester néanmoins sous surveillance pendant cinq ans et verra sa navigation internet scrutée par les autorités américaines. Elle ne peut pas travailler pour le gouvernement ou contacter des agents étrangers sans autorisation.

Le Parisien

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