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 Steak in vitro, insectes,: quelle viande mangerons-nous demain?
©Reuters

Quel avenir pour la viande classique?

Les steaks à base de plantes sont déjà dans nos assiettes, en attendant peut-être de voir arriver durant la décennie de la viande produite à partir de cellules-souches.

L'élevage est responsable de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Dans quelques années, voire quelques décennies, la viande telle qu'on la connaît aujourd'hui pourrait-elle être coiffée par d'autres sources de protéines?

Si, en 2018, les Français ont moins acheté de viande - une tendance à la baisse pour la quatrième année consécutive, selon le panel Kantar pour France agrimer - au niveau mondial, la consommation de viande ne cesse d'augmenter.

" Nous avons des filières d’excellence en France et nous prenons en compte les attentes sociétales sur la santé, l’environnement et le bien-être animal en renforçant le cahier des charges de l’éleveur au transformateur, comme en réduisant l’usage des antibiotiques. D’où notre volonté de monter en gamme et de passer de 3 à 43% de la viande de bœuf en label rouge." déclare Dominique Langlois, le président d’Interbev – l’Association nationale Interprofessionnelle du bétail et des viandes.

Mais pour les autorités françaises, il est urgent de trouver d’autres formes de protéines. Un rapport commandé par le ministère de l’Agriculture a conclu en 2018 que l’Union européenne avait besoin « d’accroître la production de protéines » pour « diminuer sa dépendance aux importations de pays tiers " , évoquant comme pistes les plus prometteuses insectes et protéines végétales."

La FAO, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, met en avant « les insectes comestibles contiennent des protéines de haute qualité, des vitamines et des acides aminés (…) les grillons ont besoin de six fois moins de nourriture que les bovins, quatre fois moins que les moutons et deux fois moins que les porcs et les poulets pour produire la même quantité de protéines"

Quoi qu'il en soit, pour Jocelyne Porcher, chercheuse à l'Inrae et spécialiste de la relation entre homme et animal d'élevage, ce type d'alimentation "tient plus du mort vivant que d'une alimentation saine et durable", regrette-t-elle pour BFMTV. Pour cette sociologue, la viande in vitro semble même "effrayante et angoissante" tant elle modifie notre rapport à l'animal et à la vie.

La viande in vitro n'est que la suite d'une pratique, fruit de la révolution industrielle, qui a fait de l'animal une ressource et la nature une source de profit. "On pourrait tout à fait nourrir 9 milliards de personnes avec une agriculture paysanne. Tout ça relève de choix politique et de société."

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