Ras-le-bol des policiers : débat entre Eric Decouty et Jean-Sébastien Ferjou

Chaque vendredi soir à 23h35, Antoine Genton anime un débat face à face entre deux personnalités qui évoquent ensemble l'actualité du jour. Vendredi 17 juin, Eric Decouty, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, et Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico, ont réagi aux images du policier présent à l'hommage national, dédié au couple de policiers tué à Magnanville, qui a ostensiblement snobé la main du président de la République et celle du Premier ministre. L'homme a été brièvement interrogé par TF1 et a expliqué qu'il y a trop de problèmes dans la police et pas assez de moyen.

"L'attitude du policier en question n'est pas insultante ; il n'a pas refusé un ordre, il exprime un mécontentement", a estimé Jean-Sébastien Ferjou. "Il dit a quel point il y a un déficit de parole politique sur ce qu'ils vivent ; les policiers sont vraiment traités de façon indigne, et c'est le cas des gendarmes et des militaires aussi", a-t-il poursuivi. "Il y a des promesses de création de poste n'ont pas été respectées".

Sur la question des moyens attribués à la protection des Français, Eric Decouty, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, a rappelé que "l'on est dans une situation d’extrême tension" et que "l'on va vivre des années avec cette menace terroriste". Pour lui, au-delà des moyens, l'Etat doit "développer le renseignement". Il a fustigué la "faute qui a été commise, historique, c'est la destruction des renseignements généraux". 

Pour Jean-Sébastien Ferjou, il y a aussi "un déficit de coopération entre pays européens, entre services de renseignements français, un déficit de renseignement en milieu carcéral... Il faut des mesures immédiates mais aussi gérer cette menace dans le très long terme et en traiter les causes."