Jean-Sébastien Ferjou : « Le sujet de la souveraineté alimentaire se pose au niveau mondial »

Jean-Sébastien Ferjou, à propos de l'agriculture : « La plupart des traités de libre-échange se sont révélés être favorables pour l’agriculture française, pas forcément si vous regardez séparément, filière par filière, mais rappelons que beaucoup de questions sont à traiter au niveau européen. Si vous êtes maraicher, c’est très consommateur de main-d’œuvre à un moment donné de l’année et quand vous cumulez un droit social extrêmement rigide, alors que le pays d’à côté n’a pas la même réglementation, c’est beaucoup plus avantageux, car le coût de revient y est moins cher, de produire des légumes en Italie ou en Espagne. »

« La souveraineté alimentaire se pose au niveau mondial. Les saisons ou les phénomènes climatiques font qu’on ne sera jamais complètement souverains en la matière. » La question est de savoir si « en cas de catastrophe, de conflit, sommes-nous certains de nourrir la population ? (...) Les fameux accords de libre-échange ont permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la famine dans le monde. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain car notre vraie souveraineté se joue bien au-delà du territoire national. »