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<div dir="ltr" data-setdir="false">Edouard Philippe a lanc&eacute;, samedi au Havre, son propre parti ("Horizons") pour "participer &agrave; la constitution d'une nouvelle offre politique" et &eacute;largir vers la droite le socle de soutiens &agrave; Emmanuel Macron.</div>
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<div dir="ltr" data-setdir="false">Pendant pr&egrave;s de deux heures, Edouard Philippe a prononc&eacute; un discours depuis la ville du Havre ce samedi, devant pr&egrave;s de 3 000 invit&eacute;s, selon les organisateurs. Le nouveau chef de parti a d&eacute;fendu une "logique de partenariat" avec La R&eacute;publique en marche. Il souhaite notamment apporter son soutien au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en vue de l'&eacute;lection pr&eacute;sidentielle de 2022.&nbsp;</div>
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<div>Edouard Philippe a justifi&eacute; le nom de son parti en expliquant "qu'il faut voir loin", jusqu'en 2050. Horizons fait donc r&eacute;f&eacute;rence aux objectifs que la formation politique s'est fix&eacute;s.&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">Les adh&eacute;rents d'Horizons pourront &ecirc;tre affili&eacute;s &agrave; un autre parti.&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">&nbsp;</div>
<div>L'ancien ministre a &eacute;num&eacute;r&eacute; quatre "vertiges", ou d&eacute;fis prioritaires auxquels la France doit faire face. Il a d'abord &eacute;voqu&eacute; "le d&eacute;fi d&eacute;mographique" puis le vertige environnemental. Le troisi&egrave;me porte sur la g&eacute;opolitique et enfin le dernier est le d&eacute;fi technologique.</div>
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Horizons : Edouard Philippe dévoile le nom de son nouveau parti

Si Éric Zemmour est le RPR, qui est donc Edouard Philippe (pas vraiment l’UDF en tous cas…) ? 

Edouard Philippe n’a pas dit son dernier mot

<p><strong>Atlantico : Edouard Philippe lance son mouvement ce samedi au Havre. De quelle ligne et famille politique est-il l&rsquo;h&eacute;ritier ?</strong></p>
<p><strong>Jean PETAUX&nbsp;:</strong>&nbsp;La r&eacute;ponse qui vient imm&eacute;diatement &agrave; l&rsquo;esprit &agrave; cette question&nbsp;est&nbsp;: &laquo;&nbsp;la droite gaulliste&nbsp;&raquo;. Simplement, une fois que l&rsquo;on a &eacute;tiquet&eacute; ainsi l&rsquo;ancien premier ministre on se rend bien compte que la d&eacute;finition est, non seulement &laquo;&nbsp;floue&nbsp;&raquo;, mais aussi quelque peu d&eacute;su&egrave;te. Pour pr&eacute;ciser le portrait tentons plut&ocirc;t de rattacher Edouard Philippe &agrave; une forme de filiation politique, comme &agrave; une branche d&rsquo;un arbre g&eacute;n&eacute;alogique dont le tronc est, effectivement le gaullisme, mais dont les ramures ont grandi et se sont &eacute;panouies avec le temps. Au vu de ses 37 mois et 18 jours pass&eacute;s &agrave; Matignon, augment&eacute;s de ses &laquo;&nbsp;fr&eacute;quentations&nbsp;partisanes&nbsp;&raquo; dans la p&eacute;riode ant&eacute;rieure, y compris de son &laquo;&nbsp;flirt&nbsp;&raquo; rocardien dans sa vie &eacute;tudiante, Philippe se rattache &eacute;videment &agrave; Alain Jupp&eacute; avec qui il structure l&rsquo;UMP en 2002 comme directeur g&eacute;n&eacute;ral et avec qui il ambitionne de faire, enfin, en France, une grande formation de droite, comparable &agrave; la CDU allemande, aux Conservateurs britanniques et au PP espagnol. Qui dit &laquo;&nbsp;Jupp&eacute;&nbsp;&raquo; dit &nbsp;donc aussi forc&eacute;ment un &laquo;&nbsp;rattachement&nbsp;&raquo; &nbsp;&agrave; Jacques Chirac qui se trouve ainsi positionn&eacute; au rang de &laquo;&nbsp;grand-p&egrave;re&nbsp;&raquo; politique du jeune &eacute;narque Philippe sorti de l&rsquo;Ecole en 1997. Que nous disent ces deux premiers &laquo;&nbsp;apparentements&nbsp;&raquo;&nbsp;? Qu&rsquo;Edouard Philippe est d&rsquo;une droite pragmatique, faiblement id&eacute;ologis&eacute;e et &laquo;&nbsp;soci&eacute;talement&nbsp;&raquo; lib&eacute;rale (autrement dit nullement r&eacute;actionnaire et traditionnaliste). Au plan &eacute;conomique nous sommes en pr&eacute;sence d&rsquo;un colbertiste qui estime que l&rsquo;Etat doit intervenir dans les secteurs strat&eacute;giques, surtout dans une p&eacute;riode aussi complexe que celle qui vient de s&rsquo;&eacute;couler depuis mars 2020, mais c&rsquo;est un&nbsp;&laquo;&nbsp;interventionniste&nbsp;&raquo; au &laquo;&nbsp;clavier&nbsp;&raquo; fortement temp&eacute;r&eacute;, plus lib&eacute;ral par exemple que son ancien ministre de l&rsquo;Economie, Bruno Lemaire. Autre point commun avec Alain Jupp&eacute;&nbsp;: une certaine rigidit&eacute; dans la conduite de l&rsquo;action politique non d&eacute;nu&eacute;e d&rsquo;une forme de &laquo;&nbsp;droiture dans les bottes&nbsp;&raquo; (r&eacute;forme de 80 km/h&nbsp;; tentative de r&eacute;forme param&eacute;trique des retraites)&hellip; D&eacute;cid&eacute;ment, ces &laquo;&nbsp;jeunes gens&nbsp;&raquo; sortis frais &eacute;moulus de l&rsquo;ENA, dans la &laquo;&nbsp;botte&nbsp;&raquo; (les dix premiers d&rsquo;une promotion) ont d&ucirc; mal, par la suite, &agrave; ne pas les chausser (les &laquo;&nbsp;bottes&nbsp;&raquo;) pour &laquo;&nbsp;rester droits dedans&nbsp;&raquo; et tenter de faire passer leurs r&eacute;formes &laquo;&nbsp;&agrave; la hussarde&nbsp;&raquo;, une fois en position de gouverner le pays.</p>
<p>Si l&rsquo;on &laquo;&nbsp;d&eacute;zoome&nbsp;&raquo; plus encore la focale et que l&rsquo;on se rapproche du &laquo;&nbsp;tronc gaulliste&nbsp;&raquo; on rencontre forc&eacute;ment un Chaban-Delmas, tout aussi tol&eacute;rant et progressiste au plan de l&rsquo;analyse de la soci&eacute;t&eacute; et de sa n&eacute;cessaire transformation sous peine de fracture profonde (discours du 16 septembre 1969 sur la &laquo;&nbsp;Nouvelle Soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;). Pour autant sans doute faut-il chercher du c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un Michel Debr&eacute;, le premier premier ministre de la Cinqui&egrave;me r&eacute;publique, pas celui du &laquo;&nbsp;Courrier de la col&egrave;re&nbsp;&raquo;, vitup&eacute;rant contre les institutions et le personnel politique de la &laquo;&nbsp;Quatri&egrave;me&nbsp;&raquo;, mais le grand reconstructeur de l&rsquo;Etat, aux c&ocirc;t&eacute;s du G&eacute;n&eacute;ral de Gaulle en 1944-45 ou le Garde des Sceaux, p&egrave;re de la Constitution du 4 octobre 1958 pour saisir le sens de l&rsquo;Etat qui est celui d&rsquo;un Edouard Philippe. Ce &laquo;&nbsp;cama&iuml;eu&nbsp;&raquo; id&eacute;ologique, au sein de la droite r&eacute;publicaine, explique sans doute, assorti d&rsquo;un sens politique certain (&agrave; la diff&eacute;rence de son &laquo;&nbsp;tuteur&nbsp;&raquo; Alain Jupp&eacute;) qu&rsquo;il ait &eacute;t&eacute; l&rsquo;artisan principal du dynamitage de la &laquo;&nbsp;poutre&nbsp;&raquo; maitresse de la &laquo;&nbsp;maison LR&nbsp;&raquo; en avril 2017 et qu&rsquo;il n&rsquo;a pas fini son travail de sape&hellip; Autant sur sa droite que sur sa &laquo;&nbsp;gauche&nbsp;&raquo;&hellip; autrement dit, peut-&ecirc;tre, du c&ocirc;t&eacute; de La R&eacute;publique en Marche qui ne le voit pas revenir sur sc&egrave;ne avec un enthousiasme d&eacute;bordant.</p>
<p>&nbsp;&nbsp;<br /><strong>Atlantico : &nbsp;L&rsquo;ancien Premier ministre est-il en capacit&eacute; d&rsquo;op&eacute;rer la structuration de l&rsquo;aile droite de la majorit&eacute; ? Son c&ocirc;t&eacute; technocrate lui ferme-t-il d&eacute;finitivement le canal de l&rsquo;&eacute;lectorat populaire ?</strong></p>
<p><strong>Jean PETAUX&nbsp;:</strong>&nbsp; &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;lectorat populaire&nbsp;&raquo; est une cat&eacute;gorie analytique bien peu pr&eacute;cise et surtout qui a, si tant est qu&rsquo;elle ait un sens, depuis longtemps abandonn&eacute; la droite r&eacute;publicaine au profit de l&rsquo;extr&ecirc;me-droite lep&eacute;niste. On doit noter qu&rsquo;Edouard Philippe est en t&ecirc;te de la liste des personnalit&eacute;s politiques appr&eacute;ci&eacute;es des Fran&ccedil;ais. Cela ne signifie en rien qu&rsquo;une majorit&eacute; relative d&rsquo;&eacute;lecteurs lui accorderaient leurs votes dans le secret de l&rsquo;isoloir, mais il reste que son &laquo;&nbsp;c&ocirc;t&eacute; technocrate&nbsp;&raquo; comme vous dites n&rsquo;est pas un &laquo;&nbsp;r&eacute;pulsif&nbsp;&raquo;. Il l&rsquo;est bien plus pour ce qui concerne l&rsquo;actuel locataire de l&rsquo;Elys&eacute;e qui ne parvient toujours pas &agrave; r&eacute;gler son d&eacute;ficit d&rsquo;image vis-&agrave;-vis des Fran&ccedil;ais, &agrave; six mois du second tour pr&eacute;sidentiel.</p>
<p>Il est manifeste qu&rsquo;Edouard Philippe peut se positionner comme &eacute;tant le tenant d&rsquo;une partie de la future majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle et donc gouvernementale apr&egrave;s avril 2022 dans l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une r&eacute;&eacute;lection d&rsquo;Emmanuel Macron. Dans cette hypoth&egrave;se, d&eacute;gag&eacute; d&rsquo;une loyaut&eacute; contrainte qu&rsquo;il se plait &agrave; nourrir envers le Pr&eacute;sident r&eacute;&eacute;lu, il aura tout le loisir de se positionner &laquo;&nbsp;en m&ecirc;me temps&nbsp;&raquo; comme &eacute;tant l&rsquo;homme de droite soutenant une majorit&eacute; &laquo;&nbsp;centriste&nbsp;&raquo; et l&rsquo;homme du &laquo;&nbsp;centre-droit&nbsp;&raquo; &agrave; m&ecirc;me d&rsquo;accueillir des transferts de droite. Cette derni&egrave;re posture sera fort &laquo;&nbsp;utile&nbsp;&raquo; &agrave; d&rsquo;anciens &laquo;&nbsp;Compagnons&nbsp;&raquo; de Les R&eacute;publicains qui, si le ou la candidate de leur parti ne &laquo;&nbsp;d&eacute;colle&nbsp;&raquo; pas en janvier 2022 et semble promis &agrave; une &eacute;limination, pour la seconde fois cons&eacute;cutive, au soir du premier tour, vont &ecirc;tre beaucoup plus nombreux &agrave; quitter le navire LR d&egrave;s f&eacute;vrier 2022 que les quelques uns (comme Bruno Lemaire) qui l&rsquo;ont fait en 2017 apr&egrave;s l&rsquo;explosion en vol de Fran&ccedil;ois Fillon.</p>
<p>Quant au &laquo;&nbsp;style&nbsp;&raquo; de sa participation &agrave; la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle et gouvernementale &agrave; partir de mai-juin 2022, Edouard Philippe qui pourrait par exemple revendiquer l&rsquo;H&ocirc;tel de Lassay ou un grand minist&egrave;re r&eacute;galien (on l&rsquo;imagine mal &laquo;&nbsp;resigner&nbsp;&raquo; &agrave; Matignon),&nbsp; aura tout le loisir de &laquo;&nbsp;piocher&nbsp;&raquo; dans une liste de&nbsp;&laquo;&nbsp;mod&egrave;les&nbsp;&raquo;&nbsp;: du &laquo;&nbsp;oui mais&nbsp;&raquo; giscardien &agrave; de Gaulle apr&egrave;s 1967, aux &laquo;&nbsp;cactus&nbsp;&raquo; tout aussi giscardiens sous Pompidou jusqu&rsquo;en 1974&nbsp;; d&rsquo;un soutien &laquo;&nbsp;conditionnel&nbsp;&raquo; &agrave; la Chirac apr&egrave;s son d&eacute;part tonitruant de Matignon &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 1976 ou encore &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;Union est un combat&nbsp;&raquo; des Communistes entre 1981 et 1984, les exemples ne manquent pas&hellip; Ils n&rsquo;ont d&rsquo;ailleurs pas tous port&eacute; les fruits de la victoire (au moins rapide) &agrave; ceux qui les ont cultiv&eacute;s.&nbsp;</p>
<p>&nbsp;</p>
<p><strong>Atlantico : L&agrave; o&ugrave; Bayrou a su contracter une vraie alliance et continuer d&rsquo;avoir des choses &agrave; offrir, Edouard Philippe a surtout offert sa &laquo; tra&icirc;trise &raquo; &agrave; LR en 2017. Que peut strat&eacute;giquement proposer Edouard Philippe &agrave; la macronie pour 2022 ?</strong></p>
<p><strong>Jean PETAUX&nbsp;:&nbsp;</strong>Votre pr&eacute;sentation &laquo;&nbsp;r&eacute;sum&eacute;e&nbsp;&raquo; de l&rsquo;apport de Philippe &agrave; la &laquo;&nbsp;macronie&nbsp;&raquo; en 2017 (je reprends vos mots) me semble un tout petit peu caricaturale et surtout trop r&eacute;ductrice. Car il est clair que la nomination de Philippe &agrave; Matignon par Emmanuel Macron en mai 2017 n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; qu&rsquo;un &laquo;&nbsp;d&eacute;bauchage&nbsp;&raquo; individuel. Outre les qualit&eacute;s intrins&egrave;ques du personnage, dont j&rsquo;ai soulign&eacute; plus haut le sens de l&rsquo;Etat et la capacit&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;faire face&nbsp;&raquo;, Edouard Philippe a durablement affaibli LR parce qu&rsquo;il est apparu comme une alternative &agrave; une ligne politique incarn&eacute;e d&rsquo;abord par Fillon, ensuite par Wauquiez et, au fond, par Sarkozy. En ce sens il a ramen&eacute; &agrave; Macron plus que des &laquo;&nbsp;morceaux d&rsquo;appareil&nbsp;&raquo;&nbsp;: des wagons entiers d&rsquo;&eacute;lecteurs. C&rsquo;est dans ce droit-fil que se situe sans doute sa &laquo;&nbsp;mission&nbsp;&raquo; pour 2022&nbsp;: celle de continuer d&rsquo;aspirer un &eacute;lectorat &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo;, r&eacute;cusant un populisme outrancier (Zemmour) ou &laquo;&nbsp;d&eacute;diabolis&eacute;&nbsp;&raquo; (Marine Le Pen) et orphelin d&rsquo;une &laquo;&nbsp;figure de proue&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est aussi de cette ligne de fond de court, de cette premi&egrave;re &laquo;&nbsp;assise&nbsp;&raquo;, que Philippe pourra partir pour se positionner &agrave; la pr&eacute;sidentielle de 2027 dont il ne fait pas myst&egrave;re qu&rsquo;elle est pour lui l&rsquo;enjeu majeur. Sachant qu&rsquo;il aura sans doute, face &agrave; lui, un Wauquiez qui fait, lui aussi, comme dans une finale olympique du concours de saut &agrave; la perche, l&rsquo;impasse &laquo;&nbsp;&agrave; 2022&nbsp;&raquo; pour tenter d&rsquo;obtenir &laquo;&nbsp;l&rsquo;or&nbsp;&raquo; en &laquo;&nbsp;sautant&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;&agrave; 2027&nbsp;&raquo;&hellip; On mesure ici que, dans cette perspective, le &laquo;&nbsp;blindage&nbsp;&raquo; d&rsquo;une partie de l&rsquo;&eacute;lecteur de droite du c&ocirc;t&eacute; de la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle post-2022 devient une imp&eacute;rieuse et une ardente obligation.</p>
<p>&nbsp;</p>
<p><strong>Atlantico : L&rsquo;ancien Premier ministre a-t-il fait une erreur en n&rsquo;essayant pas de constituer une force politique autour de lui quand il &eacute;tait aux responsabilit&eacute;s ? Quelle marge de man&oelig;uvre lui reste-t-il ? Qui peut-il s&eacute;duire ?&nbsp;</strong></p>
<p><strong>Jean PETAUX&nbsp;:&nbsp;</strong>L&rsquo;&eacute;poque n&rsquo;est plus &agrave; la constitution de&nbsp;&laquo;&nbsp;partis machines de guerre&nbsp;&raquo; telles que le PS entre 1971 et 1981 ou le RPR de 1977 &agrave; 1995 voire de l&rsquo;UMP de 2002 &agrave; 2007 pour gagner le &laquo;&nbsp;troph&eacute;e &eacute;lys&eacute;en&nbsp;&raquo;. Donc Edouard Philippe a &laquo;&nbsp;fait&nbsp;&raquo; avec les moyens du temps. Il n&rsquo;a pas structur&eacute; de force politique jusqu&rsquo;&agrave; maintenant parce que ce qui aurait pu &ecirc;tre un passage oblig&eacute; (et encore, souvenons-nous de Macron en septembre 2016&nbsp;: il n&rsquo;a rien ou presque rien comme structure derri&egrave;re lui&hellip; a-t-il d&rsquo;ailleurs cette fois-ci quelque chose&nbsp;au moment o&ugrave; nous &eacute;crivons&nbsp;?) si Philippe avait eu une ambition pr&eacute;sidentielle en avril 2022, n&rsquo;en ayant pas, il n&rsquo;a pas commis d&rsquo;erreur en ne mettant pas l&rsquo;accent sur l&rsquo;organisation de son propre parti. Il aura tout le loisir pour s&rsquo;essayer &agrave; cela entre 2022 et 2027. S&rsquo;il a h&eacute;rit&eacute; de son principal &laquo;&nbsp;mentor&nbsp;&raquo; Jupp&eacute; l&rsquo;incapacit&eacute; de ce dernier &agrave; organiser une machine &eacute;lectorale &agrave; son profit alors il aura des soucis &agrave; se faire lors de la prochaine &eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale pr&eacute;sidentielle. A l&rsquo;inverse, s&rsquo;il trouve les bons &laquo;&nbsp;op&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;, s&rsquo;il s&rsquo;investit lui-m&ecirc;me dans cette t&acirc;che en d&eacute;veloppant ses r&eacute;seaux dans toute la France, alors il aura eu cinq ann&eacute;es pour forger&nbsp; une &laquo;&nbsp;phalange militante&nbsp;&raquo; op&eacute;rationnelle et efficiente. Il faudra &ecirc;tre &laquo;&nbsp;costaud&nbsp;&raquo; alors pour le contrecarrer en 2027.</p>
<p>&nbsp;</p>
<blockquote class="twitter-tweet">
<p dir="ltr" lang="fr">Un traitre n&rsquo;a de valeur que le jour o&ugrave; il se fait acheter. &Eacute;douard <a href="https://twitter.com/hashtag/Philippe?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Philippe</a> tente d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment de maintenir son &laquo; prix &raquo; face &agrave; la d&eacute;valuation massive que lui vaudront d&eacute;bauchages ou alliances &agrave; venir entre <a href="https://twitter.com/hashtag/Macron?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Macron</a> et la droite. <a href="https://twitter.com/hashtag/BalaiNeufBalaieMieux?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#BalaiNeufBalaieMieux</a> <a href="https://t.co/sqBCzPd9pP">https://t.co/sqBCzPd9pP</a></p>
&mdash; JS Ferjou (@jsferjou) <a href="https://twitter.com/jsferjou/status/1446437516970807304?ref_src=twsrc%5Etfw">October 8, 2021</a></blockquote>

C'est son projet

Si Éric Zemmour est le RPR, qui est donc Edouard Philippe (pas vraiment l’UDF en tous cas…) ? Jean Pétaux Jean-Sébastien Ferjou

<p>L&rsquo;ancien premier ministre vient de cr&eacute;er son parti au Havre. Il s&rsquo;appellera Horizons. Il manque deux chiffres : Horizons 2022 ou Horizons 2027 ? Et &agrave; quoi sert un parti ? Dans l&rsquo;hypoth&egrave;se basse &agrave; peser sur la vie politique. Dans l&rsquo;hypoth&egrave;se haute &agrave; conqu&eacute;rir le pouvoir.&nbsp;</p>
<p>La macronie s&rsquo;en inqui&egrave;te et soup&ccedil;onne Edouard Philippe d&rsquo;avoir des ambitions pour l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e. Elle a raison. Car derri&egrave;re la cr&eacute;ation du parti philippien, elle entrevoit des projets qui font douter de la fid&eacute;lit&eacute; d&rsquo;Edouard Philippe au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Le ministre de l&rsquo;&eacute;conomie de 2017 a bien trahi Fran&ccedil;ois Hollande alors&hellip; Edouard Philippe, pour sa part, n&rsquo;a pas oubli&eacute; que Macron avait sans m&eacute;nagements &eacute;court&eacute; son bail &agrave; Matignon.&nbsp;</p>
<p>Un premier sc&eacute;nario est envisageable. Lors des l&eacute;gislatives qui suivront l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle le parti d&rsquo;Edouard Philippe pr&eacute;sentera des candidats. Ce sera d&eacute;vastateur pour LREM dont on imagine mal qu&rsquo;elle lance des candidats contre lui.&nbsp;</p>
<p>Dans la nouvelle Assembl&eacute;e les d&eacute;put&eacute;s philippiens p&egrave;seront de tout leur poids : une fois oui, une fois non, parfois l&rsquo;abstention. Et &agrave; chaque vote positif Edouard Philippe pourra dire &agrave; Macron : &laquo;&nbsp;qui t&rsquo;as fait roi ?&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p>
<p>Une situation tr&egrave;s inconfortable pour le chef de l&rsquo;&Eacute;tat si l&rsquo;on en croit Fran&ccedil;ois Bayrou qui a qualifi&eacute; Edouard Philippe de &laquo; fourbe &raquo;. On peut faire confiance au patron du MoDem : en fourberies il s&rsquo;y conna&icirc;t !</p>

Toujours loyal à Emmanuel Macron ? 

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