Grand débat de la présidentielle : Fillon, Le Pen, Poutou rhabille tout le monde

Hier soir, les "petits" candidats à la présidentielle ont vivement animé le Grand débat diffusé sur BFMTV et Cnews. Mais celui qui s’est fait remarquer était Philippe Poutou.

 Interrogé plus d’une heure trente plus tard pour connaître sa définition d’un "président exemplaire", le candidat du NPA avait attaqué François Fillon et Marine Le Pen.  "Depuis janvier alors là c’est le régal, une campagne super. François Fillon, voilà, il est en face de moi. Que des histoires. Et plus on fouille, plus on sent la corruption, plus on sent la triche. En plus, c’est des bonhommes qui nous expliquent qu’il faut la rigueur, qu’il faut l’austérité, et eux-mêmes piquent dans les caisses publiques donc il y a un petit problème de ce côté-là", a lancé Philippe Poutou. "Monsieur Poutou, on n’accuse pas comme ça, hein, merci", lui a répondu le candidat LR.

Sans se soucier de cette réponse, Poutou a continué sa charge, en ciblant Marine Le Pen : "Ensuite il y a aussi Marine Le Pen. Pareil, on pique dans les caisses publiques, alors là c’est pas ici, c’est l’Europe. Alors l’Europe, pour quelqu’un qui est anti-européen, ça ne gêne pas de piquer l’argent de l'Europe. Et le pire c’est qu’en plus le FN qui se dit anti-système ne s’emmerde pas du tout, se protège grâce aux lois du système, grâce à l’immunité parlementaire et donc refuse d’aller aux convocations policières". "Quand on est convoqué par la police, nous, ouvriers, on n’a pas d’immunité ouvrière, désolé, on y va (applaudissements dans le public). Vous, vous avez une chance, le système vous protège, tant mieux pour vous. Ça me permettra de dire que l’anti-système est de la foutaise", a-t-il conclu.