Robert Ménard s'étrangle sur son kebab

Robert Ménard, qui ne loupe jamais une occasion de tirer le débat politique vers les trente-sixièmes dessous, s'est trouvé un nouvel ennemi : les gargotes à kebab. Dans sa ville, on en recenserait une vingtaine, ce qui serait trop et menacerait un judéo-christianisme culinaire décidément bien délicat. « Je ne veux pas que Béziers devienne la capitale des kebabs ! » s'est-il douloureusement épanché sur Twitter. Je ne dirais pas que ça lui permettrait d'être la capitale de quelque chose parce que ça ne serait pas très gentil pour les Biterrois et que, du rugby à la féria, Béziers a tout de même quelques atouts, mais ça m'est passé par la tête...

Pour une fois bien inspirés, les décodeurs du Monde se sont amusés à recenser les restaurants locaux pour les classer par spécialité ethnique, ramenant l'ensemble « Maghrébins-Turcs-Libanais-Pakistanais » en dernière position avec cinq établissements (hors fast-food), loin derrière les dix représentants du bloc « asiatique », les 32 enseignes de la coalition euro-américaine (pizzas, choucroute, paella et hamburger) et, bien évidemment, leader absolu, la gastronomie de souche (80).

On suggérera toutefois à Ménard, si les brochettes d'agneau servies dans une pita avec des frites lui donnent des aigreurs d'estomac, de les appeler des Grecs. Il se sentira tout de suite plus à l'aise.