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Quand le sandwich illumine la piste d’atterrissage et quand le néon chasse la grisaille : c’est l’actualité des montres au cœur de l’hiver
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Atlantic-tac

Mais aussi le style avant-gardiste choisi par une icône de la mécanique, une trentenaire qui tient à ses attaches centrales, des heures qu’on dédouble en toute élégance et une pieuvre en orbite autour de son aquarium…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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JACOB & CO : De l’art d’élever sous cloche les pieuvres en titane…

Si elle est déjà une des séries de montres « compliquées » les plus spectaculaires disponibles sur le marché de la (très) haute horlogerie, la collection Astronomia s’offre à l’occasion quelques fantaisies supplémentaires. Moins dans la mécanique que dans la décoration. Rappelons les performances de cette mécanique, placée dans un boîtier de verre saphir qui ne cache rien de son contenu : les heures et les minutes sont affichées sur un cadran annexe, qui tourne en orbite autour de l’axe central de la montre tout en tournant sur lui-même, sans jamais cesser d’indiquer l’heure dans l’axe du regard. Pendant ce temps, le globe terrestre tourne sur lui-même toutes les soixante secondes tout en restant lui aussi en orbite autour de l’axe central. À l’opposé de cette Terre sphérique, une Lune en diamant tourne aussi sur elle-même tout en accompagnant la ronde de ce manège mécanique autour de la montre. Enfin, à l’opposé du cadran des heures, on peut repérer un « tourbillon » (le tic-tac mécanique de la montre) qui tourne également sur trois axes pendant toute sa course satellisée. Une telle somme de subtilités mécaniques serait déjà extraordinaire, mais elle est rendue encore plus spectaculaire par l’irruption dans cet « aquarium » d’une pieuvre en titane sculptée en trois dimensions et finement peinte aux couleurs d’un octopode tropical (détails ci-dessus). Bien entendu, cette pieuvre aux huit tentacules déployées accompagne le mouvement mécanique dans sa translation circulaire à l’intérieur du boîtier. De quoi faire de cette ménagerie subaquatique une des plus spectaculaires démonstrations de virtuosité mécanico-esthétique de ce début d’année…

BELL & ROSS : De l’art d’illuminer le temps qui passe…

C’est dans la pénombre qu’on apprécie le mieux la lisibilité particulière de ce chronographe Bell & Ross BR03-94 « Horolum », montre « instrumentale »au style inspiré par les compteurs d’un cockpit d’avion,qu’on voit s’illuminer d’un vert pâle qui rappelle celui des pistes d’atterrissage qu’on « allume » dans l’obscurité des nuits guerrières. On appréciera le cadran sandwich (deux plaques, celle du dessus étant perforée pour dévoiler la matière ultra-luminescente de celle du dessous) qui accentue l’éclat de ce cadran en lumière atténuée. On ne résistera pas à l’élégance « militaire » du microbillage mat d’un cadran et d’un boîtier valorisés par leur design minimaliste : un « dépolissage » on ne peut plus contemporain, parfaitement cohérent avec la rigueur des lignes de ce chronographe…

TAG HEUER : De l’art  de restyler les icônes horlogères…

Alors que la mode vintage et la nostalgie emportent les collections horlogères de l’année, retravaillées en mode rétroviseur, TAG Heuer choisit une option résolument contemporaine et avant-gardiste pour relancer son chronographe Carrera Heuer 02. Lancée en 1963 et inspirée par les sports mécaniques, cette collection Carrera avoue fièrement cette année ses cinquante-cinq ans de bons et loyaux services dans le « sport chic » : TAG Heuer lui offre un nouveau « moteur », le calibre Heuer 02, mis en valeur par le cadran « squeletté » et le fond saphir de la montre. 168 composants mécaniques animent ce chronographe de nouvelle génération, doté d’une roue à colonnes et d’un embrayage vertical. Ce mouvement a été entièrement conçu et développé chez TAG Heuer, qui démontre ainsi la force et la crédibilité de sa signature : « Swiss Avant-Garde since 1860 »…

HAUTLENCE : De l’art de coloriser le quotidien…

Si la fin de l’hiver vous semble traîner en longueur et que vous avez besoin de soleil pour vous soigner (c’est plus chic de parler de « luminothérapie »), la manufacture Hautlence vous propose un médicament qui ne sera pas remboursé, mais qui semble très efficace pour regonfler le moral : son chronographe Invictus Néon, paré d’un boîtier et d’une lunette qui vont chercher dans les jaunes, les oranges ou les verts. Évidemment, avec une telle montre mécanique au poignet, il faut assumer son côté fluo, mais aussi son architecture multidimensionnelle, avec le grand spectacle coloré de cette grille en nid d’abeille et ce décalage d’un boîtier rectangulaire (42 mm x 49 mm) au format 16/9. La minutie des détails horloger est infinie (microbillage, biseautage, gravage, polissage, etc.), mais on retiendra surtout la force du design et l’audace de la couleur – « Allumez le feu » !

MICHEL HERBELIN : De l’art de cultiver la nostalgie horlogère…

En 1988, la maison familiale française Michel Herbelin lançait sa collection Newport comme un hommage horloger à l’univers marin. Trente ans plus tard, la nouvelle génération de la famille Herbelin rendhommage à cet hommage nautique précurseur : la nouvelle Newport fêtera son anniversaire avec les mêmes attaches centrales du bracelet (soigneusement redessinées)d’un boîtier légèrement agrandi (41 mm), la même sobriété esthétique et les mêmes touches de gris et de bleu qui souligne la sobriété du cadran, mais elle proposera cette fois avec un mouvement mécanique plus « noble » que le mouvement à quartz qui était de rigueur dans les années 1980. La collection Newport est une valeur sûre de l’horlogerie française, puisque c’est à la fois une des plus anciennes sur le marché et une des plus diffusées à travers le monde, où on apprécie le vrai style français de ces aiguilles élégantes et de ces index profilés, avec quelques vis sur la lunette pour rappeler les hublots des grands paquebots…

VAN CLEEF & ARPELS : De l’art de doubler les heures…

Si l’affichage d’un second fuseau horaire est une « complication » horlogère relativement banale, la maison de joaillerie Van Cleef & Arpels se tire de cet exercice avec une jolie originalité. Le nom de la montre – Heure d’ici & Heure d’ailleurs – est, en soi, une invitation au voyage, mais aussi le prétexte à une décoration tout aussi « culturelle » du cadran, qui décale dans deux guichets le chiffre des deux heures affichées, en ne conservant une seule aiguille que pour indiquer les minutes. Cette collection Heure d’ici & Heure d’ailleurs, qui existait auparavant avec une attache centrale du bracelet (d’un style plus mièvre), trouve enfin son identité avec ce boîtier plus classique. Très réussi, le travail de structuration « solaire » et rayonnant du cadran confirme cette touche virile, qui fait de cette montre à l’élégante typographie la plus convaincante de toutes les propositions masculines de Van Cleef & Arpels…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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