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Quand le clown revient après vingt-sept ans d’exil et quand le plus beau diamant du monde se prend pour une émeraude : c’est l’actualité des montres en mode automnal
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Atlantic-tac

Mais aussi les cinq bracelets d’un marchand des quatre saisons, le cerveau transparent d’un octopode contemporain, les deux nouvelles incarnations de Tintin et l’élégance hybride d’une connexion minimaliste…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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ICE-WATCH : Tintin au poignet…

Il n’y avait « officiellement » plus de montres dédiées à Tintin sur le marché depuis la Swatch « Les aventures de Tintin » lancée voici une quinzaine d’années – nous comptons pour rien les séries pas forcément autorisées créées sous des licences plus ou moins régulières. C’est dire que la « montre Tintin » proposée par la maison belge Ice-Watch, qui fêtait ces jours-ci son dixième anniversaire, était à la fois inattendue et très attendue par les amateurs. Si elle n’a rien de révolutionnaire dans l’évocation du héros de Hergé (un dessin au trait ultra-minimaliste), dans la limitation de ses ambitions (une première série limitée de 500 pièces)et dans la sobriété de sa double taille (masculin : boîtier noir, cadran blanc ; femme : boîtier acier, cadran miroir), cette montre n’en est pas moins déjà d’autant plus recherchée par les « tintinophiles » qu’elle est pour l’instant « hors commerce » et même « hors sol » – impossible de la voir ailleurs qu’au poignet de ceux qui étaient invités à souffler les dix bougies de la marque lors d’un mémorable « dîner surréaliste ». Exclusivité qui n’est pas une raison pour que les lecteurs d’Atlantic-Tac soient privés d’une information indiscrète sur cette montre…

MB&F : Des pattes, des pattes, oui mais des…

Si vous ne deviez posséder dans votre vie qu’une seule horloge de table, ce serait forcément ce céphalopode horloger, croisement génétiquement modifié d’une araignée terrestre, d’un poulpe abyssal et d’une exceptionnelle mécanique suisse. Il s’agit d’une collaboration entre le laboratoire créatif genevois MB&F – une bande fous abonnés aux montres de folie – et la maison L’Épée 1839, premier horloger-pendulier suisse. Si les huit « pattes » articulées de cet Octopod sont faciles à repérer [en fait, anatomiquement, les pieuvres n’ont que deux « pattes » et six « bras »], c’est dans la « bulle » de cet épatant objet du temps que tout se passe : l’« aiguille » des minutes – ou ce qui en tient lieu – emporte tout le mouvement dans sa ronde autour du cadran, dont elle fait le tour toutes les heures, indiquées par une aiguille noire. La mécanique se remonte à la main, une fois tous les huit jours, ce qui est suffisant pour profiter de cette rotation perpétuelle sous la « bulle » transparente qui serait le cerveau d’une « machine » d’un peu moins de trente centimètres de haut. Difficile de faire plus spectaculaire que cette sculpture biomécanique de style très contemporain…

LOUIS ÉRARD : Quatre mariages et un éblouissement…

Un boîtier, quatre saisons, cinq montres et moins de neuf centaines d’euros pour cette élégante montre à quartz, qui peut même se décliner en nacre avec douze index en diamants : la nouvelle Romance de Louis Érard – marque symbolique du Swiss Made accessible – ne se prive de rien avec son écrin exclusif pour présenter tous les bracelets disponibles (cuir verni rouge, cuir vert de style croco, cuir blanc, cuir brun double tour, maille milanaise : printemps, été, automne, hiver si vous n’avez pas compris, avec le feu du métal en prime) et facilement interchangeables sans le moindre outil. Un bouton-pression : c’est plus simple, mais les Suisses n’y avaient pas encore pensé ! À chacune son temps et à chaque saison sa montre…

KONSTANTIN CHAYKIN : Vingt-sept ans plus tard, il est de retour…

Dans le roman Ça de Stephen King (It, en version originale), un clown grimaçantet maléfique apparaît tous les vingt-sept ans : c’est pour cette raison qu’il n’y aura que vingt-sept montres dans cette édition limitée du « Joker » de Konstantin Chaykin, le plus remuant des jeunes horlogers de la nouvelle génération russe. Son « monstre de poignet » est plus souriant que celui de Stephen King et ce ne sont pas les adolescents terrorisés de Derry (la petite ville où tout se passe) qui le regretteront : le visage de ce clown change d’expression à chaque minute de la journée, puisque ses yeux (à gauche, les heures ; à droite, les minutes) modifient en permanence sa physionomie, la langue n’étant qu’un affichage permanent des phases de la Lune. Le mouvement automatique est suisse et le prix relativement accessible. Tiens, au fait, la dernière apparition du clown de Derry remonte à… vingt-sept ans cette année ! Peut-on se fier à ce béat sourire lunaire ?

SKAGEN : La connexion élégante en mode simplifié…

Alors qu’il se vend désormais chaque année deux fois plus de montres connectées que de montres Swiss Made, l’offre commence à se diversifier pour s’adapter à la demande. La marque scandinave Skagen (groupe Fossil) lance ainsi la plus petite smartwatch du marché, la Signatur T-Bar, pour les poignets menus des dames qui n’ont pas besoin d’un ordinateur au poignet, mais d’une montre élégante et « hybride », capable de se connecter à leur téléphone pour des fonctions discrètes et personnalisables, qui peuvent aller des notifications de base (appels, messages, e-mails) au contrôle des activités physiques, en passant par l’animation à distance du téléphone (prendre une photo à distance, contrôler sa musique ou faire sonner le téléphone resté caché sous les coussins du canapé). Ce qui fait tout de même beaucoup pour une montre capable de simplifier la vie quotidienne, qui ne dépasse cependant pas les 200 euros et qui s’offre un bracelet en maille milanaise pour rester à la mode.

DE GRISOGONO : Le diamant qui ruisselle au milieu des diamants…

Ne rêvez pas trop : il faudra poser plusieurs dizaines de millions de dollars sous le marteau de Christie’s, à Genève, le 14 novembre prochain, pour repartir avec le plus beau diamant du monde de cette catégorie ! Trente, quarante, cinquante millions ou plus : tout est possible, ce diamant de taille émeraude de 163,41 carats étant unique par son éclat et sa pureté (D-Flawless). Sa lumière vaut celle des légendaires diamants de Golconde, dont les mines indiennes sont épuisées depuis deux siècles. Cette pierre a été taillé dans un cristal trouvé en Angola, qui pesait à l’origine 404,20 carats. Le collier qui met en valeur ce diamant est un autre chef-d’œuvre de la très haute joaillerie contemporaine : son créateur, Fawaz Gruosi, le directeur artistique le plus doué de sa génération[il est le fondateur de la marque De Grisogono, qui a pu acquérir la pierre brute où ce diamant a été taillée], a conçu un collier asymétrique subtilement articulé, dont les émeraudes contrastent magistralement avec la pluie de tous les diamants qui s’enroulent et ruissellent autour du diamant central. Des milliers d’heures de travail ont été nécessaires à l’atelier genevois de la manufacture De Grisogono pour mettre en scène ce bijou« historique », unique au monde pour sa qualité gemmologique et par l’art de sa mise en scène. Un regret : aucune visite de ce fantastique diamant n’est prévue à Paris – la place Vendôme n’est plus ce qu’elle était…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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