Quand l’imagination revient au centre du cadran et quand l'aventure devient un conte de fées horloger : c’est l’actualité des montres à la veille de l’été<!-- --> | Atlantico.fr
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Un galbe très étudié pour des lignes qui prennent le meilleur du vintage pour le traduire en formes contemporaines…
Un galbe très étudié pour des lignes qui prennent le meilleur du vintage pour le traduire en formes contemporaines…
©DR

Atlantic-tac

Mais aussi des formes industrielles noyées dans le marbre de Carrare, une arme fatale en silicone et des flibustiers du temps qui portent un sabre entre les dents…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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SINGER REIMAGINED : Pour recentrer le regard sur l’essentiel…

Tous les amateurs de belles voitures connaissent l’atelier californien Singer Vehicle Design de Rob Dickinson, spécialisé dans la « ré-imagination » des Porsche 911 du passé : ces bolides ultimes entièrement revus et corrigés – de l’avis des amateurs, un « plus-que-parfait » automobile – sont facturés un demi-million d’euros et les collectionneurs attendent dix-huit mois pour être livrés. Parangon du « vrai luxe contemporain », Singer ne pouvait qu’avoir l’idée de faire une montre à l’image ré-imaginative de ses Porsche 911. Il a donc mobilisé sur le projet un des meilleurs designers horlogers contemporains, le Milanais Marco Borraccino, et un des meilleurs « motoristes » de l’horlogerie suisse, le Genevois Jean-Marc Wiederrecht. Mission : ré-imaginer le chronographe avec la même passion que Singer a ré-imaginé les Porsche 911 et la même volonté de re-penser les icônes du passé en termes contemporains, sans jamais cesser de rendre hommage aux traditions de l’âge d’or. Ce qui excluait toute resucée vintage, cette plaie purulente de l’actuelle création horlogère. Le résultat est tout simplement une des plus belles nouveautés de l’année : la Track 1 est un chronographe totalement original, sur lequel on lit les heures, les minutes et les secondes du temps chronographié au centre du cadran [et non plus sur les petits compteurs annexes), comme sur une montre classique – c’est totalement innovant. De même, on lit l’heure et les minutes de la montre sur deux disques périphériques logés autour du cadran et repérés par un index fixe orange. Le boîtier (43 mm, très portable) renoue avec les boîtiers cambrés des années 1970, les deux poussoirs du chronographe étant disposés de part et d’autre, un peu comme les cornes d’un taureau. Mécaniquement, ce mouvement de folie est lui aussi très innovant. Évidemment, si on n’est pas prévenu, le prix fait frémir (un peu moins de 40 000 euros), mais c’est presque un cadeau si on le compare au grand banditisme pratiqué par les marques suisses pour d’insipides produits industriels.

LAVENTURE : Les explorateurs contemporains vont adorer ce nouvel « outil »…

Mercredi, Laventure était une marque totalement inconnue. Elle a débouché sur la scène horlogère grâce à Kickstarter, en raflant 100 000 euros de souscription dans les heures qui ont suivi son lancement sur ce réseau de sociofinancement. Pour une montre Swiss Made proposée à 1 600 euros mais qui en vaudrait le double ou le triple avec la signature d’une grande marque, c’est exceptionnel, mais sans doute mérité par la qualité du design et l’allure générale de cette « Marine » au grand cœur, qui pourrait être à la fois la montre d’un aventurier du Jules Verne des « Voyages extraordinaires », celle d’un conquérant de l’impossible ou d’un explorateur contemporain. Tout est séduisant dans cette montre, de son boîtier très réussi, qui compile le meilleur des icônes horlogères d’aujourd’hui, à son cadran très travaillé, avec sa structure en « sandwich » (il y a deux cadrans superposés et repercés) et ses index virils. Le designer Clément Gaud – qui a quelques autres montres suisses à son actif, mais pour d’autres marques – a particulièrement soigné les finitions en alternant brossage, polissage et sablage des surfaces. Laventure, quel beau nom pour une nouvelle marque !

MANOMETRO : Les formes industrielles d’heures non-conformistes…

L’idée des montres Manometro, imaginée par le design italien Giuliano Mazzuoli (on lui doit notamment des cafetières célèbres) était de reproduire au poignet le style des manomètres industriels. Il revient cette saison avec une proposition de Manometro « camouflée », en quatre couleurs, avec cadran et bracelet assorti. Le résultat est plutôt très drôle pour ceux qui ne se prennent pas au sérieux, mais veulent équiper leur poignet de montres tout ce qu’il y a de plus sérieuses : cette Manometro jauge tout de même 45 mm pour le boîtier, avec un mouvement automatique suisse et une couronne décentrée à 4 h. Pour la petite histoire, ce boîtier camouflé est réalisé avec des résines qui solidifient des pierres et des minéraux qui proviennent, entre autres, des fameuses marbreries italiennes de Carrare…

MONTEGRAPPA : Les flibustiers du paradis perdu…

Dans la série des montres les plus intéressantes et les plus extraordinaires de la semaine, voici la Pirates, proposée par Montegrappa, la célèbre maison italienne d’instruments d’écriture. L’idée est de faire revivre au poignet l’univers des pirates, qu’ils soient littéraires comme ceux de Robert Louis Stevenson ou plus actuels dans le goût des « Pirates des Caraïbes » ou des Rolling Stones, qui ont toujours aimé ce déguisement. Il fallait bien à ces pirates emblématiques de la Pop Culture contemporaine une montre hors du commun : tous les détails piratisés y sont fidèlement reproduits, à commencer par le crâne grimaçant sous son tricorne de flibustier, le sabre entre les dents. Le cadran est une sorte de porte de coffre-fort, cerné par tout ce qu’il faut d’ancres, de chaînes et de sirènes pour aborder l’île aux trésors de la nostalgie, quand nos rêves d’enfance nous emportaient vers l’île de la Tortue et ses coffres pleins de doublons espagnols (le tout Swiss Made, avec un mouvement automatique).

ICE-WATCH : L’arme fatale des prochaines vacances…

Pour finir la semaine horlogère en beauté, une proposition d’Ice-Watch pour amuser les enfants à la veille des vacances : la collection Ice Ola Kids ne ruinera personne (59 euros), mais elle aura un succès fou sur les petits poignets, parce que ces montres ont tout des grandes, alors qu’elles n’existent qu’en 34 mm, dans huit couleurs différentes qui permettront aux unes de ne se priver d’aucune coquetterie et aux autres (les garçons) de rouler des mécaniques. Ces montres Ice Ola Kids sont taillées dans un silicone très doux et très gourmand, qui résiste à tout sans perdre sa texture ou sa couleur. À la plage comme en camp scout, c’est l’arme absolue et on connaît bien des mamans qui n’hésiteront pas à en préempter pour les vacances…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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