Les djihadistes des cités, arme secrète anti-Daesh ; Netanyahu s'essaie à l'humour politique<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Les djihadistes des cités, arme secrète anti-Daesh ; Netanyahu s'essaie à l'humour politique
©Reuters

Les voyages forment la jeunesse

L’État islamique a du mal à gérer nos djihadistes, dont les incivilités et l'indiscipline perturbent le bon déroulement de l'instauration du califat mondial. Les touristes français à l'étranger, vraiment, quelle plaie...

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

Voir la bio »

La réputation des touristes français à l'étranger n'est plus à faire : pingres, râleurs, casse-pieds, mal-élevés... Il paraît que c'est parce que tout est toujours mieux ici qu'ailleurs, et que nous ne voyageons chez les autres que pour nous en convaincre. N'empêche, on reste comme deux ronds de flan à la lecture d'un récent article du Monde décrivant le parcours de djihadistes français en Syrie, où l'on apprend à quel point les jeunes exaltés bien de chez nous qui s'enrôlent chez Daesh restent fidèles à leur caricature :

"A l’issue de cette formation, les combattants sont regroupés dans des katiba – ou bataillons – par affinités linguistiques. Ce mode d’organisation aurait conduit des francophones (Français et Belges) à fonctionner en bandes fermées et à exporter une ambiance de cité en Syrie (...). Certains agissements, tels que des marques d’indiscipline ou d’irrespect à l’égard des anciens, auraient été sanctionnés par des blâmes."

Du coup, on est partagé entre la fierté de notre capacité à exporter ce légendaire esprit frondeur jusqu'au cœur de l'enfer fondamentaliste et l'angoisse d'apprendre que ces types sont encore plus barges que les djihadistes professionnels. On est également surpris de découvrir que les barbus coupeurs de têtes sont tout aussi démunis que la justice française, le "blâme" étant là encore la réponse type aux incivilités. Et on ne peut même pas lâcher cyniquement qu'il leur faudrait une bonne guerre pour leur remettre les idées en place, cette solution de dernier recours s'avérant manifestement inopérante. A moins d'imaginer, pourquoi pas, que le meilleur moyen de fiche en l'air l’État islamique soit d'encourager les départs vers Racca et Mossoul et de laisser l'entropie faire le boulot...

Benjamin Netanyadinejad bientôt en tournée ?

Mahmoud Ahmadinejad avait pas mal de défauts, c'est sûr, mais au moins une qualité : il était rigolo. Et l'on appréciait son art de l'anecdote à l'emporte-pièce, dont Dieudonné assure fréquemment la traduction en version française. "Nous n'avons pas d'homosexuels comme dans votre pays", avait-il ainsi expliqué lors d'un stand up resté célèbre, juste avant de se lancer dans un sketch sur la responsabilité américano-sioniste dans les attentats du 11 septembre, le "mythe de la Shoah" et la condamnation religieuse des cravates et des nœuds papillons par l'ayatollah Khomeyni...

Sa disparition de la scène politique internationale ayant laissé un sacré vide, on se félicitera de ce que le rôle soit repris par Benjamin Netanyahou, nouveau chantre du révisio-négationnisme en mode comique. Pour le Premier ministre israélien, c'est en effet davantage au grand mufti de Jérusalem qu'à Hitler que l'on doit les camps d'extermination, le second n'ayant fait que suivre les conseils du premier. C'est certain, le grand mufti en question n'avait pas grand chose à apprendre du petit moustachu en matière d'antisémitisme, mais de là en faire l'inspirateur d'Auschwitz, c'est un canyon que même un Faurisson hésiterait à franchir de peur de s'écrabouiller la tête la première sur un gros rocher pointu.

On attend avec impatience ses prochaines interventions, éventuellement en duo avec Nadine Morano histoire de faire bisquer Guy Bedos.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !