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Le FN premier parti de France : le sondage à hurler, Finkielkraut, la polémique : peut-on être français ?, Sarkozy/Kadhafi : un accusateur clé en passe d'être exécuté
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi le clash François Fillon/"Valeurs actuelles", le nouveau mouvement politique "Nous, citoyens" et, et, et… l'islamophobie, symptôme d'une maladie qui se soigne ou simple et pure manifestation de la haine ? Ça brûle, ça gratte mais ça cogite aussi serré, dans la revue de presse !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Attention, secousses en vue ! La semaine n’est pas calme — elle est même ex-plo-si-ve. “ 24 %. Le sondage qui fait peur, titre “ Le Nouvel Observateur ”. En tête pour les Européennes, indique le mag, le FN menace de devenir le premier parti de France ”. Rien que ça...

1984-2013 : en trente ans, les intentions de vote en faveur du FN ont plus que doublé

“ Le 17 juin 1984, à l’occasion des européennes, commence l’hebdo, le Front national de Jean-Marie Le Pen fait une entrée fracassante sur la scène électorale française : 10, 95 % ! On parle alors d’un séisme. Aujourd’hui, le FN, désormais conduit par Marine Le Pen, obtiendrait (d’après l’Ifop) 24 % des voix dans un scrutin de même nature. (…) Dans les intentions de vote, jamais — ou presque — le parti d’extrême droite n’avait été aussi haut. Il multiplie par quatre sa performance aux européennes de 2009. Surtout, il s’impose comme le premier parti de France, nettement devant l’UMP (22 %, avec une liste européenne soutenue par Jean-François Copé) et le PS (19 %, avec une liste européenne soutenue par Harlem Désir). Ce qui n’était avant qu’un slogan est en train de devenir une réalité ”. Bonjour, la réalité !

Le FN attire désormais au-delà de ses clientèles traditionnelles

“ Le sondage de l’Ifop, note le journal, ajoute (…) un élément nouveau pour la compréhension de la percée frontiste. (…) Quand l’Ifop avait réalisé sa précédente enquête, en mai dernier, l’essentiel de la progression lepéniste venait de la droite classique. Aujourd’hui, le FN obtient ses principaux gains dans trois catégories : les personnes âgées, où il était jusqu’ici assez faible, les ouvriers, qui sont désormais presque un sur deux à le choisir, et enfin les anciens électeurs de François Hollande. Ce denier apport n’est pas considérable (11 % des hollandais du premier tour de la présidentielle veulent voter FN aux prochaines européennes), mais il est en nette progression (3 % en mai dernier). S’il est donc faux de dire que le nouveau succès du FN doit tout à la gauche, il faut bien constater que son pouvoir d’attraction est désormais sans limite. Puisque la crise perdure en dépit de l’alternance, le Front est capable de convaincre, bien au-delà de ses clientèles habituelles, que le clivage gauche-droite est à présent dépassé ”.

Les deux grands partis punis là où ils avaient péché

Même si “ la pression frontiste n’est encore que sondagière ”, elle “ suffit à faire “ turbuler le système ”, remarque l’hebdo, qui en veut pour preuves “ les saillies de Fillon sur “ les sectaires ” et celles de Valls sur les Roms en mal d’intégration. A droite comme à gauche, il y a de l’affolement dans l’air. (…) A l’UMP, c’est la question des alliances qui domine le débat. Au PS, c’est davantage celle de la ligne gouvernementale. Dans ces deux grands partis de gouvernement, le réel se venge, faute de clarté sur la ligne suivie depuis la dernière alternance. Fillon, après avoir enterré définitivement le front républicain, a fini par reconnaître “ une maladresse ” d’expression tandis que Valls avouait “ un regret ”. Tout cela dit un immense embarras et un brin d’impuissance ”. Un embarras et une impuissance dans lesquels certains semblent s’enferrer…

Le clash Fillon-“ Valeurs actuelles ”

Atlantico vous l’annonçait hier, à la veille de la publication d’une longue interview de l’ancien Premier ministre dans “ Valeurs actuelles ” : “ François Fillon estime avoir été piégé par (l’hebdomadaire) ”. D’après son entourage, il n’aurait jamais déclaré se croire “ le mieux placé pour 2017 ” comme l’affirme et le met en avant le journal. Méfiant à l’égard de “ V.A. ”, il aurait même pris le soin d’enregistrer l’entretien en cas de contestation. “ Dans un premier temps, Yves de Kerdrel avait demandé à Fillon d’ “ aller plus loin sur le FN ” pour avoir la une, a révélé à notre site un de ses proches. François a refusé. Après, ils lui ont demandé s’il pouvait être plus “ cash ” sur Sarkozy. Il a fait répondre qu’il “ dirait ce qu’il pense ”. Ils ont dit “ OK ”. Et voilà comment cela s’est terminé ” ”. Si tant est que quelque chose ait commencé… Ah, on n’est pas sorti de l’auberge !

Ce que dit Fillon dans “ Valeurs actuelles ”

Mais soyons juste ( ?), voyons ce que dit “ Valeurs actuelles ” dans son numéro d’aujourd’hui… Première chose : d’après le mag, François Fillon aurait accordé l’entretien “ à sa demande, contrairement à ce qu’il a déclaré au “ Journal du dimanche ”. Outre la petite phrase litigieuse « Aujourd’hui, je crois que je suis mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l’emporter en 2017. Si je ne le pensais pas, je ne serais pas candidat », on retient que l’ancien Premier ministre refuserait désormais “ d’assumer en bloc le bilan du quinquennat, indique le journal. “ Quand on perd une élection, on a le devoir d’en analyser les raisons ; on est obligé de se remettre en cause, sinon c’est un bras d’honneur aux Français ”, accuse-t-il. Jérôme Chartier (député du Val d’Oise, bras droit et porte-parole de Fillon, ndlr) que nous avons aussi, précise l’hebdo, rencontré à plusieurs reprises, ajoute : “ J’ai été parfois mal à l’aise, et Fillon aussi, durant cette campagne. Plus on utilise le vocabulaire du FN, plus les gens iront voter FN. Sarkozy aurait eu plus de chance s’il avait tenu un discours plus modéré. Cette façon qu’il a eue, comme à Toulon, de parler des immigrés, ce n’est tout simplement pas possible ! ” ” Vraie ou fausse, la citation attribuée à Chartier ? A force, on s’y perd un peu… et on finit par s’en foutre, aussi. Parce que le trois pas en avant, quatre pas en arrière, ça ne fait pas que nous saouler. Par les temps qui courent, vu ce qui est en train de se jouer, les yeux dans les yeux, ça nous paraît limite obscène.

Alain Finkielkraut : “ Il ne faut pas confondre celui qui accueille et celui qui est accueilli ”

Parce que c’est pas comme s’il ne se passait rien, là… A l’heure où “ L’Obs ” nous balance son sondage sur “ le FN, premier parti de France ”, figurez-vous qu’Alain Finkielkraut, philosophe de formation…, se demande, dans un essai intitulé “ L’identité malheureuse ” (Stock), si “ on peut encore être français ”. De l’art de jeter de l’huile sur le feu… ? “ J’ai été brutalement renvoyé à mon identité par ceux qui, de plus en plus nombreux, déclarent leur hostilité au pays d’accueil et par le défi à nos valeurs et à nos mœurs que représentent leurs références et leurs usages ”, déclare-t-il au “ Point ” qui lui offre sa couverture. “ Si (…) on en vient à confondre l’hôte et l’hôte, celui qui accueille et celui qui est accueilli, alors la France n’est plus qu’un aéroport ou une salle des pas perdus, dit-il plus loin. A Roissy ou à Heathrow, nous sommes tous à égalité, tous différents et tous pareils. Pour ne pas répéter les malheurs du XXe siècle, on voudrait, étrange utopie, transformer en aéroports les collectivités humaines ”. Ca veut dire que c’est mal de penser qu’on est “ tous à égalité, tous différents et tous pareils ” ? Ca ferait un beau sujet de philo pour le Bac, en tout cas…

Elisabeth Badinter sur la ligne Finkielkraut

Surprise ! Elisabeth Badinter, qui reconnaît que “ contrairement à Alain Finkielkraut, (elle) continue à (se) réclamer de la gauche, en tout cas de (la gauche républicaine qui ne cesse de rétrécir) ”, avoue “ partager l'attachement viscéral (du philosophe) à la laïcité. Et un véritable chagrin de la voir attaquée, abandonnée, voire tenue pour une barbarie, par ceux qui devraient la chérir ”. —“ Dans ces conditions, comment peut-on être français ? ”, lui demande “ le Point ”. —“ En nous rappelant que nous sommes avant tout les héritiers des Lumières, donc de la séparation du sacré et du profane. Ce qui unit culturellement tous les Français, c’est la primauté de la raison et le rejet viscéral de l’obscurantisme. La loi de 1905 est donc issue des Lumières. Et cela me fait atrocement peur que l’on puisse revenir sur cette conquête. Or beaucoup disent aujourd’hui : laissez les gens faire ce qu’ils veulent ! Cette liberté-là n’a rien à voir avec la liberté des Lumières, qui nous apprend que l’autonomie, c’est d’obéir à sa propre loi ” ”.

“ L’identité française n’est ni blessée, ni malheureuse : elle a connu simplement une mutation et une réelle évolution ”

Moins convaincu par les thèses d’Alain Finkielkraut, le théologien Ghaleb Bencheikh interviewé lui aussi dans “ Le Point ”, tient à lui rappeler “ que l’identité française n’est ni blessée, ni malheureuse : elle a connu simplement une mutation et une réelle évolution. La composante islamique de notre nation est désormais pérenne. (…) C’est un fait qu’il faut traiter avec distanciation et hauteur de vue. Je sais que ce n’est pas sans occasionner un traumatisme pour certains de nos concitoyens. Mais de deux choses l’une : soit on entre en confrontation et en conflit, ce qui n’est bon pour personne, soit on essaie de construire une nation pour tous et faire société. Une société commune, solidaire, fraternelle et prospère pour tous au-delà du “ vivre-ensemble ”, notion qui ne relève que du verbiage ”. Question : entrer “ en confrontation ” comme le fait Finkielkraut est-il la bonne solution ?

L’islamophobie, symptome d’une maladie ou manifestation de la haine ?

Interrogé sur ce qu’il met derrière le terme d’ “ islamophobie ”, le théologien, qui sait en principe de quoi il parle…, dit ceci : “ S’il ne s’agit que d’une peur irraisonnée, maladive et pathologique de l’islam (ce que signifie étymologiquement “ islamophobie ”), il faut trouver les moyens de guérir ceux qui en sont malades et compatir à leur état. Mais je crains qu’il ne s’agisse d’une haine et d’une hostilité revendiquée comme telle et assumée, ce que j’appellerais, moi, “ mis-islamie ”, comme on dit “ misanthropie ” ou “ misogynie ”.Elle se nourrit d’une focalisation médiatique avec un effet de zoom exclusif sur le vil, l’abject et le négatif, depuis le terrorisme ignominieux jusqu’au comportement archaïque de ces filles voilées intégralement ”. Au sujet du voile, Ghaleb Bencheikh, que d’aucuns (dommage !) pourraient soupçonner d’islamophilie…, regrette en effet que “ (les hiérarques musulmans) ne prennent pas position d’une manière claire et tranchée (…). Même si, pour le voile, je vois un télescopage entre deux principes, celui de liberté et celui d’émancipation des femmes, je trancherai, dit-il, en affirmant que la dignité des femmes n’est pas recouvrée par un voile qui la recouvre. L’honneur et la pudeur ne se symbolisent pas par le voile. On ne médiatise pas sa spiritualité via un tissu. Le meilleur des voiles, c’est l’éducation et l’instruction ”. Et pan, sur la tête à ceux qui doutaient !

Quand l’affaire du voile rejoint l’affaire DSK : l’analyse fulgurante du philosophe Finkielkraut

Toute autre — et ô combien peu philosophique ! — est l’analyse qu’Alain Finkielkraut fait à propos de l’interdiction du voile, en France. “ S’il n’y a d’affaire du voile qu’en France (…), écrit-il dans son livre, dont “ Le Point ” publie les bonnes feuilles, c’est bien parce que la France n’en a pas tout à fait fini avec la tradition galante. (…) Cette singularité française vient d’être mise sur la sellette aux Etats-Unis, un des pays où la loi interdisant le port du voile dans les établissements scolaires a été le plus durement attaquée, à l’occasion de l’affaire Strauss-Kahn. (…) “ Depuis le bicentenaire de la Révolution française, constate Joan Scott (professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton), nombre de livres sont parus qui ont présenté l’érotisation galante de la différence comme une alternative à l’égalité entre les sexes. Les tenants de cette idéologie ont justifié leurs arguments sur l’incapacité des musulmans à assimiler la culture en affirmant qu’un jeu érotique ouvert est une composante de la Frenchness. Quelle ironie que la victime de l’agression sexuelle présumée de DSK soit une musulmane ! ” ” En résumé, et si on a bien suivi la démonstration de “ Finkie ”, si la France est le seul pays à avoir interdit le port du voile, c’est parce qu’il est normal et naturel pour un Français — c’est dans ses gênes, dans sa culture, comme l’illustre “ l’exemple ” DSK… — de profiter du spectacle d’une femme dans son entier… Ful-gu-rant !

Du “ problème musulman ” au “ problème juif ”

C’est pas bientôt fini de parler islamophobie ? En vrai, si on avait la place — et le temps —, on consacrerait deux-trois paragraphes de plus à l’interview que les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed (auteurs de “ Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent “ le problème musulman ” ” (Le Découverte) donnent aux “ Inrocks ”. Parce qu’elle est bigrement intéressante, et qu’elle permet aussi de faire le lien entre “ le problème musulman ” et “ le problème juif ”. A ce propos, d’ailleurs, si vous le pouvez, lisez l’interview croisée d’Abdelwahab Meddeb et de Benjamin Stora (auteurs d’“ Histoire des relations entre les juifs et musulmans ”, Albin Michel) dans “ Le Nouvel Obs ”. D’après eux, le différend entre les Juifs et les musulmans ne serait pas si ancien — il ne remonterait qu’au XIXe siècle… et à la politique des “ puissances coloniales ”. L’exposé, curieusement, éclaire ce que nous vivons au temps présent, mais il faudrait y consacrer trois paragraphes de plus... sorry.

“ Nous citoyens ”, le nouveau mouvement politique

Passons à autre chose. A l’heure où l’incapacité des partis majoritaires se fait ô combien ressentir, Denis Payre, cofondateur de Business Objects et fondateur de Kiala, lance un nouveau mouvement politique baptisé “ Nous, citoyens ”. “ Vous qualifiez “ Nous, citoyens ” de mix entre un think tank et un parti. Votre modèle, c’est Nicolas Hulot ?, lui demande “ Challenges ”. —“ Il a fait un travail intéressant pour amener les grands partis à s’engager sur ses sujets. Nous nous en inspirerons, répond-il. En allant plus loin, nous voulons fédérer et prouver que de nombreux Français souhaitent que ce pays se réforme en profondeur. Nous concevons notre projet à travers une plateforme numérique participative à laquelle tout le monde pourra contribuer ”. —“ Et quel est votre objectif ? ”, rebondit le mag. —“ Nous souhaitons agir comme un électrochoc sur les partis, en leur demandant d’adopter vite un vrai programme de réformes et de changer de leaders, car ce ne sont pas ceux qui nous ont mis dans cette situation qui nous en sortiront ”. Ouèye, ouèye, ça fait joli et gouli-gouli à l’oreille, tout ça, mais bon, c’est aussi un peu bateau et très, très téléphoné, hmmm, Deninounet ? Concrètement, tu proposes quoi ?

Une start-up politique “ contre les archaïsmes politiques inacceptables comme les régimes spéciaux de retraite ”

“ Nous sommes des républicains européens, pragmatiques, déclare Denis Payre à “ Challenges ”. Nous croyons à la solidarité : en s’attaquant au problème de la très grande pauvreté, mais aussi en se débarrassant d’archaïsmes inacceptables, comme les régimes spéciaux de retraite. Nous croyons aussi à la responsabilité : voter un budget qui soit à l’équilibre et non déficitaire, à hauteur de 20 % des dépenses ”. Beau programme… ambitieux, même, auquel participe “ une centaine (de personnes), issu(e)s d’horizons variés, commerçants, artisans, entrepreneurs, artistes, associatifs… Parmi eux, l’activiste Julie Coudry, le navigateur Marc Thiercelin, précise le fondateur de “ Nous, citoyens ” ”. —“ Comment adhère-t-on à votre mouvement ? ” lui demande le mag éco. “ Chacun peut adhérer en ligne sur Nouscitoyens.fr, cela coûte 20 euros, mais il y a une déductibilité fiscale de 66 %. On peut donner plus, à hauteur de 7 500 euros au maximum. Nous sommes une start-up politique en phase de levée de fonds ”. —“ Allez-vous présenter des candidats aux élections ? ” l’interroge le journal. —“ Pourquoi pas ? Nous utiliserons tous les leviers de l’action civique : la parole médiatique, les réseaux sociaux, les pétitions, les manifestations. Nous visons surtout la présidentielle de 2017 ”. Etant donné les “ forces ” en jeu, c’est vrai qu’il n’y a pas de quoi se priver… et, peut-être, un coup à jouer… Oh, et puis, on va pas cracher dans la soupe et faire notre bégueule : c’est plutôt sympathique, et réchauffant, la création d’un nouveau mouvement politique. Bon vent, “ Nous, citoyens ” !

Sarkozy/Kadhafi : un accusateur clé bientôt exécuté

Pitite information, discrète, mais pas inintéressante, glissée à la dernière page de “ Challenges ”… D’après Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier, “ un accusateur libyen de Nicolas Sarkozy (serait) en passe d’être fusillé ”. Gasp ! Mais qu’est-ce que c’est encore que ça ? “ Après deux renvois, le procès de l’ex-Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi devrait s’ouvrir mercredi 9 octobre à Tripoli, nous informent les deux chroniqueurs. Comme Ahmed Ibrahim, autre membre du gouvernement de Mouammar Kadhafi, il sera sans doute condamné à mort. Nicolas Sarkozy ne sera pas insensible au sort réservé à ce personnage avec qui il avait, entre autres, négocié la libération des infirmières bulgares. En mai 2012, avant son extradition par la Tunisie, Baghdadi al-Mahmoudi s’était rappelé à son souvenir en affirmant que la Libye avait bien financé à hauteur de 50 millions d’euros la campagne 2007 du candidat UMP ”… Hou, on fait dans le sensible, là, on dirait…

L’ex-Premier ministre libyen profitera-t-il de son procès pour réitérer, et prouver, ses accusations contre Nicolas Sarkozy ?

“ Alors que Nicolas Sarkozy a porté plainte contre Mediapart pour avoir relayé ce propos, la “ corruption ” figure justement parmi les chefs d’accusation retenus à l’encontre de Baghdadi al-Mahmoudi, complète le mag. Ce dernier va-t-il profiter de son procès pour réitérer ses accusations, livrer des preuves et donner du grain à moudre aux juges Serge Tournaire et René Grouman, qui enquêtent à Paris sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy ? Les avocats français du Libyen — Pierre-Olivier Sur et Clémence Witt — sont bien en peine de nous répondre, indique “ Challenges ” : ils n’ont pu obtenir de visa de Tripoli pour assister leur client, dont le procès pourrait bien ressembler à un huis clos expéditif ”. Hé bé, ça, ça calme. Ca refroidit, aussi. Bonne semaine, malgré tout, les Chéris Bibis. Vous laissez pas grignoter les chakras, hmmm ? Y’a rien de pire que de se replier sur soi…

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Mots-Clés

DSK, Jean-François Copé, UMP, François Fillon, islam, Nicolas Sarkozy, juifs, Marine Le Pen, Mediapart, Kadhafi, Libye, PS, FN, Jean-Marie Le Pen, François Hollande, Nicolas Hulot, voile, droite, gauche, Intégration, Manuel Valls, Harlem Désir, citoyens, islamophobie, Alain Finkielkraut, Albin Michel, Serge Dassault, campagne présidentielle, Elisabeth Badinter, identité nationale, stock, infirmières bulgares, Jérôme Chartier, Baghadi al-Mahmoudi, IFOP, JDD, Christophe Colomb, haine, Airy Routier, Pierre-Henri de Menthon, régimes spéciaux, Yves de Kerdrel, Nous, Julie Coudry, Kiala, Denis Payre, Joan Scott, L'identité malheureuse, européennes 1984, Miss France 2014, Ghaleb Bencheikh, Histoire des relations entre les juifs et musulmans, élection européennes, Business Objects, Benjamin Stora, Abdelwahab Meddeb, Marc Thiercelin, européennes 2014, Marwan Mohammed

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