L'éthique du Politburo, le baptême de la couronne et des nageurs de combat furtifs : toute l'actualité des montres<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
Le couronnement des couronnés de la reine des courses.
Le couronnement des couronnés de la reine des courses.
©DR

Atlantic-tac

Et aussi : une carlingue en or rose pour les aviateurs et un départ en rouge pour les régatiers.

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

Voir la bio »

• CHINE : Le Politburo déclare la guerre à la Suisse

Des consignes très précises viennent d’être données à la radio et à la télévision chinoises pour interdire la promotion des montres de luxe et tous les « cadeaux de corruption » potentiels : on sait que les bureaucrates communistes adorent ces objets qui facilitent la vie dans les méandres de l’administration communiste. Cette révélation Business Montres (6 février) est une véritable déclaration de guerre aux grandes marques suisses et aux groupes de luxe horlogers qui ont fait de la Chine intérieure leur principal terrain de jeu financier : plus de deux montres suisses sur trois sont aujourd’hui vendues à des amateurs chinois, consommateurs locaux ou touristes assoiffés de détaxe ! En Chine, la dénonciation des potentats communistes locaux – qui portent au poignet l’équivalent d’un demi-siècle de leur salaire en montres suisses – est devenu un sport national. D’où l’idée de relancer la lutte contre la corruption, maladie chronique de la Chine éternelle. Le Politburo met en avant les bons vieux principes maoïstes : « éducation du peuple », « vie saine » et « belle tradition de la nation chinoise », avec des « orientations positives pour les larges masses ». Den Xiaoping, réveille-toi, ils sont devenus fous...

Lien : http://bit.ly/11pwozD

• ROLEX : Un nouveau pré-carré dans les sports mécaniques

En décembre dernier, Atlantic-tac annonçait la reprise en main par Rolex du chronométrage officiel du championnat du monde de F1. Cette semaine, Rolex a franchi une nouvelle étape dans cette prise totale de contrôle du championnat en rebaptisant F1 Rolex Australian Grand Prix la première épreuve du championnat, qui se court traditionnellement à Melbourne. D’autres grands prix de F1 pourraient basculer sous l’étiquette Rolex : on parle notamment du Grand Prix de Chine et du Grand Prix des Etats-Unis – deux marchés ultra-stratégiques pour la marque genevoise, qui a visiblement décidé de reconquérir la suprématie qui était la sienne sur le terrain des sports mécaniques. Le contrôle du chronométrage officiel donne également à Rolex une main-mise partielle sur les images retransmises, notamment le contrôle de l’apparition à l’écran de concurrents indésirables. Une arme de destruction massive pour les autres marques de montres engagées auprès des différentes écuries du championnat de F1...

Lien : http://bit.ly/XqJSmi

• BREGUET : Les ailes du plaisir

Le chronographe Type XX de Breguet est une icône de la montre militaire contemporaine depuis 1954 – date de sa dotation réglementaire dans les unités de l’Armée de l’air française. Breguet a raccroché de nouveaux wagons à cette légende : on en est aujourd’hui à la Type XX, qui prend son envol ce printemps dans une carlingue (pardon, un boîtier) en or rose de 44 mm et un cadran havane. Ça, c’est pour l’esthétique. Parce que la vraie innovation est dans le moteur : ce chronographe propose une fonction « retour en vol » (Fly-Back en anglais), traditionnelle dans les montres mécaniques destinés aux aviateurs, qui peuvent ainsi remettre instantanément à zéro le décompte du chronographe. Autre avancée mécanique : au lieu de battre à 3 ou 4 Herz comme la plupart des montres, le cœur de cette Type XX réf. 3880 tape dans les 10 Hz, soit 72 000 tic-tacs par heure – contre à peu près 4 500 à 5 000 battements à l’heure pour un cœur humain. À cette vitesse-là, ce n’est plus un moteur d’avion, mais une turbine d’hélicoptère !

• A. LANGE & SÖHNE : Une addition finale à 1,92 millions d’euros

Si vous n’avez jamais vu une montre qui coûte le prix d’une dizaine de Ferrari ou de trois Rolls-Royce dernier modèle, sinon le prix d’un bel appartement avec vue sur le Champ-de-Mars, c’est le moment d’ouvrir les yeux : vous n’aurez sans doute pas la chance de croiser dans les vitrines cette Grande Complication signée A. Lange & Söhne, la marque de haut horlogerie qui fait référence en Allemagne. Née dans la Saxe, qui est le berceau traditionnel de l’horlogerie mécanique allemande, cette montre est un bloc d’or de 50 mm de diamètre (portable ?) qui cumule au poignet ce qu’on ne trouvait autrefois que dans les montres de poche : un mécanisme de grande sonnerie, qui peut aussi sonner les heures et les minutes à la demande (répétition minutes), un calendrier mécanique qu’il ne faudra pas régler avant le 1er mars 2100, un affichage des phases de la lune et un chronographe à aiguille rattrapante pour mesurer simultanément deux temps distincts (deux aiguilles qu’on peut arrêter, la première « rattrapant » la seconde une fois qu’on a lu et noté l’intervalle de temps qu’elle mesurait). La manufacture saxonne ne fabriquera jamais que six exemplaires de cette montre, même si on sait qu’il existe, à travers le monde, beaucoup plus de six collectionneurs milliardaires pour s’offrir un tel concentré de haute horlogerie...

• PANERAI : Un retour aux sources de la plongée

Marque « historique » florentine devenue montre-culte internationale dans les années 2000, Panerai avait un peu délaissé, au cours de ces dernières saison, ses marqueurs génétiques subaquatiques. On se souvient que les commandos de la Marine italienne pendant la Seconde Guerre mondiale étaient équipés de montres Panerai (alors fabriquées par Rolex). La nouvelle Luminor Submersible 1950 (réf. PAM 508) en céramique vient combler l’appétit des amateurs, qui retrouvent là l’identité Panerai : boîtier en 47 mm taillé dans le noir mat d’une céramique qui rendrait presque la montre discrète et, en tout cas, anti-ostentatoire au possible, protège-couronne massif (également en céramique noire), cadran minimalistissime, noir, avec quelques indications luminescentes dans un blanc-rosé très vintage, lunette tournante épurée à l’extrême, mouvement automatique « maison », fond en titane gravé d’une torpille pilotée par deux nageurs de combat, bracelet patiné, le tout avec une étanchéité « professionnelle » à 300 m. Tous les codes de la marque y sont, avec le parfum de sa légende et un style « militaire » qui rappelle les bombardiers furtifs de nouvelle génération...

• ALPINA : À la voile et sans vapeur

Un chronographe de régate permet de prendre le départ d’une course à la voile : il s’agit alors de décompter avec la plus grande précision les minuts qui précèdent le départ, de façon à ne franchir la ligne qu’au coup de canon, à la seconde près, ni après, ni surtout avant. Il faut donc que la montre affiche le compte à rebours de ces minutes où les concurrents piaffent devant la ligne de départ. Sur ce chronographe Sailing Yacht Timer Countdown (44 mm), ces minutes d’avant la course sont indiquées en bleu. Quand on arrive dans le rouge-orange du « Start », c’est qu’on est dans les dernières soixante secondes. Ensuite, il ne reste plus qu’à prendre le bon cap par rapport au vent, l’angle par rapport au soleil étant affiché sur la lunette tournante graduée en degrés (360°). Au centre du cadran, le plus (+) et le moins (-) définissent des options tactiques par rapport au vent. Une montre automatique, tout de même étanche à 300 m (de profondeur) pour les équipiers qui tomberaient à l’eau...

• Le Quotidien des montres

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : http://www.businessmontres.com

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !