Hidalgo inquiète Macron, certains ministres l’horripilent; L’affaire Duhamel n’en finit pas de faire des dégâts collatéraux dans les réseaux du pouvoir, le décolonialisme des ravages à l’Université; La droite hors les murs se cherche un champion pour 2022<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : le philosophe français le plus connu dans le monde.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le Point dénonce les nouveaux fanatiques français, et publie un appel d'universitaires contre le "décolonialisme". L'Express se penche sur le laboratoire du complotisme aux Etats-Unis. L'Obs s'intéresse à Bruno Latour, un penseur français qui inspire toute la planète. Valeurs Actuelles et Marianne étudient le fiasco français sur les vaccins. Tandis que Challenges voit Emmanuel Macron seul face aux tempêtes.

Présidentielle : Hidalgo plus dangereuse que la droite pour Macron

Selon un membre du gouvernement venu des rangs LR, cité par l'Obs, Emmanuel Macron aurait plus à craindre de la gauche que de la droite à la présidentielle de 2022. « Il aura deux difficultés : le RN qui sera haut, et la gauche si elle arrive à se rassembler », dit-il, citant Anne Hidalgo, la maire de Paris, comme la plus à même de réunir socialistes et écologistes.

La gaffe de Jean-Baptiste Djebbari

Le ministre des Transports a déclaré sur BFM TV que le gouvernement espérait vacciner « 26 millions de Français d’ici à l’été », alors que le ministère de la Santé répète à l'envi le chiffre de 15 millions au mieux en juillet.

Cela n'a pas plu à Emmanuel Macron qui se serait emporté selon Le Point : "On ne peut pas avoir un ministre qui n’y connaît rien qui donne des chiffres à la télévision !"

Désormais, a tranché le président, seuls les ministres spécialistes s’exprimeront sur le sujet.

Le domaine où Olivier Duhamel régnait en maître

L'Obs (4 pages) et l'Express (2 pages) décrivent la propriété de Sanary et sa dizaine d'hectares, et l'atmosphère de ce domaine, où Olivier Duhamel a régné en maître.

L'Express (2 pages) n'est pas tendre avec la direction de Sciences Po, vue comme "une petite élite qui protège les siens" et donc Olivier Duhamel

Dans cette famille, Marie-France et Évelyne Pisier étaient inséparables avant de se déchirer :  le Point (5 pages) a enquêtét sur deux des protagonistes de La Familia grande. Le livre de Camille Kouchner, fille d’Évelyne, qui dénonce a l’inceste dont aurait été victime son frère jumeau, est aussi en creux l’histoire de ces deux sœurs.

L'hebdo évoque, entre autres, la liaison entre Fidel Castro et Evelyne Pisier : « Castro sonnait Évelyne quand il voulait, raille un vieux camarade de Marie-France. À Paris, elle emmerdait tout le monde en donnant des leçons de féminisme, mais à Cuba, elle était vraiment le prototype de la femme soumise. »

Puis, après s'être aimées, les soeurs ont divergé : " Julien Kouchner se souvient d’avoir assisté à la discussion qui, après les révélations faites à sa mère, a lieu chez Marie-France entre les deux sœurs. « Ma tante était complètement bouleversée. Elle sommait Évelyne de quitter son mari. Mais ma mère a choisi de protéger Olivier, et cela a été absolument insupportable à sa sœur. Marie-France a passé près d’un an à essayer de la faire revenir à la raison. Puis elle a décidé de prendre ses distances. »

L'histoire se termine mal : "Marie-France mourra la première, retrouvée coincée, comme dans un mauvais film, au fond de la piscine de sa propriété du Var. Et six ans après sa cadette, Évelyne, alcoolique, s’éteindra loin de ses trois premiers enfants, qu’elle aura tristement tenus à distance durant les dix dernières années de sa vie"

Les nouveaux fanatiques français

Indigénistes, déboulonneurs de statues, gauche racialiste, écriture inclusive… Le Point (12 pages) enquête sur la fièvre identitaire qui gagne la France et publie le manifeste de 76 universitaires qui appellent à la résistance.

Dans certaines universités, le discours militant l’emporte indiscutablement sur le savoir académique. En 2019, les étudiants en licence de sciences politiques de l’université Lumière-Lyon-2 ont pu suivre une séance sur le « féminisme islamique »

« Nous avons aussi eu droit à une exégèse du Coran, expliquant que l’islam est féministe par essence car des versets y expliquent que la femme est importante… » témoigne Eliott Savy, un des rares étudiants à avoir protesté publiquement contre cette idéologie décoloniale qui imprégnait alors une bonne partie de ses modules d’enseignements. Cette dénonciation lui a valu de multiples menaces et intimidations.

 Les conséquences de ce ralliement d’une partie du monde des sciences sociales au courant décolonial inquiète jusqu’au sommet de l’État. « Le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux », estimait en privé le chef de l’État en juin dernier,

« On compte 1 100 thèses de doctorat dans le champ des études postcoloniales ou décoloniales, soutenues ou en préparation depuis le début des années 2000 », explique Bernard Rougier, directeur du Centre des études arabes et orientales de Paris-3 et auteur des Territoires conquis de l’islamisme (PUF).

La droite à la recherche du maillot jaune

Au sein de la "droite hors les murs" différentes personnalités s'activent en interne pour trouver le candidat qui saura incarner une "vraie" droite en 2022 raconte Valeurs Actuelles (4 pages). Dans la liste improbable, de ceux qui sont tentés par l'aventure, on  trouve pêle-mêle les frères de Villiers, Eric Zemmour, Jean Messiha, sans oublier Xavier Bertrand et Bruno Retailleau, plus Nicolas Dupont-Aignan, et même Jean-Frédéric Poisson.

Le philosophe français le plus connu au monde

"Ni médiatique ni politique, Bruno Latour est pourtant le philosophe français le plus connu au monde. Dans notre pays, cet esprit curieux de tout est enfin écouté grâce à ses analyses sur la crise climatique." L'Obs s'intéresse à ce penseur catholique (12 pages), à l'occasion de la sortie de son livre "Où suis-je ?"

Interrogé sur le rapport entre le fait d'être catholique et sa pensée écologique Latour explique : " Il y a un lien assez profond mais souvent perdu entre le terrestre et l'incarnation. C'est ce qui m'intéresse chez le pape François. Mais en France, l'ignorance des questions religieuses, particulièrement en sciences sociales, est totale. Cela n'aide pas. Il faut chaque fois expliquer que ce n'est pas un problème de croyance ou d'existence de Dieu... Et en plus il y a l'accusation de relativisme."

L'Obs lui demande: "Quand Macron ou d'autres responsables dénoncent le relativisme, notamment à l'université, vous sentez-vous visé ?" Bruno Latour répond : "Les idées d'Emmanuel Macron sur les sciences humaines ne m'intéressent aucunement (rires). Il m'intéresse comme personnage, avec son côté enfantin et son absence de profondeur. Mais, au regard de la situation actuelle, ce qu'il pense n'a vraiment aucune importance.

Dupont-Aignan candidat aux régionales d'Ile-de-France ?

Selon Valeurs Actuelles, Nicolas Dupont-Aignan laisse planer le doute sur une éventuelle candidature aux élections régionales d'Ile-de-France. Mais prendra-t-il le risque de brûler les ailes moins d'un an avant la présidentielle ? Un mauvais résultat aux régionales ferait tâche.

Le macronisme décrypté

Interview dans l'Obs (4 pages) de la philosophe Myriam Revault d'Allonnes, qui, dans son livre "l'Esprit du macronisme",  déconstruit les expressions fétiches du président Macron "révélatrices d'une conception managériale du pouvoir et de la société".

La philosophe dénonce " le « néolibéralisme » dans lequel s'inscrit le macronisme : "c'est-à-dire par une certaine représentation de l'individu réduit au calcul de ses intérêts et de sa réussite personnelle, « entrepreneur de soi-même », performant, qui ne devrait rien à personne. Un sujet dit « autonome » en ce qu'il ne tire la loi de son action que de lui-même, de son mérite propre, de ses efforts, tels le selfmade-man ou les « premiers de cordée » si souvent évoqués par Macron. Déjà, en 1987, Margaret Thatcher allait jusqu'à dire : « La société, ça n'existe pas, il n'y a que des individus. » C'est au fond la vision d'un monde où les individus seraient comme des monades ou des atomes isolés ayant avant tout le souci d'eux-mêmes."

Myriam Revault  d'Allonnes estime que le "vocabulaire du macronisme est fondamentalement ambigu. Il n'est pas tant le révélateur de l'ambivalence irréductible du langage politique que d'une plasticité, d'une mobilité qui le rendent quasi insaisissable. Ce langage macronien est flexible tout comme on appelle les individus à se rendre flexibles sur le plan de l'emploi, ou d'ailleurs dans leur vie intime, car la rationalité néolibérale a des effets sur tous les pans de l'être. (...)  La « révolution » macronienne n'est pas un projet de transformation effective du réel. Elle est plutôt un mirage. Macron parle d'ailleurs moins de progrès que d'« innovation »: le « progrès » ou « la réinvention » se réduisent à des aménagements d'ordre instrumental et gestionnaire. Sont considérées comme « obsolètes » les normes ou les valeurs qui contreviennent aux exigences de ce « nouveau monde ».

Omar Sy et le Beauvau de la sécurité

Alliance Police nationale et l’Unsa Police ont déjà annoncé leur intention de boycotter le Beauvau de la sécurité voulu par Emmanuel Macron, mais d’autres pourraient faire de même. En effet, l'acteur Omar Sy, figurerait parmi les personnalités pressenties pour participer aux débats. Emigré aux USA donc loin des réalités françaises, et fidèle soutien du comité La vérité pour Adama, n'est pas bien vu par les policiers souligne Le Point.

Le préfet de police menancé par un faux pistolet

 Didier Lallement sort de la préfecture de police, le 8 janvier lorsqu'un homme d'une soixantaine d'années, sans masque, brandit une arme. Un policier dégaine son fusil d’assaut HK, puis comprend que l’arme du sexagénaire est factice, et il est ivre.

Présidentielle : Arthus-Bertrand rêve d'un duo Hidalgo-Pécresse

Il reconnaît que l'idée est étrange mais le photographe et cinéaste écologiste Yann Arthus-Bertrand rêve, pour 2022, d'un « ticket » entre Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, et Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France. « Je connais l'une et l'autre, et je les aime beaucoup toutes les deux. Elles ont montré un vrai souci pour les questions environnementales. » Alors,  Arthus Bertrand aimerait les voir s'unir au nom de la planète. "Ensemble, elles seraient imbattables" estime le photographe cité par l'Obs.

La bonne santé de l'ultragauche

"Nous assistons actuellement, contre toute attente, au retour de flamme d'un mouvement en pleine effervescence" "L'ultragauche rencontre une sympathie grandissante chez les manifestants" décrypte Christophe Bourseiller dans l'Express (2 pages) à l'occasion de la sortie de son livre "Nouvelle histoire de l'ultragauche" aux éditions du Cerf. Selon lui "L'activisme des black blocs en témoigne : l'extrême gauche antiautoritaire ne s'est jamais si bien portée, revigorée par la colère sociale".

Bourseiller précise : " L'expression "ultragauche" est aujourd'hui utilisée à tort et à travers, alors qu'elle désigne historiquement un courant précis de l'extrême gauche. Pour schématiser, disons que l'extrême gauche dans sa pluralité se divise en deux grands ensembles : un ensemble léniniste autoritaire, et un ensemble antiautoritaire. L'ultragauche, c'est l'extrême gauche antiautoritaire. Une gauche alternative, en somme.

La France patauge face au vaccin

"Le gouvernement aura fait tout ce qu’il pouvait pour rendre les Français allergiques au vaccin. Un ratage qui en dit plus long sur la dégradation de la parole publique, politique ou scientifique, que sur le vaccin lui-même" écrit Valeurs Actuelles, et Marianne est du même avis.

Dans Valeurs, Olivier Babeau, président de l'institut Sapiens voit la crise sanitaire comme le "Tchernobyl de la France". Notre Etat serait inadapté aux temps actuels. Vu le drame qui se joue en Angleterre où la pandémie fait des ravages porterai-il le même disgnotic sur la patrie de Winston Churchill, Babeau ne le dit pas. Mais il reconnaît que cette crise est particulièrement difficile pour tous les exécutifs quel que soit le pays."

Les dangers qui guettent Joe Biden

L'Express (6 pages) n'est pas très optimiste sur l'avenir de Joe Biden au pouvoir : " "L'inquiétude est très grande. Personne ne connaît la réponse à apporter, mais la révolte est profonde dans les zones les plus républicaines du pays", observe Larry Sabato, directeur du Center for Politics et politologue à l'université de Virginie. "Joe Biden va devoir faire face à une menace insurrectionnelle constante, que ce soit à Washington ou dans les Etats", renchérit l'historienne Françoise Coste, professeure à l'université Toulouse II-Jean-Jaurès."

Et son souhait d'unifier le pays "paraît plus impossible que jamais à réaliser. D'autant que le leader démocrate, disposant d'une fragile majorité au Congrès, aura face à lui un Parti républicain dont une bonne partie des élus s'est montrée perméable aux thèses complotistes : plus d'une centaine d'entre eux a voté contre la certification des élections."

Les Etats-Unis, un piège pour les entreprises françaises

"Frédéric Pierucci, 52 ans, se souviendra de ce 14 avril 2013, quand, cadre dirigeant chez Alstom, il a été cueilli à l’aéroport J. F. K. de New York et jeté par des agents du FBI dans une prison de Manhattan, pour vingt-cinq mois d’incarcération. Inculpé pour un pot-de-vin de 600 000 dollars lié à la signature d’un contrat en 2004 pour une centrale électrique en Indonésie, dont il avait la charge." selon Le Point.

Pour lui, aucun doute : si, en 2015, Alstom a cédé sa division énergie à General Electric, c’est en raison des pressions qui ont été exercées sur des cadres supérieurs dont huit, pas moins, ont été mis en examen par la justice américaine.

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