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Et si la France échangeait François Hollande... contre David Cameron ?
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Chroniques du pot aux roses

Si l'Europe devait avoir une finalité, c'est bien de nous permettre de nous débarrasser de dirigeants inadaptés et leur donner la possibilité de se remettre à niveau par de longs stages à l'étranger.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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1 - Otages libérés au Niger : la France ne paye pas de rançon, proclame Laurent Fabius !

Nous voilà rassurés. Mais alors ... elle verse des compensations ? Rétribue des facilitations ? Lubrifie des arrangements ? Graisse des rouages ? Humecte des intercessions ?

2 - Ecotaxe : le gouvernement court comme un poulet breton sans tête

Son ultime et magnifique reniement sur l’écotaxe prive de toute autorité un « pouvoir » qui n’en avait plus que des lambeaux. Les participants à la Manif pour tous doivent regretter de n’avoir pas été plus violents.

3 - Tout n’est pas perdu pour autant : grâce à François Hollande, la France va bientôt parvenir à l'autonomie énergétique

Bien sûr, ce n'est pas en raison de l'exploitation des gaz de schiste, de la relance du nucléaire ou de la parole donnée aux industriels de l'éolien et du solaire. Tout cela est en effet passé à la trappe, s'entassant dans l'énorme fosse où les socialistes expédient ce qui pourrait aider la France à s'en sortir. Il s'agit plutôt d'une forme particulière de récupération de la force du vent. L'incroyable girouette qui orne désormais le toit de l'Elysée tourne si vite que le moindre zéphyr lui permet de fournir une énergie inépuisable.

Un vent puissant se lève en Bretagne ? L'écotaxe est soufflée. Des pigeons épargnants voient leurs œufs subtilisés par le gouvernement ? Leurs battements d'aile le conduisent à ajourner sa dernière spoliation des PEL et PER. Il faut louer la capacité d'adaptation du gouvernement nous expliquent Désir et Moscovici, les Laurel et Hardy du socialisme à la française. La meilleure preuve d'adaptation, les Français en sont désormais persuadés, serait plutôt qu'il déguerpissent fissa et ne reviennent plus jamais dans les palais ministériels.

Ce reniement considéré comme un des beaux-arts, ce n'est plus de la souplesse, c'est de l'évanouissement. Depuis quelques semaines, le pays n'est tout simplement plus gouverné. Attendre, comme le fait Mou-Président, les prochaines élections municipales pour équarrir le Premier ministre, c'est courir à la catastrophe car la France ne tiendra pas cinq mois à ce régime.

Comme sous la quatrième République, la dernière chose qui fonctionne encore est l'administration, ronronnante et autoritaire, dont les agents ont bien compris que la débâcle de Hollande risque de les priver de leur gagne-pain.

4 - Cameron président !

L'exemple à suivre nous vient d'Angleterre, comme souvent dans notre histoire. Le Premier ministre britannique sait dire non à la bureaucratie européenne et entreprendre les indispensables réformes du secteur public pour réduire les frais généraux de sa nation. Les économies budgétaires qu’il a fait voter vont représenter près de 10 % du PIB anglais sur 5 ans alors qu’en France les dépenses ne cessent de croître et que la variable d’ajustement principale est la hausse des impôts. Ainsi, le nombre d'employés du secteur public a reculé de 6,31 millions au deuxième trimestre 2010 à 5,67 millions au second semestre de cette année, soit 646 000 postes en moins. Bien plus que les efforts faits en France sous Sarkozy et évidemment sans comparaison avec l'évolution des effectifs sous Hollande ,lesquels sont repartis à la hausse. De la même manière, les salaires des agents publics sont de facto gelés pour 5 ans.

Quant aux prestations sociales, elles sont réexaminées et parfois toisées. Les bénéficiaires de logements sociaux ont vu leurs aides réduites et une même famille ne peut recevoir plus de 500 livres par semaine en allocations diverses. La remise en cause de l'assistanat est parfois douloureuse ... C'est le prix du courage politique.

Puisque le job de chef de l'Etat est occupé, outre-Manche, par une tête couronnée qui entend le rester avec l'assentiment de ses sujets, nous devrions offrir un emploi de débouché à David Cameron. Lui, Cameron-Président, aurait peut-être dit leur fait aux Allemands et à Draghi en exigeant que l'euro perde 40 % de sa valeur face au dollar et au Yuan de telle manière que le nœud coulant qui suffoque nos entreprises soit au moins temporairement desserré. Lui, Cameron-Président, aurait peut-être osé, for God's sake, dégraisser le mammouth administratif et réduire les impôts.

Il est grand temps d'expédier Ayrault en Allemagne : il fait semblant d'en parler la langue. Et Hollande en Angleterre : les Britanniques ne feront pas semblant de le comprendre. Si l'Europe devait avoir une finalité, c'est bien celle-ci, nous permettre de nous débarrasser de dirigeants inadaptés et leur donner la possibilité de se remettre à niveau par de longs stages à l'étranger.

5 - Vol au-dessus d’un nid de Snowden

Après avoir tenté de favoriser l’arrestation d’Edward Snowden au risque de créer un grave incident diplomatique avec la Bolivie (il a interdit le survol de la France à un avion du président Moralès parce qu’il pensait que Snowden y était réfugié), Mou-Président s’appuie maintenant sur les révélations de l’ex employé de la CIA et de la NSA pour interpeller Obama ! La girouette de l’Elysée tourne même au-dessus de l’Atlantique.

6 - La taxe des 75 %

Ils sont 75 % a ne pas apprécier l’hôte de l’Elysée, disent les sondeurs dont on se demande d’ailleurs où ils localisent les 25 % qui déclarent le contraire. Puisqu’il faut une taxe de 75 % pour satisfaire un engagement de campagne, pourquoi ne pas s’en prendre à ces 75 % là ? Le socialisme aime punir les mauvais citoyens.

A lire du même auteur : "L'enfumeur", de Serge Federbusch, (Ixelles éditions), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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