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DSK, la malédiction continue ; Aurélie Filippetti et "l'étrange défaite" de François Hollande ; la taupe sarkozyste de l'Elysée
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Revue de presse des hebdos

Mais encore Ségolène Vice-Présidente, Laurent Wauquiez fait l'unanimité contre lui, les confortables recettes de la boutique Le Pen, NKM et le "fasciste", intrigues au Vatican et l'incompréhensible compte pénibilité sont au cœur de la revue de presse des hebdos.

La Malédiction DSK

« Pour l’instant, je stabilise le bordel ». C’est par cette judicieuse citation que L’Express débute son enquête consacrée à la Malédiction Dominique Strauss-Kahn. Les différents tiroirs de la vie de l’ex-futur Président sont scrutés au long des 15 pages de l’hebdomadaire, vie privée, vie publique. C’est par le menu financier et économique que débute ce dossier,  un menu qui mérite d’être « stabilisé » selon les mots de DSK, suite au suicide de son nouvel associé, Thierry Leyne.

Car les affaires de l’ancien directeur du FMI ont mal tourné. L’express nous entraine dans les premiers mois du retour, sa séparation avec Anne Sinclair est actée, et la rencontre avec celui qui deviendra son associé, Thierry Leyne a lieu au mois de juin 2012. Une association parfaitement résumé par l’hebdo « Le coup de foudre repose pourtant sur un profond malentendu : chacun prend l’autre pour ce qu’il n’est pas. Et s’imagine se servir de l’autre pour se refaire ».

Car DSK n’est pas le seul à être en convalescence en cette année 2012. Celui qui deviendra le L de la société LSK (Leyne & Strauss Kahn) est lui aussi dans une mauvaise passe« Lesté de lourdes dettes, Leyne doit à tout prix se renflouer »mais aucun soupçon ne semble émerger dans l’esprit de DSK. Les liens se tissent et les projets voient le jour, les deux hommes écument alors la planète à la recherche de riches investisseurs « Dans cinq ans je serai plus gros que la banque Lazard ». Malgré la folie des grandeurs, la machine déraille, les investisseurs ne prennent pas et les deux associés ne peuvent que le constater. En juin 2014, le cours de bourse de LSK commence sa descente aux enfers, et Thierry Leyne n’est plus en mesure de faire face. « Leyne a besoin de riches investisseurs que DSK est censé lui apporter. Mais l’ancien patron du FMI commence à doute sérieusement de la fiabilité de son partenaire. Et le piège se referme sur le système ». Mais pas que. Car Dominique Strauss Kahn est aujourd’hui confronté à ses responsabilités. Aussi bien concernant ses affaires professionnelles que celles concernant le « Carlton de Lille », dont le procès débutera en février 2015, et qui constitue le second volet de l’enquête menée par l’Express.

Intrigues au Vatican

Cette semaine, L’Obs consacre sa couverture au souverain pontife sous le titre « Qui veut la peau de François ?». Car en dépit de sa très forte popularité, le Pape François agace et se retrouve confronté à une opposition de plus en plus vive au sein même de l’Eglise. « Dans les couloirs du Saint Siège, les mines se font plus maussades ». L’hebdomadaire nous livre un organigramme des opposants, dont le chef de file est le Cardinal américain Raymond Burke, qui a été « limogé par François ». « D’habitude adeptes de la résistance feutré, certains monsignori n’hésitent plus à décocher publiquement leurs flèches empoisonnées ». En cause, le trop grand « modernisme » de Jorge Mario Bergolgio qui a « juré de « mettre la pagaille» dans l’Eglise. » Un Exemple ? La déclaration du 8 juin 2014 place Saint Pierrequi fait figure de provocation pour les conservateurs « Si l’Eglise est vivante, elle doit toujours surprendre. Une Eglise qui n’a pas la capacité de surprendre est une Eglise faible, malade, mourante, et elle doit être hospitalisée en service de réanimation au plus vite ».

Mais voilà « Le pape est critiqué « sotto voce », explique une source diplomatique ». On dit qu’il n’est pas un grand théologien, qu’il est populiste, peu clair sur ses objectifs, trop méprisant envers les prêtres, dictatorial … ». Et L’obs rapporte les propos du Cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga qui évoque « une sourde opposition non seulement dans la vieille curie, mais aussi parmi ceux qui regrettent la perte de leurs privilèges en matière de statut et d’avantages » « On peut entendre des expressions comme « qu’est-ce que ce petit argentin s’imagine ? ». Etles têtes tombent déjà.

Aurélie Filippetti et la gauche qui se brise sur les falaises de 2017

Dans un long entretien donné aux Inrockuptibles, l’ancienne ministre de la culture se dresse contre la gauche qui se couche. Démissionnaire en aout dernier du gouvernement Valls 1, Aurélie Filippetti propose au lecteur un parallèle assassin à l’encontre de François Hollande, en faisant référence à « l’étrange défaite » de Marc Bloch, (relatant la préférence des élites françaises pour la défaite de 1940).

« Les Inrockuptibles : Pourquoi le gouvernement a-t-il reculé ?

Aurélie Filippetti : « C’était le début de « l’étrange défaite(…) »

La comparaison est brutale, directe, claire. Ces élites d’aujourd’hui, ce sont « Tous ceux dont l’influence économique sur le Président va dans le sens de la doxa ». Puis, un peu plus loin, c’est au tour d’Emmanuel Macron de jouer le rôle de la cible, et il n’est pas épargné. Lorsque l’hebdo évoque le nouveau ministre de l’économie, la réponse est cinglante : « La gauche décomplexée existe aussi : décomplexée par rapport aux idéaux de gauche. Quand on fait de la politique, se confronter au suffrage universel est une épreuve indispensable. On peut critiquer la démagogie des élus n’empêche vous êtes obligés d’aller voir le pays et de sortir des cinq arrondissements parisiens ». En référence à l’absence de tout mandat électif d’Emmanuel Macron.

La peur d’Aurélie Filippetti ? Que la gauche « se brise sur les falaises de 2017 ». Pour y remédier en amont, l’ancienne ministre de la culture semble compter sur le futur congrès du parti socialiste, prévu en juin 2015. Et qui s’annonce comme un grand moment pour ceux qui souhaitent voir s’organiser des primaires ouvertes…et empêcher une candidature automatique de François Hollande.

Elysée : Taupe Sarkozyste ou Paranoïa présidentielle ?

Selon l’Obs, du doute il est passé à la certitude. François Hollande ne soupçonne même plus Nicolas Sarkozy d’avoir été à la manœuvre. Il est aujourd’hui convaincu que c’est bien l’ancien Président qui a organisé le grand déballage de sa vie privée sur papier glacé.  La preuve ? Les photographes « découvreurs » de scoops ; Franck Doveri et Sébastien Valiela, de l’agence E-Press« Là, avec E-Press, il y a quelque chose qui cloche. On ne peut pas être à la fois l’agence officielle de Nicolas Sarkozy et organiser des « paparazzades » à l’encontre de son rival politique. On n’avait jamais vu ça ! » affirme un autre photographe.

Dès lors, pour François Hollande, il devient évident qu’une « taupe Sarkozyste » existe à l’Elysée. Le personnel de maison devient rapidement la cible de toutes les suspicions. 5 suspects, puis 3 puis 1. Mais « le supposé espion de Sarkozy n’a pas craqué. Pas d’aveu, pas de preuve formelle. »François Hollande (…) opte  pour le changement d’affectation de ce personnel.  Pas vu, pas pris.

Ségolène Royal Vice-Présidente

Cette semaine, Le Point jette son dévolu sur Ségolène Royal, la revenante. Battue aux présidentielles de 2007, perdante au congrès de Reims en 2008, écrasée aux primaires du parti socialiste en 2011 avec 7% des voix, puis humiliée par sa défaite aux législatives de 2012, Ségolène revient en force. « On a tendance à l’oublier, tant son visage nous est familier, mais Ségolène Royal est une survivante ». « C’est la preuve que je n’étais pas un aléa de l’histoire » déclare-t-elle. Hyper populaire chez les sympathisants PS (en tête du sondage IPOSO- 73%) la « Dame du Poitou » est désormais incontournable. Une ambition ? « La dame en blanc qui avait promis d’autres victoires un soir de mai 2007, sur le toit de Solferino, jure ne plus songer à la présidentielle. ».

Le Point poursuit son portrait en évoquant « le cercle des ségolettes disparues » ; Najat VallaudBelkacem, AurelieFilippetti, et Delphine Batho, « Toutes se sont éloignées, épuisées ou lassées. « Royal elle est comme ça. Elle consomme. Souffle un observateur privilégié. »

Sarkozy et NKM. Ça commence fort.

Le Canard enchainé relate un nouvel épisode de la vie de l’UMP. Entre son nouveau Président, Nicolas Sarkozy et sa nouvelle vice-présidente, Nathalie Kosciusko-Morizet. Le point de désaccord concerne la nomination de Guillaume Peltier, que NKM traitera rapidement de « fasciste » et qu’elle refuse de voir à ses côtés. Pourtant, l’ancien Président de la République souhaite le voir occuper une place au sein de l’organigramme. Mais devant la fronde de l’ancienne ministre de l’écologie, le cas Guillaume Peltier ne devrait se résoudre qu’au mois de janvier 2015. Un conflit ouvert entre les deux jeunes personnalités, dont l’origine est expliquée par une déclaration prêtée à NKM par le Figaro "La dernière fois que quelqu'un a appelé nominativement à me faire battre, c'était Marine Le Pen" en référence aux appels de Guillaume Peltier à son encontre lors de la municipale parisienne de 2014. Il n’y a pas que la guerre des chefs.

Laurent Wauquiez fait l’unanimité contre lui

Pour les Inrocks et pour le Canard, Le nouveau secrétaire général de l’UMP est le grand gagnant de la semaine….Alors que les Inrockuptibles consacrent un éditorial au vitriol à Laurent Wauquiez, le Canard enchainé relate notamment une phrase de Nicolas Sarkozy : « Le problème avec lui, c’est que personne ne peut le saquer ». Et pourtant, celui que personne ne peut « saquer » se retrouve numéro 2 du parti de l’ancien Président. Les deux hebdos font un portrait parallèle d’un homme que les hebdos jugent opportuniste, passant de mentor en mentor, du chrétien démocrate et europhile convaincu Jacques Barrot (dans les années 90) à l’ancien conseiller droitiste de Nicolas Sarkozy; Patrick Buisson. Entre « le faux jeton de présence » pour le Canard et « le pire d’entre vous tous » pour les Inrockuptibles, Laurent Wauquiez ne connait pas, lui non plus, d’état de grâce.

Qui va payer le passif de Bygmalion ?

Les colonnes de l’Express évoquent une nouvelle fois les déboires enregistrés par l’UMP concernant l’affaire Bygmalion. La société de communication est aujourd’hui contrôlée par un liquidateur judiciaire qui, dans un « rapport sommaire » adressé au parquet de paris, considère que « Nicolas et Sarkozy et l’UMP pourraient être considérés comme coresponsables  des dettes de la société de communication». Et l’ensemble des sommes en jeu s’approche des 5 millions d’euros. 3.4 Millions de passif pour Bygmalion et 1.887 million pour Event & Cie. Une goutte d’eau comparée à la dette actuelle de près de 80 millions de l’UMP ? L’hebdo poursuit en revenant sur les « croustillants » détails des supposées fausses factures de la campagne présidentielle de 2012, entre meetings fantômes et surfacturations en tous genres.

Les confortables recettes de la boutique Le Pen

L’Obs a mené l’enquête au sein de l’association de Marine Le Pen ; « Jeanne », sorte de boutique de campagne des candidats du Front National, et soupçonne des pratiques de détournement de fonds publics. L’hebdomadaire affirme « d’après notre enquête, les sommes détournées lors des seules élections législatives de 2012 pourraient s’élever à plus de 6 millions d’euros ». Mais d’où viennent les millions ? « Côté jardin, (Jeanne) est surtout une boutique, avec comme clientèle captive les candidats frontistes aux élections. ». Cette pratique, apparemment banale, a attiré l’attention des pouvoirs publics en raison d’éventuelles surfacturations « La vente de ces kits, remboursés aux candidats sur fonds publics, rapporte-t-il plus d’argent que de raison ? » C’est ce que soupçonne la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP). L’enquête continue et l’Obsen arrive à la conclusion que« Les affiches, tracts et journaux de campagne généreraient ainsi une surfacturation de totale de 5.8 millions d’euros). Et Marine Le Pen n’aurait pas donné suite aux sollicitations de l’hebdomadaire.

La pénibilité pour tous

Le canard enchainé dévoile les irrésistibles dessous des préparatifs concernant la loi sur la pénibilité au travail. Pour mémoire, il s’agit d’évaluer, de mesurer, la pénibilité du travail de chacun afin de dresser une cartographie de la « pénibilité » d’une carrière individuelle. Sur cette base, l’âge de départ à la retraite pourrait être ajusté en fonction des points obtenus. Comme prévu, l’intention de départ se trouve confrontée à une réalité un peu complexe. Branle-bas de combat. « François Rebsamen a précipitamment créé une « mission », qui, à elle seule, est un vrai gag. Il s’agit de vérifier si les facteurs de pénibilité retenus par la loi sont applicables ». Une sorte de choc de simplification à l’envers, en quelque sorte. Car les détails des critères rapportés par la Canard font froid dans le dos ; ainsi, un temps d’exposition aux « vibrations mécaniques » pendant une « référence de 8 heures et de 2.5 mètres par seconde au carré » et ce, concernant les mains et les bars. Par contre, pour l’ensemble du corps, le tarif passe à « 0.5 mètre par seconde au carré ». 

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