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DSK en couple, Valérie Trierweiler encore en colère, Montebourg et Pulvar dans de beaux draps
©DR

Revue de presse des hebdos

Amoureux DSK ? Ben vi, et en couple, aussi ! Et Valérie, encore un coup de calcaire ? Oui, da, toujours, bis-bis… repetita. Et sinon ? Montebourg et Pulvar dans de beaux draps rapport à "l'affaire Lazard", Hollande et Ayrault, l'encombrant sparadrap et, et, et… Xavier Niel, patron de Free, héros du "roman de la rentrée" qui livre (enfin) ses quatre vérités. Encore une belle grôsse, semaine, on dirait...

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Et si on ouvrait une rubrique people dans la revue de presse des hebdos ? C’est vrai, quoi, on finit par s’user à force de répéter toutes les semaines que les news dits “ sérieux ” donnent comme leurs confrères de la presse pipole dans l’info light tendance privée privée à forte rentabilité… Evidemment, si “ L’Obs ”, “ Le Point ” et consorts admettaient une bonne fois pour toutes qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils sont, comme “ Voici ” et “ Gala ”, obligés de manger de ce pain-là pour continuer à exister, on n’aurait plus besoin de faire ce genre de remarque — grincheuse, gnangnan, OK, mais peut-être pas entièrement dénuée de vérité… Mais, bon, là, c’est un peu trop demander : faudrait quand même pas mélanger les torchons et les serviettes, hmmm… C’est quoi, le problème ? Oh rien… pffff…. juste la couv de “ VSD ” sur la nouvelle compagne de DSK. Et cela, une semaine tout juste après celle du “ Nouvel Obs ” sur le trio Hollande-Royal-Trierweiler… S’en donne du mal, quand même, la presse “ sérieuse ” pour nous "accrocher"…

DSK avec “ Myriam ”

Alors, donc, revoilà DSK ! Hé oui, et qui plus est, en charmante compagnie… “ Depuis plusieurs semaines, nous informe “ VSD ”, l’ex-patron du FMI s’affiche au bras de Myriam, sa nouvelle compagne ”, que le news nous montre en une et en pages intérieures avec force photos. Gros scoop, dis donc ! “ Depuis qu’il a emménagé (seul) dans un appartement cossu des quartiers ouest de Paris, loin de cette satanée place des Vosges où il vivait, précise le journal, l’homme va mieux. (…) Cette renaissance miraculeuse, c’est à une femme, sa nouvelle compagne, que notre star déchue la doit. S’affichant sans complexe au bras de Myriam, l’ex-big boss du Fonds monétaire international a retrouvé le sourire. Voilà plusieurs semaines que DSK présente volontiers cette pétillante quadragénaire comme celle qui partage aujourd’hui sa vie. Le style un peu BCBG, l’élégance naturelle et le sourire de cette belle célibataire, qui occupe un poste à responsabilités dans une grande chaîne de télévision, ont immédiatement conquis le cœur de notre séducteur invétéré ”.

DSK et Myriam en vacances en Corse chez un “ ami socialiste ”

“ Pour lui prouver la solidité de ses sentiments, poursuit “ VSD ”, il a même invité Myriam à passer le dernier week-end du mois d’août dans le sud de la Corse, le plus loin possible des cruautés parisiennes. C’est son fidèle ami socialiste François Pupponi, successeur de DSK au poste de député-maire de Sarcelles (Val d’Oise), qui a hébergé le couple dans la belle propriété qu’il y possède en montagne. Ah, l’indestructible amitié que lui porte son vieux copain François…, ironise le mag. (…) Il faut dire que l’élu PS, d’origine insulaire, a lui aussi quelques soucis avec la justice. La faute à un juge des plus coriaces, qui s’intéresse à ses liens avec un cercle de jeu parisien — aujourd’hui fermé — où il est question de valises pleines de millions et de personnalités du grand banditisme corse. Déjà convoqué comme “ témoin assisté ” dans cette affaire, François Pupponi a sans doute, lui aussi, trouvé une oreille compatissante en la personne de l’ex-ministre ”. Sans doute…

DSK à Yalta pour expliquer l’économie mondiale

C’est bien connu : quand tout va mal, rien ne va bien. Mais l’inverse, ô joie, est tout aussi vrai. Non content de s’être trouvé une nouvelle fiancée, DSK s’est aussi déniché un nouveau boulot. “ Challenges ” nous l’annonce en effet : “ Dominique Strauss-Kahn (…) est attendu le 14 septembre au palais Livadia de Yalta (Ukraine) pour plancher sur “ l’avenir de l’économie mondiale ” dans le cadre du Yalta European Strategy. Fondé en 2004, ce forum international est dirigé par l’ex-président polonais Aleksander Kwasniewski. Le Français Stéphane Fouks (Havas, tiens, le revoilà !) fait partie du “ board ” ainsi que l’Espagnol Javier Solana, ancien haut représentant européen. La dernière conférence publique de DSK, précise en conclusion l’hebdo, remonte à mars 2012 à l’université de Cambridge ”. Tout roule, donc !

Valérie Trierweiler en colère contre Laurent Greilsamer

C’est bon, on a fait le tour des infos light ? Padtafait ! Dans un entrefilet, “ L’Express ” nous le dit : “ Le passage du journaliste Laurent Greilsamer, auteur d’un livre sur Valérie Trierweiler (“ La favorite ”, Fayard), sur Canal+ le 30 août, a suscité l’ire de la première dame, traitée de “ bécasse ”, “ Bécassine ” et de “ folle ”. Son directeur de cabinet à l’Elysée a multiplié les appels pour trouver le numéro de portable de Greilsamer, s’indignant auprès de ses interlocuteurs des mots employés à la télévision ”. C’est pas comme si c’était gagné, on dirait…

“ Et si Sarkozy avait eu raison ? ”

… Et c’est pas non plus comme si tout allait bien, à l’Elysée. “ Sont-ils si nuls ? ”, s’interroge “ Le Nouvel Obs ” qui affiche en couverture une photo du gouvernement et sous-titre : “ Les dessous d’une rentrée ratée ”. Ambiance… “ L’Express ” fait mieux — ou pire, ça dépend comment on le voit : “ Et si Sarkozy avait eu raison ? ”, tonne-t-il en une, sabre au clair ! Bonne mère ! François Hollande serait-il tombé si bas ? Voyons un peu ce que nous dit “ L’Express ” dans le texte, par la voix de Christophe Barbier… “ Le mimétisme mitterrandien d’avant l’été — “ Donner du temps au temps ” — a cédé la place à une accélération toute sarkozyenne, écrit le journaliste (heu, vraiment ?). Le président martèle qu’il faut donner du rythme, de l’ordre, de la cohérence, attentif aux trois accusations formulées depuis le 15 août contre son gouvernement : lenteur, couacs, dispersion. (…) Alors que 5 % de sa présidence ont déjà été consumés, il emprunte, sur tous les sujets qui s’imposent, les rails posés par son prédécesseur, pour éviter de rouler sur le sable ”. Hollande sarkozyste ? Houlà ! On s’en était pas rendu compte, dis donc… on a hâte de voir la démonstration !

Hollande suit le modèle Sarko, dixit Barbier. Démonstration.

Alors, alors ? “ Hollande, écrit Barbier, ne peut faire du sarkozysme sans le savoir, comme M. Jourdain de la prose, parce que le sarkozysme, cela se voit (ah oui, tout de même, tu l’avais noté, Christophe). Déplacements frénétiques, discours-événements, omniprésence télévisée : la vitrine de l’hyperprésidence va-t-elle rouvrir, achalandée à la mode socialiste ? (ah, c’est une question, ce n’est plus une affirmation, tout d’un coup). Le braquet du quinquennat et la pression de la crise exigent certes une gouvernance précise, mais n’imposent pas un style. Le nouveau chef de l’Etat affine le sien, refuse de “ faire une annonce par jour ”, mais veut s’adresser plus souvent aux Français. (…) L’erreur de Nicolas Sarkozy fut de confondre la proclamation et la réalisation, de croire que dire, c’était faire ; cela dressa contre lui les corporatismes, ces chiens de garde de l’inertie française. Le hollandisme s’affichait hier comme un antisarkozysme, il est aujourd’hui un sarkozysme avec la manière — et avec de bonnes manières ”. Convaincus par la démo ? Moyen bôf, non ?

Hollande et le problème Ayrault

Comme “ L’Express ” avec son titre un tantinet raccoleur, “ Le Nouvel Observateur ” se dégonfle pas mal à la lecture. A son accroche de couverture “ Sont-ils si nuls ? ”, l’hebdomadaire répond en effet au final : “ Non, trop lents ”. Il note, ce faisant, comme “ L’Express ”, que François Hollande “ veut accélérer ”. “ Le Point ” fait le même constat : “ Le président en retrait, c’est fini. On ne va plus voir que lui : François Hollande reprend les commandes ”. Holà, holà ! Comme Nicolas Sarkozy, en son temps, et comme “ L’Express ” le sous-entendait ? Pas vraiment. Car si le président “ monte au front ”, c’est, d’après “ Le Point ”, pour compenser l’action, ou le manque d’action, de son premier ministre. V’là autre chose.

Ayrault, “ hypo-premier ministre ” tendance Fillon

“ A l’Elysée, explique “ Le Point ”, on constate que, malgré ses efforts, Jean-Marc Ayrault se révèle insuffisant. Transformé en “ hypo-Premier ministre ” alors que François Hollande se refusait à devenir un “ hyper-président ”, il a laissé la scène désertée. Depuis que l’hôte de Matignon s’exprime, ce n’est guère mieux : il n’imprime pas. Il a fallu prendre le relais. “ François est inquiet et n’a plus confiance dans son Premier ministre ”, résume un familier du chef de l’Etat. La machine gouvernementale, sous l’impulsion de l’Elysée, a donné un sacré coup d’accélérateur. “ On assiste à un bouleversement du fonctionnement, témoigne un directeur de cabinet. Avant l’été, on se contentait, de temps à autre, de tenir au courant l’équipe Hollande. Aujourd’hui, ce sont ses conseillers qui appellent tous les jours pour contrôler les opérations ”. Il faut compenser une certaine lenteur de Matignon, où les arbitrages comme les nominations, se font parfois attendre — une absence susceptible de bloquer le processus de réforme. (…) Du coup, c’est de l’Elysée que viennent les consignes de monter au créneau sur tel ou tel sujet. Et on n’y a pas reproché à Marisol Touraine son analyse selon laquelle c’était un problème d’avoir un Premier ministre qui se calait sur un modèle Fillon, lequel supposait un hyperprésident…Certains s’inquiètent déjà, dans les cabinets ministériels, de la manière dont Ayrault tiendra le choc de la présentation de la loi de finances au Parlement : “ Il va avoir du mal. Il peut se payer une mégafronde, dans l’hémicycle comme dans la rue ”, craint un responsable socialiste. Voilà pourquoi, conclut le news, votre président n’est plus muet… ”. Rien à voir, donc, Mr Barbier de "L'Express", avec un alignement sur la méthode Sarkozy. En même temps, on s’en serait bien passé, du “ problème Ayrault ”…

Affaire Lazard : Montebourg et Pulvar dans la ligne de mire

On se serait bien aussi passé de “ l’affaire Lazard ”. Vous n’êtes pas au courant ? “ VSD ” résume l’histoire : “ Lors de sa célèbre et un peu fastidieuse intervention “ Moi, président de la République… ” du débat de l’entre-deux-tours, commence-t-il, François Hollande l’avait assuré, ses ministres ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêts. Et voilà que la nouvelle tombe le 30 août : la banque Lazard, codirigée par Matthieu Pigasse, propriétaire des “ Inrockuptibles ”, est choisie pour conseiller Bercy, qui veut mettre en place la Banque publique d’investissement (BPI), l’un des soixante engagements du candidat Hollande. Or ledit Matthieu Pigasse vient d’embaucher Audrey Pulvar, la compagne du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, comme directrice générale en charge de l’éditorial de l’hebdomadaire. Pour “ Le Nouvel Observateur ”, poursuit le mag, cela ne fait pas de doute, la banque Lazard a obtenu un mandat de conseil pour la future banque publique en échange de l’embauche d’Audrey Pulvar ”. Mauvais carambar…

Bisbilles chez les “ M & M’s ” (Montebourg et Moscovici)

Mais l’histoire ne s’arrête pas là — ç’eut été trop simple, hé hé. Car, en explosant, “ l’affaire ” a réactivé de vieilles rancunes entre le ministre de l’Economie et des finances Pierre Moscovici et son ministre de tutelle, Arnaud Montebourg. “ Bisbilles chez les M & M’s ”, c’est le titre de l’article que “ Le Nouvel Obs ” consacre ce jeudi au “ nouveau froid ” qui s’est installé entre les deux hommes. “ “ Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais les murs ont tremblé ”, raconte au journal un collaborateur qui passait dans le couloir. Lundi matin, Arnaud Montebourg a donné de sa voix d’avocat dans le bureau de Pierre Moscovici, au sixième étage du ministère de l’Economie. Les deux hommes ne s’étaient pas parlé depuis la révélation, dans nos colonnes, du mandat donné pour la création de la Banque publique d’investissement (BPI) à la banque Lazard France (…). Ce matin-là, l’explication entre les deux hommes a duré une heure… Montebourg était-il au courant de ce mandat, comme nous le réaffirmons aujourd’hui ? Ou a-t-il été tenu à l’écart, comme il le clame ? Dans tous les cas, il a suffi de cette étincelle pour faire éclater au grand jour un conflit latent depuis des mois ”. A l’heure de la crise, des petites chamailleries au ministère de l’Economie et des finances, ça nous manquait, vraiment…

“ L’Obs ” accuse

Plus embêtant encore est le fond de l’histoire — ce vilain et mordant soupçon de conflit d’intérêts… Car, “ L’Obs ” le “ maintient ”, malgré le démenti du ministre du redressement productif (dûment publié par le journal) : “ Arnaud Montebourg ne pouvait ignorer l’existence du mandat confié à la banque Lazard pour créer la BPI. Cette information, insiste le news, nous a été confirmée par trois sources différentes et indépendantes les unes des autres. (…) Par ailleurs, le conflit d’intérêts potentiel résultant de l’embauche aux “ Inrockuptibles ” d’Audrey Pulvar, compagne du ministre, par Matthieu Pigasse, dirigeant d’une banque prestataire de service de l’Etat, demeure entier ”. Mouais, mouais, mouais…

Audrey Pulvar : “ déçue ” par la gauche de Hollande

Que faut-il penser de tout ça ? Baaah, on sait pas trop… Au vu du “ soupçon ” que font peser les accusations de “ L’Obs ” sur le motif réel de l’embauche d’Audrey Pulvar aux “ Inrockuptibles ”, on s’est, on l’avoue, précipité sur l’“ édito ” de la nouvelle boss du magazine rock — des fois que, sait-on jamais ?, on y apprendrait des choses. Qu’y lit-on ? Un genre de défense du livre que Laurent Binet a consacré à la campagne de François Hollande, massacré, elle le dit elle-même, “ dans les colonnes de notre journal ”, il y a de cela quinze jours. “ On est loin de la littérature, écrit Pulvar à propos de “ Rien ne se passe comme prévu ” (Grasset). Sauf que (…) c’est peut-être le militant de gauche qui se reconnaîtra dans cette observation angoissée, intimidée, méfiante d’une campagne présidentielle en gestation. On sent chez Binet la même peur que chez beaucoup d’électeurs de gauche de son âge. La trouille, toute bête, d’être déçu, une fois de plus. Peut-être, comme beaucoup de quadragénaires, est-il “ né à la politique ” il y a tout juste trente et un ans, quand on croyait vraiment que “ quelque chose ” allait changer, que “ un homme une rose à la main ” rendrait “ l’air plus léger ” et “ dessinerait le mot espoir ”. Sans doute, comme plusieurs d’entre nous, alla-t-il de déception en déception, de renoncement en renoncement. Blessé, incrédule, finalement écoeuré ”. Blessée, incrédule, écoeurée, Audrey Pulvar ? Et par quoi, exactement ?

Xavier Niel, héros malgré lui du “ roman de la rentrée ”

Zallez dire qu’on fait une fixette sur la rentrée littéraire — d’accord, on reconnaît, c’est notre métier par ailleurs, et forcément, un peu notre dada. Reste… reste que les romans, c’est pas toujours que des points et des virgules, du staïle, des belles histoires et de la poésie qui fait pouêt. Ca parle aussi du monde réel, parfois même de personnes “ ayant réellement existé ”, voire même toujours existantes… Houlà, de quoi elle va nous parler, là ?, vous vous demandez. Vous en avez sans doute entendu parler : le “ roman de la rentrée ” (“ La théorie de l’information ”, Gallimard), signé Aurélien Bellanger, s’inspire de la vie d’un des hommes les plus riches de France… on a nommé, tic tac, tic tac, le patron de Free… Xavier Niel, mais oui ! Que pense de l’opus le “ grand patron le plus cool du monde ” ? C’est la question que “ Le Point ” est allée lui poser… Rassurez-vous, c’est pas la seule — le plus intéressant n’est pas là, ah ah.

Et que pense Xavier Niel du livre de Bellanger ?…

“ Je l’ai lu… confirme Xavier Niel au “ Point ”. Je regrette juste que l’auteur ne partage pas ses droits avec moi (sourire) ! On demandait à l’auteur s’il m’avait envoyé son livre, il a fait une très belle réponse, en substance : “ Je lui paie tous les mois mon abonnement, il n’a qu’à l’acheter. Juste retour des choses ” (rires). J’ai trouvé ça très drôle. S’il arrive à gagner de l’argent sur mon nom, moi, j’en suis ravi. Nous dynamisons l’économie même sans le vouloir ” Pas à la même échelle, Xavier, fais pas semblant, hmmm, tu le sais… —“ On vous sent piqué, quand même… ”, remarque l’hebdo. —“ Je me retrouve avec des traits de caractère que je ne pense pas avoir, reconnaît Niel. Mais je ne sais pas si on peut réellement avoir un avis objectif sur soi-même… —“ Par exemple ? ”, rebondit “ Le Point ”. —“ Ah non, non ! Ce ne sont pas des trucs qui me plaisent (rires). J’ai trouvé les parties techniques un peu longues (nous aussi, très très longues…). C’est une écriture à la Houellebecq qui, parfois, manque un peu de sentiments (on peut le dire ! ! !). Je suis, en tout cas, admiratif du nombre d’articles sur ce livre. Moi qui nous trouvais bon quand nous lançons un produit, je découvre qu’on est des enfants de chœur (rires). Je lui souhaite d’avoir un prix ! ” Gentil, Xaviernounet… En même temps, il le peut : Aurélien Bellanger n’a pas, il nous l’a dit…, enquêté sur la vie du patron de Free. Ses projections, ses développements, ses constructions, partant, n’engage que lui.

Xavier Niel coince sur “ la tranche à 75 % ”

On le disait en introduction : le meilleur de l’interview de Xavier Niel n’est pas dans cette — fumeuse, allez, lâchons-nous ! — histoire de roman. Comme on n’a plus trop le temps, on va passer sur les tacles, assez frais, pourtant, que le patron de Free balance allègrement à ses concurrents (Orange, bien sûr, mais aussi SFR et surtout Bouygues). Venons-en à ses positions “ politiques ” et au regard que le grand patron porte sur le gouvernement. “ Pour moi, dit-il, la promesse électorale de François Hollande d’une tranche à 75 % pose problème. Les entrepreneurs établis y survivront, car ils se doutent que cette mesure ne tiendra pas. En revanche, les hauts cadres ne le supporteront pas, et une partie de nos élites économiques va partir à l’étranger. Cela a déjà commencé. Le vrai sujet, ce sont des mômes qui ont envie de créer leur boîte et qui, du fait de cette annonce, n’imaginent plus le faire en France au cas où ils gagneraient le jackpot. J’ai sur mon bureau un dossier de jeunes Français qui s’établissent, pour cette raison, aux Seychelles ! L’impôt ne doit pas devenir une punition. ” Hé non ! On est bien d’accord avec toi, Xavier. François, hé ho, tu nous entends, là ?

Peut-on encore produire en France ? La réponse de Xavier Niel

“ Si on vous comprend bien, remarque “ Le Point ” (assez bizarrement, vu ce qui précède…), il faut un président geek… ” —“ Le président Hollande sait parfaitement utiliser Internet et répond personnellement à ses mails, rétorque aussi sec Niel. Et notre ministre du numérique est tout à fait moderne ”. —“ Pensez-vous, comme Arnaud Montebourg, qu’on peut encore produire en France ? ” Ah, là, on est plus dans le sujet, “ Le Point ”, c’est bien… La réponse de Niel, hélas, est plus glaçante : “ Pour la production électronique, constate-t-il, c’est impossible. Ce n’est pas même un souhait, car les tâches sont de plus en plus assurées par des robots. Il faut donc se battre sur des métiers à haute valeur ajoutée ”. Bon, ben, y’a plus qu’à…, hein ? Allô, Arnaud, es-tu là ? Tu es avec Mosco ? Audrey ? C’est quand tu veux…

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