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Cahuzac seul avec son chien, "Monsieur Faible" et la presse "pépère", gauche morale : enfin, la fin ?
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Revue de presse des hebdos

"Pépère" est-il à la hauteur ?, s’interroge "Le Point" à propos de Hollande, rebaptisé "Monsieur Faible" par "L’Express". Dix jours après le séisme Cahuzac — c’est affligeant —, les hebdos, plutôt que de se remettre en question et d’enquêter, se contentent de ressasser les mêmes recettes, en d'autres termes, de brasser de l’air et des mots. Sont-ils "à la hauteur" ?

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Il ne faudrait pas l’oublier : en même temps qu’elle a ouvert une crise politique sans précédent, l’affaire Cahuzac a mis au jour — s’il en était besoin — un problème de fond dans le fonctionnement de la presse française. On veut parler, bien sûr, de sa drôle de “ difficulté ” à “ enquêter ”, à aller sur le terrain, creuser, interroger, recouper l’info, bref, à faire son boulot. Démissionnaire, la presse ? Plutôt que de mettre les mains dans le moteur — vous le savez, parce que nous ne le répétons que trop ici — elle se contente bien souvent de publier les “ bonnes feuilles ” de livres-coups à fort potentiel médiatique rédigés — cherchez l’erreur — par… des journalistes. Dix jours après le “ séisme Cahuzac ”, la logique aurait voulu que les hebdos, au même titre que les politiques, fassent acte de contrition et s’interrogent sur les mesures à prendre pour redresser la barre. Vous allez rire : l’idée ne les a même pas, ou à peine…, effleurés.

“ En France, il y a deux types de journalistes… ”

Dans les hebdos de la semaine — morne plaine —, on n’a trouvé en effet qu’un seul article — un seul, oui — évoquant le rôle de la presse, ses manques et ses défauts. Dans “ VSD ”, “ l’ex-reporter ” Denis Robert dont “ les nombreuses enquêtes, notamment sur la célèbre chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, lui ont valu une soixantaine de procédures judiciaires et de menaces ” revient en effet sur le traitement médiatique réservé aux affaires Cahuzac et “ Offshore Leaks ”. “ En France, dit-il, il y a deux types de journalistes. Les commentateurs et les autres, les soutiers de l’info qui, dans l’ombre, labourent le terrain. Les commentateurs adoptent des postures, déjeunent, cultivent leur image, cajolent leurs réseaux. Et les autres grattent, font le boulot, le plus souvent dans l’indifférence générale, y compris de leur propre chef ”. Comme ça, c’est dit.

“ La presse française marche sur la tête ”

“ Au-delà de la polémique Aphatie contre Plenel (Aphatie ayant “ fustigé Mediapart au nom d’une “ certaine conception ” du journalisme ”, ndlr), c’est la presse française qui marche sur la tête, poursuit Denis Robert. Ce matin (lundi matin, ndlr), “ Libération ” fait sa une sur un truc qui n’existe pas (une hypothétique enquête de Mediapart sur un supposé compte de Laurent Fabius en Suisse, ndlr). J’ai travaillé quinze ans à “ Libé ”. C’est un journal que je connais bien et pour lequel je continue à avoir de l’affection. Mais là, les bras m’en tombent. Cette une, c’est le degré zéro du journalisme, ce n’est même pas sucer la roue de Mediapart, ça va au-delà. Soit ce compte attribué à un ministre dûment nommé existe et “ Libé ” aura piqué une information trouvée par un autre. Soit c’est bidon, et dans ce cas “ Libé ” aura colporté une sale rumeur qui va coller à la peau du ministre. Dans les deux cas, c’est nul. Et très hypocrite. Etre journaliste, c’est enquêter, vérifier, recouper avant de parler. C’est un métier simple, au fond ”. Pas pour tout le monde, apparemment. 

“ “ Pepère ” est-il à la hauteur ? ”

Si la une de “ Libé ” est “ le degré zéro du journalisme ”, que penser de celle du “ Point ” : “ “ Pépère ” est-il à la hauteur ? ” ? Passé l’effarement un peu las, on l’avoue, qui nous a saisi à la lecture de cet énième titre “ coup de poing/coup de massue ” dont le mag s’est fait une spécialité depuis quelques mois, une question s’est imposée à nous : “ Le Point ” est-il à la hauteur ? Parce qu’il faut du biscuit, quand même, pour oser une couv pareille…

Depuis une semaine, Jérôme Cahuzac se terre seul avec son chien

Que nous apprend donc le journal ? Que “ depuis une semaine, (Jérôme Cahuzac) se terre quelque part en France. Seul avec son chien. Sitôt sorti des bureaux des juges, l’ancien ministre a été exfiltré par celle qui, avec son avocat Jean Veil, a pris en main “ par amitié ” sa communication de crise : Anne Hommel. Une ancienne d’Euro RSCG qui, déjà, maniait le volant dans les virages périlleux de l’affaire DSK aux Etats-Unis ”. Et sinon ? “ Le Point ” aligne les questions que nous nous posons tous : “ Comment (François Hollande) a-t-il pu se laisser berner pendant quatre mois ? ”, “ Pierre Moscovici a-t-il couvert son ministre délégué ? ”, “ Comment (Manuel Valls) pouvait-il ignorer le travail de la police sur l’affaire du compte suisse de Cahuzac ? ” Le magazine s’étend ensuite longuement sur “ la crise d’autorité qui traverse l’exécutif ” et qui “ ne date pas d’aujourd’hui ”. Il termine sur “ le “ choc ” de confiance ” qui, dit-il, “ ne se décrète pas à la télévision. Quant au crédit pour réformer, il a été bien entamé. Pourtant, c’était le moment d’arrêter d’être “ pépère ” ”. Ah, et c’est tout ? Oui, da. Ca fait maigre, dites donc… niveau “ enquête ”, pardonnez, mais, hum !, ça vaut pas tripette.

2013 comme 1793 : la Révolution couve

Minute ! Zavez pas lu l’édito de Franz-Olivier Giesbert. Parce qu’il y va pas de main morte, le patron du “ Point ”… “ Comme en 1793, quand on guillotinait à la chaîne, les “ tricoteuses ” ont réservé leurs chaises pour le spectacle qui va commencer, écrit-il. On ne connaît pas la fin, mais rien ne permet de penser que, le moment venu, il sera plaisant. C’est à croire qu’une moitié de la France est prête à envoyer l’autre moitié à l’échafaud pour purifier la République. (…) Pour bien comprendre ce que nous vivons aujourd’hui, il faut relire Tocqueville, notamment “ L’Ancien Régime et la Révolution ”, où le grand penseur libéral raconte comment l’Etat monarchique perdit la confiance de ses sujets quand, criblé de dettes, il cessa de tenir parole comme notre République s’apprête à le faire, entre autres, en désindexant les retraites ”. Houlà ! On est à la veille du grand soir, on dirait…

“ Il flotte quelque chose d’explosif dans l’air ”…

“ La situation n’est certes pas encore révolutionnaire : gardons-nous des grands mots ”, tempère tout à coup Giesbert, après pourtant les avoir sortis, “ les grands mots ”. Et de poursuivre : “ Tous les ingrédients d’une crise de régime sont là : l’impuissance des politiques, l’impudence des uns, la démagogie des autres, sur fond de malheur social et d’aigreur nationale. Qu’on appelle ça une crise de régime ou pas, il reste qu’il flotte quelque chose d’explosif dans l’air. Pour preuve, ces cris qui s’élèvent pour demander l’ouverture de la chasse aux “ salopards ”, dont le Parti de gauche feint d’avoir les noms et les adresses ”. Qu’une “ crise de régime ” menace, on ne peut tout à fait l’exclure. On observera cependant qu’à nul endroit le patron du “ Point ” n’évoque la responsabilité de la presse dans cette crise. Avec sa une “ “ Pépère ” est-il à la hauteur ? ”, il aurait du mal, en même temps…

“ Monsieur Faible ”

“ Monsieur Faible ”, titre “ L’Express ”. Se sont donné le mot, avec “ Le Point ”, ou quoi ? C’est la semaine des titres qui cognent, on dirait… En introduction au dossier de couverture, Christophe Barbier l’assure : “ En baptisant le chef de l’Etat “ Monsieur Faible ”, “ L’Express ” ne cède ni à la mode de la dérision ni au “ Hollande bashing ”. Nous décrivons le président tel que nous le voyons, ballotté par l’affaire Cahuzac et débordé par la crise, impuissant à installer la social-démocratie dans un pays qui en doute et une Europe qui n’en veut pas. “ N’oubliez pas d’être de gauche ”, lui a lancé le 6 avril un citoyen de Tulle. La politique, c’est toujours “ être ou ne pas être ”, mais il y a aujourd’hui quelque chose de pourri au royaume de Hollande ”. Oh mais ça rappelle un peu l’air de 1793 entonné par Giesbert, ça… “ L’Express ”/ ”Le Point ”, même combat ? Le dossier de “ L’Express ” suit à peu près le même déroulé que celui du “ Point ” et ne nous apprend, au final, rien de plus. Sa conclusion : “ En Espagne, même l’abdication du roi Juan Carlos n’est plus un tabou ”. Trash, dis donc.

Cahuzac, paria, forcé de dormir enfermé dans sa voiture

Une petite précision, peut-être, ici. Que l’aveu de Cahuzac ait provoqué une crise politique majeure, que le chef de l’Etat et le gouvernement puissent être critiqués, cela ne peut être contesté. Ce qui est discutable, c’est que la presse estime faire son boulot en se contentant de commenter ces faits, de les “ scénariser ”. A part des titres accrocheurs, qu’a-t-elle fait cette semaine, quelles infos a-t-elle produites, hmmm ? Oui, on a appris que Jérôme Cahuzac se terrait quelque part seul avec son chien (“ Le Point ”). Scoop ! ? “ L’Express ” nous révèle que l’ancien ministre “ s’est réfugié dans le Sud-Ouest ”, qu’il s’est “ (présenté) chez un ami qui lui (a claqué) la porte au nez — voleur, menteur. Pire qu’un paria, un judas. Dans sa fuite, poursuit l’hebdo, il pousse la porte d’une pharmacie, qui refuse de le servir. Cette nuit-là, l’ex-étoile de Bercy va dormir… enfermé dans sa voiture ”. Wow ! Ca, c’est de l’info, coco. 

Quand Cahuzac dînait avec Le Pen

Plus notable, “ Le Nouvel Obs ” nous apprend que Cahuzac est proche de l’avocat Jean-Pierre Emié, ancien “ élu Front national au conseil régional d’Ile-de-France ”, qui “ s’honore ” d’avoir organisé un dîner entre Cahuzac et Jean-Marie Le Pen. “ Ce fut un dîner d’une haute teneur intellectuelle ”, dit-il. “ L’avocat et le chirurgien, précise “ L’Obs ”, s’étaient rencontrés “ à la fin des années 1970 ” grâce à leurs épouses respectives, toutes deux cousines. Par la suite, le lepéniste (…) et le socialiste ne cesseront de se fréquenter ”. C’est sûr, ça fait une info. Quant à savoir si elle éclaire la crise dans laquelle on est empêtré…

Attention : “ un membre d’un cabinet ministériel ” parle !

“ Les Inrocks ” font-ils avancer le schmilblick ? Le magazine rock publie cette semaine un texte intitulé “ Sidération ” signé “ Georges Nicolas ”, un pseudonyme derrière lequel s’abrite “ un membre d’un cabinet ministériel ”. Houlà ! Qu’est-ce qu’on va apprendre-là ? Heu… rien, si ce n’est que Jérôme Cahuzac est un pur qui a refusé le système “ mafieux ” incarné par Hollande. Hue, on s’y attendait pas, à celle-là ! On peut voir la démo, siouplaît ?

Hollande “ mafieux ”

“ La sidération de François Hollande est celle d’un homme trahi, écrit "Georges Nicolas", non pas par un mensonge, mais par un homme qui n’a pas supporté de vivre avec le poids de ce mensonge. Par un homme qui, en rupture complète avec des décennies d’usages, n’a pas accepté le rôle qu’on lui prédestinait. D’un homme auquel son clan avait offert un accord tacite : une sortie honorable, accompagnée d’un concert de louanges et de gestes d’amitié surfaits, contre le silence. La dénégation réciproque. Une chute douce, atténuée, avec un poste de député préservé, un avenir assuré, et ce quand bien même une condamnation interviendrait. Une sortie mafieuse, à la hauteur de ces hommes de main qui acceptent de garder silence malgré leur condamnation et la ruine de leur vie, pour l’honneur. L’homme indigné qui s’est adressé aux Français, ce mercredi 3 avril 2013, l’a fait non pour reconnaître une erreur, exprimer ses regrets, expliquer la situation. Il l’a fait pour montrer sa sidération. Celle d’un chef de clan trahi par l’un des siens. Il s’est comporté en mafieux ”. Convaincus par la démo ? Par "l’exigence journalistique ” qui a conduit à publier ce texte "sidérant" dénué de la moindre révélation et bravement écrit sous pseudo ?

Et pourquoi pas un délit de parjure ?

Résolument plus constructive, Ghislaine Ottenheimer s’interroge dans “ Challenges ” sur la notion de “ parjure ”. “ Avoir fraudé le fisc ou avoir menti à la représentation nationale : quelle est la faute la plus choquante commise par Jérôme Cahuzac ? se demande l’éditorialiste. Sans aucun doute le mensonge, car il mine la confiance dans les institutions. Pourtant, au regard de la loi, seul le blanchiment de fraude fiscale peut être retenu contre l’ancien ministre du Budget. Un membre du gouvernement, signataire de la charte de déontologie initiée par François Hollande, peut donc se renier impunément ? Ne serait-il pas judicieux d’introduire dans notre droit la notion de parjure, comme aux Etats-Unis ? Prévoir une sanction pénale pour ceux qui ont menti serait un bon moyen de créer un électrochoc et de rappeler leurs devoirs aux élus ”. Oh que oui ! Pour les détails “ pratiques ”, “ VSD ” nous le rappelle de son côté : “ Outre-Atlantique (…), le parjure est un crime fédéral puni de cinq années d’emprisonnement et pouvant entraîner une procédure d’ “ impeachment ”, c’est-à-dire la destitution d’un élu ou d’un fonctionnaire convaincu de mensonge ”. Qu’est-ce qu’on attend pour faire de même, hein !

La politique n’est pas morale : ce sont les plus forts qui gouvernent

Du mensonge à la morale, il n’y a qu’un pas… Dans “ Challenges ”, toujours, le philosophe André Comte-Sponville s’interroge sur la nécessité d’être vertueux en politique. “ Formidable lucidité de Machiavel, s’exclame-t-il : il n’est pas nécessaire que le Prince soit vertueux, mais il est nécessaire qu’il passe pour l’être (“ Le Prince ”, XVIII). Pensée désagréable, et pourtant aussi vraie, d’un point de vue politique, qu’elle est inacceptable d’un point de vue moral. Cela confirme que morale et politique sont deux choses différentes, certes nécessaires toutes deux, mais qu’on a tort de confondre. La morale n’est pas politique (elle n’est ni de droite ni de gauche) ; la politique n’est pas morale (ce ne sont pas les plus vertueux qui gouvernent, mais les plus forts : ceux, dans une démocratie, qui ont gagné les élections). La faute de M. Cahuzac est-elle seulement de s’être fait prendre ? Moralement, assurément pas : il eût été aussi coupable si personne ne l’avait jamais su. Mais politiquement, la réponse est au moins partiellement oui : si sa fraude et son mensonge n’avaient pas été découverts, il eût continué d’être le bon ministre — efficace, compétent — qu’on s’accordait, y compris à droite, à voir en lui ”. Hou, ça défrise, ça, dis donc ! Comme quoi, c'est pas forcément ch..., pas forcément plan-plan, la philosophie. Souriez : c’est pas fini…

Rocard menteur vertueux, Cahuzac menteur coupable

“ On aurait tort d’en conclure que les hommes politiques ont tous les droits, poursuit André Comte-Sponville. Ils sont soumis, eux aussi, à la morale et à la loi. Mais le plus vertueux et le plus légaliste d’entre eux peut s’avérer un très mauvais dirigeant, qui ruinera son pays, de même qu’un grand ministre peut être amené, parfois, à prendre quelque distance avec la morale ordinaire et même, dans des circonstances exceptionnelles, avec la loi (c’est ce qu’on appelle la “ raison d’Etat ”). (…) “ Pour réussir une dévaluation, il est indispensable de déclarer solennellement, quelques semaines auparavant, qu’on ne dévaluera en aucun cas ”, me dit un jour Michel Rocard. C’est un mensonge, mais qui vaut mieux qu’une dévaluation ratée. Faute morale ? Je ne sais. Vertu politique ? Sans doute. A l’inverse, M. Cahuzac, fraudant le fisc, ne visait que son intérêt privé : conduite moralement coupable, pénalement répréhensible. Et qui peut croire, lorsqu’il mentit devant les députés, qu’il ne se souciait que de l’intérêt du pays ? ” Oui, qui ?

La fin de la gauche morale ?

“ Son cas, d’un point de vue éthique, est tristement clair, répond le philosophe. Faut-il pour autant l’accabler ? Les Evangiles m’éclairent davantage que les cris d’orfraie de la droite : “ Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ”. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que l’affaire Cahuzac remet en cause, et c’est tant mieux, la bonne conscience d’une certaine gauche, qui prétend que la morale, par essence, est dans son camp. Illusion confortable et néfaste. Les bons sentiments importent moins, en politique, que l’efficacité ”. Wouhou ! Sacrée chute — et sacrée belle démonstration, imparable, impeccable, qui tombe droit comme du fil à plomb. Suffira-t-elle à provoquer une prise de conscience chez les tenants de ladite “ gauche morale ” ? Il est permis d’en douter… Qu’importe, après tout : la situation est telle que “ l’illusion ” de “ la bonne conscience ” dont se prévaut “ une certaine gauche ” paraît assez difficile à entretenir désormais.

A lire, encore

On s’en mord les doigts. Les yeux dans les yeux, sérieux, on regrette amèrement de ne pas avoir pu, faute de place et de temps, consacrer trois-quatre paragraphes de plus à l’analyse du “ scandale ” que proposent, entre autres, dans “ L’Obs ” le philosophe Marcel Gauchet, le psychanalyste Jean-Pierre Winter et le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Il en ressort en très gros, et pour reprendre le chapô de l’article intitulé “ La caste ”, que “ si le scandale choque tellement, c’est qu’il révèle une nouvelle réalité : celle d’une couche sociale qui s’estime déliée de toute obligation envers la société ”. Lisez-le : c’est, sinon éclairant, titillant — et diablement intéressant.

A lire, aussi, toujours dans “ L’Obs ” : “ Tapie : safari dans les paradis fiscaux ”. Dans le genre illustration de l’affaire “ Offshore Leaks ”, difficile de faire mieux. A la semaine prochaine, companeros ! A samedi, les fondus de pipoleries !

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