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Bourse : entre la crise de la deutsche Bank, le Brexit, l'élection présidentielle américaine, le référendum italien et la hausse des taux courts américains, voici les risques et opportunités pour la fin d’année 2016 sur les marchés
©Reuters

Atlantico Bourse

Malgré une croissance mondiale toujours faible, des entreprises ayant un atout compétitif clair, une activité centrée sur l’Europe et une bonne maitrise de leurs coûts devraient poursuivre leur croissance. Les titres cités ces dernières semaines restent d’actualité. En particulier nos deux thématiques : les PME et /ou les entreprises responsables devraient toujours être porteuses...

Alain Pitous

Alain Pitous

Alain Pitous, Directeur Général Adjoint Associé de Talence Gestion (@alainpitous).

Talence Gestion est une société de gestion de portefeuille indépendante spécialisée dans la gestion sous mandat pour les particuliers et la gestion de fonds commun de placement en actions.

Précédemment, il a été pendant 5 ans (2009-2014) Deputy CIO d’Amundi (850 Milliards d’Euro sous gestion) et gérant du fonds Amundi Patrimoine de 2012 à juillet 2014.

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La fin d’année s’annonce riche d’évènements susceptibles d’influencer les marchés. En tant que gestionnaire d’épargne pour compte de tiers, nous sommes, bien sûr particulièrement attentifs aux risques potentiels... Mais aussi toujours aux aguets d’opportunités pour investir si nous considérons que le couple performance-risque correspond à notre stratégie globale.

Les risques sont bien connus, les impacts potentiels parfois importants peuvent nous inciter à revoir nos positions dans certains cas.

1/ La crise Deutsche Bank et son impact potentiel sur le secteur. Le sujet évoqué la semaine passée semble avoir diminué dans l’esprit des opérateurs. Comme nous l’avions dit si la tension s’estompe, les meilleures banques peuvent rebondir en bourse. Nous sommes ponctuellement investi sur certaines banques françaises. A court-terme nous ne changeons pas nos positions. Le risque reste présent.

2/ Un Brexit « dur ». Le changement de ton et la décision de lancer les négociations de Theresa May le week-end dernier ont accru les risques liés au Brexit. Un Brexit «  Dur » s’annonce. La première conséquence a été un effondrement de la Livre par rapport au Dollar. Il semble probable que l’impact économique sur le Royaume-Uni soit plus important  que prévu encore récemment. Nous restons toujours à l’écart des actifs anglais. Le pays déjà très endetté et désormais sous pression à cause de sa devise a une marge de manœuvre limité. Nous sommes aussi très attentifs à l’immobilier qui pourrait être contaminé par la baisse des prix en Grande –Bretagne.

3/ Les élections américaines. Trump ou Clinton ? Le marché semble marquer une préférence par la « continuité » offerte par Mme Clinton. Baisse d’impôt et dépenses publiques plus fortes que ces dernières années sont au programme des deux candidats. Les sondages donnent Mme Clinton en tête. Attendons prudemment le vote. Le Brexit nous a appris à être prudents avec les sondages. Depuis plusieurs semaines les actions américaines marquent le pas. Là aussi nous restons en position mais sans plus… attendons le 5 Novembre.

4/ Le référendum italien. L’enjeu est certes plus local mais si M. Renzi le perd, cela pourrait avoir des conséquences politiques lourdes en Europe et semer le trouble sur les banques en premier lieu. Même constat que pour les élections américaines : Sur ces niveaux de marchés : inutile de se précipiter.

5/ Hausse des taux courts américains. Le message de la Fed semble indiquer une hausse probable en Décembre. La politique monétaire pourrait donc devenir moins accommodante très prochainement, la BCE pourrait d’ailleurs se montrer plus restrictive en 2017. Ces incertitudes ont d’ores et déjà eu comme conséquence de pénaliser les marchés obligataires. Depuis plusieurs semaines, notre biais est très prudent sur les obligations « longues », les plus sensibles à une hausse des taux. La dégradation reste trop faible pour que nous renforcions nos positions dès maintenant. 

Le contexte n’est donc pas très positif à court-terme. Encore une fois au risque de nous répéter notre optique reste, en étant ultra sélectifs, d’investir dans quelques sociétés qui arrivent à se développer dans le contexte actuel. Nous pensons d’ailleurs que la fin d’année devrait confirmer la qualité des résultats de ces valeurs. Malgré une croissance mondiale toujours faible, des entreprises ayant un atout compétitif clair, une activité centrée sur l’Europe et une bonne maitrise de leurs coûts devraient poursuivre leur croissance. Les titres cités ces dernières semaines restent d’actualité. En particulier nos deux thématiques : Les PME et /ou les entreprises responsables devraient toujours être porteuses... Mais soyons clairs il faut se montrer patient et garder des liquidités au cas où les tensions sur les taux ou la politique venaient troubler la fin d’année.

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