Zones à faibles émissions : les automobilistes français à Londres doivent régler des amendes astronomiques en cas d’infraction<!-- --> | Atlantico.fr
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Avec les zones à faibles émissions, les automobilistes français à Londres doivent régler des amendes astronomiques en cas d’infraction.
Avec les zones à faibles émissions, les automobilistes français à Londres doivent régler des amendes astronomiques en cas d’infraction.
©Ben STANSALL / AFP

Addition salée

Alors que le coût des amendes est souvent pointé du doigt dans les grandes villes de France, le Royaume-Uni applique des grilles tarifaires encore plus importantes pour les contrevenants à Londres. Les automobilistes disposant de véhicules polluants doivent les enregistrer en ligne avant de pénétrer dans une zone à faibles émissions.

Pour circuler dans le centre de Londres, certains véhicules doivent s'acquitter d'une taxe quotidienne, sous peine de pénalités. Selon la rédaction du Figaro, après avoir circulé au Royaume-Uni, des milliers de Français ont écopé de contraventions routières très onéreuses depuis le mois d’octobre.

Ces conducteurs français de passage à Londres sont poursuivis pour ne pas avoir enregistré leur véhicule en ligne avant d'entrer dans une « ultra low emission zone » (ULEZ), des zones à faibles émissions. Dans cet espace, les véhicules les plus polluants sont taxés.

A Londres, où la plupart des automobilistes concernés ont circulé, les véhicules à essence de classe Euro inférieure à 4 et les véhicules diesel de classe Euro inférieure à 6 doivent s'acquitter d'une taxe quotidienne de 12,5£ pour circuler dans le centre.

Si l'automobiliste ne paye pas les frais, la pénalité est de 160 £ - ou 80 £ si le paiement intervient dans les 14 jours.

Selon la rédaction du Figaro, un Français de passage à Londres pour rendre visite à sa fille a reçu une première amende de 8.000 euros, suivie d'une seconde contravention, de 2. 000 euros pour 4 allers-retours au total. Son véhicule n'étant pas conforme à la réglementation ULEZ. Il aurait dû s'enregistrer sur le site de Transport for London (organisme public de gestion des transports londoniens) et régler la taxe avant son passage à Londres.

Les transporteurs routiers sont aussi concernés par la taxe.

Les travailleurs transfrontaliers, les touristes, et même les citoyens britanniques ont tous ont été pris de court par la réglementation londonienne. Ils se sont regroupés sur le groupe Facebook EPC Official Complaint Group pour contester leurs PV.

L'organisme des transports londoniens a fait état de 79.000 PV infligés depuis le mois d'octobre à plus de 16.000 véhicules français, selon des informations du Figaro.

Beaucoup d’automobilistes visés par les amendes n’ont pas préenregistré leur véhicule sur le site de TfL.

Depuis le Brexit, le Royaume-Uni n'est plus censé avoir accès aux informations du système d'immatriculation des véhicules européens, n'étant plus partie de la directive du 11 mars 2015 facilitant l'échange transfrontalier d'informations concernant les infractions routières. Il est donc interdit pour les autorités britanniques (et françaises) de récupérer l'identité et l'adresse d'un contrevenant à partir de la plaque d'immatriculation de son véhicule.

Pour rattraper les conducteurs étrangers, Transport for London fait appel à Euro Parking Collection PLC (EPC), une entreprise anglaise récemment acquise par le leader américain du transport intelligent Verra Mobility. Sur son site Internet, EPC se dit « spécialisée dans l'identification, la notification et le recouvrement des frais liés à la circulation infligés aux véhicules immatriculés à l'étranger dans toute l'Europe. Avec la multiplication des zones à faibles émissions dans les capitales européennes, l'entreprise voit son activité prospérer. Il est possible qu'EPC passe par sa filiale hongroise pour récupérer les informations des automobilistes français et contourner l'absence d'accord entre la France et le Royaume-Uni.

Depuis quelques semaines, EPC annule certaines contraventions infligées aux véhicules conformes.

Le Figaro

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