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Volkswagen : Ségolène Royal annonce une enquête "approfondie"
©Europe 1

Rancoeur ?

La ministre réclame "des propositions d'actions" aux agences françaises compétentes.

Symbole de la puissance économique allemande, les berlines de Volkswagen vacillent. En trompant le marché américain sur les véritables niveaux d’émission de Co2 de ses voitures, le géant de l'automobile a franchi un pas qui pourrait lui coûter cher, surtout aux Etats-Unis où le mensonge est un acte particulièrement grave. Si la vente de plusieurs modèles a déjà été suspendue sur le continent nord-américain, le monde entier se demande désormais si les autres pays sont concernés.

"Il faut une enquête au niveau européen" a tranché Michel Sapin, le ministre des Finances sur Europe 1. "Nous sommes sur un marché européen avec des règles européennes" a-t-il insisté, acceptant que les constructeurs français puissent aussi être soumis à des enquêtes similaires. "Puisqu’on le fait pour Volkswagen, il me paraît nécessaire de le faire aussi pour les constructeurs français, ne serait-ce que pour rassurer les uns et les autres. Mais je n’ai pas de raison particulière de penser que les constructeurs français se seraient conduits comme Volkswagen." Et du ministre d'enfoncer le clou : "On n’est pas là sur des petits sujets, ce n’est pas une histoire de vitesse ou de qualité du cuir, on est vraiment sur ce qu’on fait pour éviter que les gens soient empoisonnés par la pollution."

Mardi en fin de journée, Ségolène Royal a annoncé une enquête "approfondie" sur cette affaire. "J'ai saisi l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour obtenir tous les éléments d'information pertinents, permettant d'apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en oeuvre pour la détecter", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "J'ai également demandé aux constructeurs nationaux de s'assurer que de tels agissements n'ont pas eu cours en France", ajoute-t-elle.

Le titre a perdu plus de 29% de sa valeur, depuis le début de l'année, surtout après la chute vertigineuse de 17% lundi dernier. Désormais, d'autres pays comme la Corée du Sud enquêtent sur leur propre marché.

Lu sur Europe 1

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