Tunisie : un mort dans des heurts entre les salafistes et les islamistes au pouvoir<!-- --> | Atlantico.fr
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Les heurts ont fait 1 mort et une quinzaine de blessés
Les heurts ont fait 1 mort et une quinzaine de blessés
©Reuters

Affrontements

Le gouvernement avait décidé d'interdire le congrès annuel d'Ansar al-Charia, prévu dimanche à Kairouan, à 150 km de Tunis

La Tunisie a de nouveau vécu une journée sanglante dimanche. Bravant les interdictions officielles, les salafistes se sont violemment opposés aux forces de l'ordre dans la banlieue ouest de Tunis. Des heurts qui ont fait un mort parmi les manifestants, ainsi qu'une quinzaine de blessés, dont onze policiers.

Tout avait commencé vendredi 17 mai, quand les autorités tunisiennes n'ont pas cédé sous la pression des salafistes d'Ansar al-charia ("Partisans de la charia") : le congrès annuel de cette formation djihadiste, prévu dimanche à Kairouan, a été interdit. "Nous avons décidé d'interdire ce rassemblement en raison d'une violation de la loi et de la menace qu'il représente pour la sécurité et l'ordre publics", a indiqué le ministère de l'intérieur dans un communiqué.

Mais alors que les effectifs policiers avaient été envoyés en nombre à Kairouan pour empêcher la tenue du Congrès, c'est en fait dans un quartier populaire de Tunis qu’Ansar al-Charia va rassembler ses militants, comme le précise le Figaro, entrainant de très grands heurts et donc la mort par balle d’un des manifestants.

"Ansar al-Charia est une organisation illégale qui défie et provoque l'autorité de l'État", a réagi le premier ministre tunisien à la télévision publique en marge d'un déplacement au Qatar. Ce groupe "est en relation et est impliqué dans le terrorisme", a ajouté ce haut responsable du parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement. C’est la première fois que le groupe salafiste est qualifié de terroriste par un membre de Ennahda.

Le rassemblement salafiste était depuis quelques jours au cœur d'une joute politique particulièrement tendue. Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste au pouvoir, Ennahda, était lui-même monté au créneau, mercredi, pour soutenir la décision du gouvernement d'interdire le congrès, au motif que l'organisation n'avait pas déposé de demande d'autorisation préalable.

"Les autorités doivent appliquer la loi sans distinction, nous soutenons la fermeté du gouvernement à faire appliquer la loi pour tous", a-t-il argué, dénonçant l'usage de la violence au nom de l'islam. Un message directement adressé à Abou Ayad, le chef de l'organisation, qui avait, quelques jours plus tôt, menacé l'Etat sans détours, affirmant que les jeunes d'Ansar al-charia "n'hésiteront pas à se sacrifier pour leur religion dans la terre de Kairouan".


Heurts entre salafistes et policiers en Tunisiepar afp

Lu sur le Figaro

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