Transfert de pouvoir sur la toile : à quoi ressemblera le nouveau site de l’Elysée ?

Comment les équipes de François Hollande vont-elles gérer le site de l'Élysée et de ses comptes officiels sur les réseaux sociaux ? Les comptes officiels sur Facebook, Twitter, Flickr et Dailymotion totalisent plus de 120.000 amis et autre followers.

Le Président sortant Nicolas Sarkozy a laissé son empreinte profondément marquée dans ces outils de communications.

Peu après son élection, Nicolas Sarkozy transformait radicalement le site Élysée.fr, en reprenant l'interface du site de campagne de l'ex-candidat Sarkozy. La photo du président tronant  dans la bannière en haut de page, la chaîne de télévision de campagne NS TV (pour Nicolas Sarkozy TV), se transformait en PR TV. Politique.net y avait vu le signe précurseur d'une «hyperprésidence».

Cette version est restée en ligne plus de deux ans, jusqu'en avril 2010 ou elle a laissé place à une version plus institutionnelle, fortement inspirée du site de la Maison-Blanche. « C'est le site de la présidence de la République», expliquait avant l'élection Nicolas Princen, responsable Web de l'Élysée.

Cette mouture du site pourrait donc s’adapter pour accueillir le nouveau Président. Mais con contenu marque la marque de Nicolas Sarkozy. Tous les articles publiés pendant le mandat de Jacques Chirac ont disparu.

L’équipe de François Hollande a déjà mis en place mardi dernier un "site de transition". A nouveau, une stratégie inspirée des Etats-Unis. En 2008, le nouveau site de Barack Obama, Change.gov, avait cohabité deux mois avec la page officielle de la Maison-Blanche, marquée par l'ère Bush. Le basculement a été opéré le jour de l'investiture du nouveau président.

Mais le socialiste va devoir surveiller attentivement son utilisation des réseaux sociaux. Le parti socialiste était en effet très regardant à l’époque du mandat de Sarkozy.

En décembre dernier, le PS s'était plaint de la présence de liens vers la page Facebook personnelle de Nicolas Sarkozy sur le site de l'Élysée, arguant que «Les outils mis en place par le demi-million d'euros annuel du budget du service Internet de l'Élysée, payés par le contribuable, ne sont pas destinés à aider le candidat sortant». L’Élysée avait donc dissocié les comptes représentant l’Etat, des profils Facebook et Twitter de Nicolas Sarkozy.