Syrie : la Russie poursuit ses ventes d'armes au régime d'Assad<!-- --> | Atlantico.fr
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Malgré l'opposition très rude, Bachar al-Assad est toujours au pouvoir
Malgré l'opposition très rude, Bachar al-Assad est toujours au pouvoir
©Reuters

Géopolitique

Le montant des ventes d'armes que la Russie aurait livrées au régime syrien en 2011 est estimé à un milliard de dollars.

Pendant que les Européens s'interrogent sur l'opportunité de lever l'embargo sur les armes à destination de la Syrie, qui pénalise de facto la rébellion, la Russie réitère son soutien militaire au régime de Damas. "Nous continuerons de remplir nos engagements sur les contrats de la vente d'équipements militaires", a affirmé Anatoly Isaikin, le patron de l'entreprise d'exportations d'armes Rosoboronexport.

Le montant des ventes d'armes que la Russie aurait livrées au régime syrien en 2011 est estimé à un milliard de dollars. Moscou a bloqué trois résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui visaient à augmenter la pression contre Bachar el-Assad. Cependant, elle assure ne pas fournir d'avions de combat et d'hélicoptères d'attaque à Damas. Les contrats concerneraient surtout des systèmes de défense antimissiles et la réparation du matériel endommagé pendant la guerre, comme les hélicoptères.

Au milieu des années 2000, les autorités russes avaient livré de nombreux missiles sol-air, des roquettes antichars et des systèmes de défense anti-aérienne au régime syrien. Entre 2007 et 2011, Moscou a même été le principal fournisseur d'armements de Damas.

La coopération militaire entre les deux pays ne date pas d'aujourd'hui. Depuis Catherine II, le Kremlin a toujours cherché à consolider sa présence dans le bassin méditerranéen. Loin de s'affaiblir, elle semble avoir été ravivée par les évènements syriens. Le mois dernier, la Russie a organisé "les plus importants exercices" militaires jamais réalisés par sa marine dans la région. L'augmentation de l'activité navale russe en 2012 en Méditerranée orientale "matérialise le soutien affiché par Moscou à son allié syrien et met de nouveau en lumière l'intérêt de la Russie pour la Méditerranée et le Moyen-Orient", écrit le chercheur de Harvard, Igor Delanoë, dans une note publiée par la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il vise aussi à "mettre en garde l'Occident contre une tentative d'appliquer à la Syrie un scénario libyen".

Au bord de mer Méditerranée, le port de Tartous et sa base navale russe sont devenus la pierre angulaire de la coopération militaire entre Moscou et Damas. Redynamisé depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, le partenariat stratégique russo-syrien s'est traduit par un développement des infrastructures portuaires de Tartous juste avant le début de la guerre.

Ce point d'appui russe en Syrie "s'inscrit dans une logique globale et de réinvestissement de l'Océan mondial par la marine russe", poursuit Igor Delanoë. Tartous accorde aux navires russes une plus grande capacité opérationnelle en Méditerranée mais aussi vers l'océan Indien. Autant de raisons, vu de Moscou, de ne pas lâcher le régime de Bachar el-Assad.

Lu sur Le Figaro

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