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Syrie : l'ONU accuse l'EI et Damas de crimes contre l'humanité
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Atrocités

La commission mandatée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour enquêter sur les crimes commis par toutes les parties en Syrie a rendu son rapport. Ce dernier est accablant.

Trois ans plus tard, la commission mandatée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour enquêter sur les crimes commis par toutes les parties en Syrie a rendu son rapport. Ce dernier, publié ce mercredi 27 août, détaille les exactions et les atrocités commises par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) et les forces gouvernementales, les accusant de crimes contre l'humanité. D'après les enquêteurs, les exécutions sommaires publiques de civils les vendredis, dans les zones syriennes contrôlées par l'EI, seraient devenues un "spectacle ordinaire". Elles ont pour but d'"insiller la terreur parmi la population" et de s'assurer que cette dernière soit soumise à son autorité.

Le rapport, le huitième de cette commission, a été publié à Genève. Il est basé sur 480 entretiens et concerne la période du 20 janvier au 15 juillet dernier. Selon lui, les djihadistes sont "une menace claire et immédiate pour les civils". Ils incitent et forcent même parfois la population à assister à ces exécutions. La majorité des victimes sont des hommes. Il arrive toutefois que de jeunes garçons ou des femmes soient exécutés de la même façon. Les victimes sont abattues par des armes à feu ou bien décapitées, flagellées ou lapidées. Puis, leurs corps sont exposés publiquement, souvent sur des "crucifix", pendant plusieurs jours. Par ailleurs, les enquêteurs accusent les djihadistes ultra-radicaux de l’EI de recruter et d'entraîner des garçons de 10 ans dans des camps militaires. "Pour combattre l'EIIL (précédent nom de l'État islamique, NDLR), il faut mettre un terme au conflit", a déclaré aux médias le président de la commission d'enquête, Paulo Pinheiro. Ce dernier a cependant tenu à nuancer ses propos : "il est dangereux de concentrer notre attention sur l'EIIL" car "l'EIIL n'a pas le monopole de la brutalité dans le conflit en Syrie", a-t-il alors ajouté.

La commission d'enquête suspecte le pouvoir syrien d'avoir largué par hélicoptères des barils d'explosifs additionnés de chlore, un agent chimique, à Kafr Zeita, à Al-Tamana'a et à Tal Minnis, dans l'ouest du pays. "Il existe des motifs raisonnables de croire que les armes chimiques, probablement du chlore, ont été utilisées" huit fois sur une période de 10 jours en avril, écrivent les enquêteurs. Ces derniers ont recueilli les témoignages de plusieurs personnes ayant assisté directement à ces attaques. 

lu sur France 24

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