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Sommés de quitter les lieux avant le printemps, les zadistes ne comptent pas partir pour autant
©JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Chacun son tour !

La lutte pour l'abandon du projet d'aéroport est finie, mais une autre ne fait commencer pour les activistes de Notre-Dame-des-Landes : celle pour la survie de leur ZAD.

S'ils occupent une grande partie de l'espace médiatique et ont indéniablement participé à l'échec du projet d'aéroport, les zadistes ne font pas l'unanimité parmi les opposants. En particulier parmi les agriculteurs et riverains qui eux aussi ne voulait pas d'un aéroport chez eux. Et cet état des lieux n'a pas changé avec l'annonce de la victoire contre l'aéroport. En cause, le projet d'une centaine de zadistes de rester sur les lieux, malgré la fin de leur lutte. Le projet est désormais de mettre en place une "zone d'aménagement définitive". 

Sébastien, agriculteur zadiste installé sur les lieux depuis cinq ans se fait même menaçant : "Je ne pense pas qu'Emmanuel Macron veuille réveiller la bête". Et de poursuivre : "S'ils veulent nous expulser, ils vont se retrouver avec 10.000 personnes sur le dos". La précédente tentative, menée par le gouvernement Ayrault, s'était avérée être un fiasco total. 

Après la victoire, le butin.

Les terres ont officiellement été cédées à Vinci, mais l'entreprise devrait les laisser à l'Etat, qui s'est engagé à ne pas les rendre aux Zadistes. Ceux-ci, qui nient de toute façon l'autorité du gouvernement (ils sont autonomistes) sur "leur" territoire refusent de facto la proposition d'expulsion (jusqu'au printemps) proposée par le Premier ministre. Une proposition pourtant plus raisonnable que celle du ministre de l'Intérieur qui voulait commencer l'évacuation dès le jour de l'annonce, et ce quel que soit le résultat.

Cependant, les prétentions des zadistes font grincer des dents, et pas qu'à Paris. Les communes des alentours se plaignent régulièrement des problèmes que posent la Zad, que ce soit dans le traitement des ordures, dans l'acheminement de l'eau courant ou de l'électricité (tous ces services étant "empruntés" à l'Etat dont ils prétendent pourtant se libérer). Les témoignages parlent aussi des queues aux distributeurs de billet alentour pour venir retirer le RSA mensuel. 

Les élus locaux demandent donc l'expulsion des zadistes. Mais nombreux sont ceux qui pourtant se taisent, de peur de "représailles" de la part des zadistes. 

Lu sur le Figaro

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