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Sarkozy : "la religion des barbus n'est pas drôle"
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Islam

"Le Mystère Sarkozy", livre de Samuel Pruvot sur les rapports entre Nicolas Sarkozy et les principales communautés religieuses, est en vente depuis vendredi.

Le rédacteur en chef du magazine Famille chrétienne, Samuel Pruvot, a publié vendredi "Le Mystère Sarkozy" (éditions du Rocher), un ligne sur les relations entre Nicolas Sarkozy et les croyants.

L'ancien président, qui comme tout président de la République bénéficie du titre à vie de chanoine de la basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome, y est présenté comme un homme attaché à ses racines chrétiennes qui, après s'être découvert des origines juives  par son grand-père maternel, a développé un profond attachement à la communauté juive.

En tant qu'homme politique, Nicolas Sarkozy a toujours traité la question religieuse de façon "pratique", analyse l'ouvrage, quitte à ce que cela choque les religieux. Ainsi, l'instigateur du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2002, quand il était ministre de l'Intérieur, n'a jamais caché son désintérêt pour l'islam.

L'ouvrage rapporte un échange avec sa conseillère Emmanuelle Mignon, lors de son arrivée au ministère de l'Intérieur : "Vous connaissez quelque chose aux musulmans ? Non ? Moi non plus." A un autre conseiller, il lance : "La religion des barbus n'est pas drôle! Je n'ai pas envie de me retrouver avec des gens aussi sinistres".

Du coup, la question du CFCM n'est qu'un dossier politique parmi d'autres, pour le ministre Sarkozy. Après avoir ébauché une structure, il a envoyé les responsables musulmans au château de Nainville-les-Roches, près d'Evry. "Nous étions bouclés pour 48 heures avec une consigne [de Sarkozy] simple : 'Je veux l'organigramme du CFCM, sinon, je ne vous laisse pas sortir!'", raconte l'avocat Chems-Eddine Hafiz, aujourd'hui vice-président du CFCM. 

Quant à son discours de Latran, prononcé en décembre 2007, et dont la phrase "L'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé" avait fait polémique, Nicolas Sarkozy avait ses doutes. Quelques heures avant de le prononcer, il avait demandé à ses conseillers : "On n'y va pas un peu fort ? Ça risque de grincer des dents !" Après s'être fait convaincre par Emmanuelle Mignon, il répond : "Vous avez raison Emmanuelle… De toute façon, je les emmerde tous !"

Lu dans Le JDD

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